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Eliott, 18 ans, proteste contre la réforme du BAC./Juliette Mariage

Annika Schubert

Ce mardi 5 février, la CGT a organisé une journée de grève générale et des manifestations partout sur le territoire. A Strasbourg, des lycéens se sont joints au cortège. Réforme du baccalauréat, Parcoursup et classes surchargées : eux aussi comptent bien faire entendre leurs revendications.

Une différence de qualité

Mais le prix n’est pas le seul argument pour ses consommateurs français : le goût des produits y serait aussi différent. Pour Monique, il y a une vraie différence de qualité entre les pâtes françaises et les allemandes : celles du rayon premier prix seraient, en France, moins bonnes que la même gamme de l’autre côté du Rhin. Un constat que partage Valérie, même sur des aliments de qualité supérieure.

Mais pour les trois français, certains produits restent toutefois meilleurs en France.  Ils continueront à acheter le fromage et la viande dans l’hexagone, malgré les prix plus élevés.  Et surtout le vin qui, pour Monique, aurait même  « un goût bizarre » outre-Rhin.

Sur quels produits l’économie est-elle la plus importante ?

Monique est convaincue de faire des économies en faisant ses courses alimentaires en Allemagne. Elle fouille dans son sac à main, et en sort sa liste de courses. Les différences de prix sautent aux yeux : un écart de 1,11 euros sur les crackers, et de 0,36 euros pour le paquet de beurre de 250 grammes, dont Monique et son mari sont des grands consommateurs. Les bouteilles d’huile d’olive seraient également affichées à 0,94 euros moins cher dans les enseignes allemandes.

Valérie, de son côté, aime les produits bio. Pour elle, le calcul est rapide : «  Ces produits sont beaucoup moins chers en Allemagne ». Quant à la loi Alimentation, Valérie la considère exagérée : « En comparant les dépenses alimentaires avec le revenu moyen de la plupart des Français, les prix des produits alimentaires sont déjà très élevés aujourd’hui. À l’époque, on remplissait notre panier pour 50 euros, aujourd’hui on atteint presque le double du prix ». En outre, les jus de fruits sont le plus souvent conditionnés en bouteilles de verre, et les sodas seraient beaucoup moins chers qu’en France.  Des arguments supplémentaires pour la Française.

A Kehl, petite ville transfrontalière, supermarchés et grandes-surfaces accueillent de plus en plus de Français. Sur le parking d’une des enseignes, Monique et son mari, un couple de retraités français, poussent un chariot rempli à ras bords. Après avoir longtemps habité en Allemagne, les deux Français sont habitués à y faire leurs courses.

Deux fois par mois, ils prennent la voiture pour faire leur stock de denrées alimentaires. Face à la hausse des prix entraînée par la loi Alimentation, Monique est plus que jamais convaincue de faire des économies en Allemagne.

Valérie, quarantenaire aux lunettes de soleil noires, vient de ranger ses achats dans sa voiture. Elle aussi se rend régulièrement à Kehl pour faire des économies :«  200 grammes de myrtilles pour 1,49 euros », se réjouit la femme, « en France, je ne les aurais jamais trouvé à ce prix ».

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