C’est la sixième fois que les Japonais descendent dans la rue pour exiger une protection des victimes de viol. A l’origine de la mobilisation, la relaxe d’un homme qui avait abusé sexuellement de sa fille entre ses 13 et 19 ans. La justice a bien établi que le père avait fait usage de violence et que la victime n’était pas consentante. Mais dans la loi nippone, il revient à l’accusation de prouver qu’il y a eu usage d’une force écrasante et de menaces ne permettant aucune résistance. Une disposition inacceptable pour les manifestants : ils ont lancé une pétition en ligne, qui a recueilli plus de 47 000 signatures.
Les articles du code pénal sur les agressions sexuelles sont vieux de 110 ans. Le 16 juin 2017, pour la première fois, certains ont été retoqués, avec notamment un prolongement de la peine de prison pour les violeurs, de trois à cinq ans. Mais l’exigence pour la victime de prouver qu’elle ne pouvait pas résister est restée.
Les protestations publiques des femmes japonaises se multiplient, comme en témoigne cette vidéo publiée par l'AFP sur Twitter :
Mickaël Duché
Pas de « mesures supplémentaires à ce stade » pour les services d’urgence, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndaye, à la sortie du Conseil des ministres mercredi 11 septembre
Dans tout le pays, des manifestations ont eu lieu aujourd'hui. Chaque onze du mois et pour la sixième fois, des défenseurs des droits protestent contre la législation sur le viol, jugée obsolète.