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15h54 : "Un budget de moindre souffrance que celui de Michel Barnier" considère le député socialiste Emmanuel Grégoire

Devant un hémicycle clairsemé, le député socialiste de Paris, Emmanuel Grégoire, a rappelé que "les socialistes ont fait le choix de ne pas voter cette motion dans l’intérêt supérieur de notre pays" précisant que "ces avancées ne font pas de ce budget un budget juste, mais ces acquis permettent de faire de ce budget un budget de moindre souffrance que celui de Michel Barnier". "Nous sommes en désaccord avec ce budget et nous continuerons de le combattre", a-t-il conclu.

15h45 : "Le seul vote responsable" est celui de la motion de censure, estime la député LFI Aurélie Trouvé

La députée de la France insoumise, Aurélie Trouvé, prend la parole en premier pour défendre la motion de censure déposée par son groupe. Pour elle, ce budget n'offre de la stabilité "que pour les milliardaires", a-t-elle tancé à la tribune. "Vous serez responsable du budget le plus austéritaire du XXIe siècle», a-t-elle lancé au premier ministre.

15h30 : Les débats sur la première motion de censure insoumise débutent

L'examen de la première motion de censure, déposée par La France insoumise contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l'Etat pour 2025, débute. En fin d'après-midi, les députés examineront la deuxième motion de censure, en réponse au 49.3 déclenché sur le projet de budget de la Sécurité sociale. Les voix des députés socialistes et du RN devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires à l'adoption de la motion.

14h52 : Le groupe Liot ne votera pas la censure

"Par sens des responsabilités", le groupe Liot, composé de 23 députés, ne votera pas la censure du gouvernement Bayrou, annonce-t-il dans un communiqué. Le groupe souhaite "éviter un blocage" et "garantir un budget pour la France".

14h00 : Les questions au gouvernement s'ouvrent à l'Assemblée nationale

Avant l’ouverture des débats sur les motions de censure, qui se tiendront à partir de 15h30, les questions au gouvernement débutent à l’Assemblée nationale. Vous pouvez les suivre en direct sur LCP ou grâce à ce live qui vous résumera les moments forts.

13h43 : Michel Barnier a préféré "prendre le risque d'être impopulaire pour ne pas être irresponsable"

Devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dérapage budgétaire en 2023 et 2024, l'ancien premier ministre Michel Barnier a expliqué avoir pris "le risque d'être impopulaire" pour redresser des finances publiques à la trajectoire "extrêmement dangereuse" à son arrivée à Matignon. "Je note que le budget présenté par mon gouvernement est aujourd'hui largement repris par le nouveau gouvernement", explique celui dont le gouvernement a été censuré, le 4 décembre 2024.

12h35 : Le patron de la CPME regrette un budget "imparfait"

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a regretté, sur RMC, un budget "imparfait" qui "met l’accent sur les hausses d’impôts, les hausses de taxes et pas sur la baisse de la dépense". Il a toutefois ajouté qu'il "préfèr[ait] un budget que pas de budget", redoutant que l’absence d’une loi de finance "provoque une instabilité", voire une "incertitude économique, et donc une crise économique".

Depuis son investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump a signé des décrets pour surtaxer les produits venant de Chine. Photo Pixabay / Andrea

Sophie Primas, porte-parole du gouvernement Bayrou. © UMP Photos

Élodie Niclass
Édité par : Elsa Rancel

*Tous les prénoms ont été modifiés

"Je te chope, je t’arrache la tête." Tels sont les messages vocaux qu’a reçus Nadia* fin janvier. Son ex-conjoint, Amel*, n’avait pourtant pas le droit de la contacter depuis une précédente décision de justice. Ni de vive voix ni par message. Le 31 janvier, les autorités reçoivent un signalement de ce même homme, signalant qu’une séquestration a lieu en ce moment au domicile de Nadia. Aussitôt, les grands moyens sont mobilisés. Une trentaine de gendarmes sont envoyés sur place. Ils découvrent à leur grand étonnement qu’il n’y aucune séquestration en cours. Il s’agit plutôt d’un swatting, c’est-à-dire d’un canular téléphonique pour signaler une fausse urgence. Personne n’est enfermé. Cela ressemble plutôt à un lendemain de soirée arrosée.

"J’étais en manque de cannabis"

Cheveux en arrière, les mains enfouies dans sa doudoune beige, Amel comparaît le 4 février au tribunal de Strasbourg. Devant une salle d’audience comble, l’homme de vingt-deux ans se justifie ainsi : "J’étais en manque de cannabis, j’ai commencé à mal lui parler. Ce n’était pas volontaire, je n’ai pas su garder mon calme." Sa consommation de drogue, qualifiée d’excessive, il la reconnaît : "J’ai une maladie avec ça, je n’arrive pas à m’arrêter, décrit-il. Si vous m’emmenez en prison, ça va être encore pire." Son avocate corrobore : "Il est complètement addict."  Mais Amel aurait agi "sous le coup de l’émotion" lorsqu’il a menacé de mort Nadia pour avoir accès à de la drogue, et ses propos auraient "dépassé ses pensées". Il aurait, selon elle, plutôt besoin d’un accompagnement pour sortir de l’addiction.

Son lien avec les stupéfiants, ce n’est pas de l’histoire nouvelle. Le domicile présumé du jeune homme avait été perquisitionné dans le cadre d’une autre affaire. Du cannabis, des balances de précision ou encore des couteaux avec des traces de drogue y avaient été découverts à cette occasion. Le jeune homme a toujours nié. Il assure que cet endroit, ce n’est pas chez lui, c’est chez son oncle. "Il y en a quand même pour plusieurs milliers d’euros, c’est quand même bizarre ?" insiste le président de l’audience. Mais Amel persiste dans ses explications.

Un an d’emprisonnement

Le mensonge sur la prétendue séquestration, en tout cas, ne passe pas. Pour la Procureure de la République, la situation dit quelque chose du "mépris" de Amel. Elle relève également la "singularité" de ses explications, et requiert deux ans d’emprisonnement ainsi que dix ans d’interdiction du territoire pour cet homme, de nationalité algérienne. Sur le banc des victimes, Nadia est arrivée en retard, alors que l’audience a déjà bien commencé. Cette mère de famille n’a alors pas d’autres choix que de rester silencieuse, le regard dans le vide. Au terme des délibérés, Amel est reconnu coupable et condamné à un an d’emprisonnement ainsi que dix ans d’interdiction du territoire. "C’est fini ?" demande-t-il, d’un ton agacé, au président de l’audience. "Oui."

Une récente étude publiée fin janvier dans la revue scientifique Science Advances établit un lien clair entre le réchauffement climatique et la prolifération des rats en ville. La raison ? Des températures plus clémentes qui leur permettent de se reproduire toute l'année et les préservent de la mortalité hivernale. 

Le 31 janvier, trente gendarmes ont été victimes de "swatting". Photo Cuej.info / Élodie Niclass

Donald Trump a annoncé mardi 4 février que les États-Unis allaient "prendre le contrôle de la bande de Gaza", évoquant un projet de reconstruction économique du territoire. Cette déclaration, soutenue par Benyamin Netanyahou, suscite une vive opposition des Palestiniens, profondément attachés à leur terre.

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