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05 février 2025

"From Ground Zero" de Rashid Masharawi : une plongée saisissante au cœur de Gaza

Composé de 22 courts-métrages tournés par des Palestiniens dans la bande de Gaza, "From Ground Zero" donne la parole aux premiers concernés par le conflit sanglant avec Israël. Un documentaire déchirant mais ...

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Dans ce court-métrage, Khaled, le protagoniste de "Jour de classe", part à la recherche de son école inexistante. Photo Ahmed Al Danaf

Alors qu’Emilia Pérez se place comme le grand favori des Oscars dans un mois, avec pas moins de 13 nominations, l’actrice principale Karla Sofia Gascon a disparu des campagnes de communication de Netflix depuis une semaine. Les magazines américains Variety et The Hollywood Reporter rapportent également que l’actrice espagnole ne participera pas au gala des Critics Choice Awards où elle était invitée vendredi 7 février. Webex revient sur les controverses qui gravitent autour du film de Jacques Audiard.

Les propos racistes de Karla Sofia Gascon

À l’origine de cette prise de distance de Netflix, des posts islamophobes et racistes exhumés du compte X de l’actrice espagnole par la journaliste Sarah Hagi, le 29 janvier. Dans ses publications, elle qualifie notamment l’islam de “foyer d’infection pour l’humanité qu’il faut soigner d’urgence”, et s’attaque à la communauté chinoise par des stéréotypes xénophobes pendant la pandémie de Covid-19.

Après la découverte de ces posts, Karla Sofia Gascon a présenté ses excuses lors d’une interview pour Vanity Fair le 30 janvier : “En tant que personne issue d’une communauté marginalisée, je connais trop bien cette souffrance et je suis profondément désolée envers ceux à qui j’ai fait du mal.” Ce mea culpa n’aura pas suffi à calmer la polémique, qui vient s’ajouter à une longue liste de controverses autour du film Emilia Pérez.

Une représentation “presque fétichiste” du narcotrafic mexicain

L’histoire avait pourtant bien commencé pour la comédie musicale de Jacques Audiard : après avoir reçu le prix du Jury et le prix de la meilleure interprétation au Festival de Cannes, le film est auréolé de quatre récompenses aux Golden Globes, le 6 janvier. 

Si les médias français et hollywoodiens saluent le récit fantasque d’une narcotrafiquante mexicaine transgenre, de nombreux cinéastes et internautes mexicains fustigent la représentation caricaturale que véhicule le film sur leur pays. Tourné en banlieue parisienne, le film ne présente qu’une seule actrice mexicaine au casting, la danseuse Adriana Paz. 

"Tout semble inauthentique, surtout quand le sujet est si important pour nous les Mexicains", explique le chef opérateur renommé Rodrigo Prieto à la revue Deadline. Le traitement léger de la guerre de la drogue (à l’origine de 30 000 homicides chaque année et de dizaines de milliers de disparus) a été qualifié de “blessant” et “frivole” par la journaliste mexicaine Cecilia Gonzalez sur X.

Dans un TikTok cumulant près d’un million de likes, l’influenceur mexicain Jezzini dénonce une “obsession presque fétichiste de la France avec le Mexique” : “Si un jour, tu te réveilles, et tu vois à la télé que Alfonso Cuarón [...] dit “Je vais faire un film qui s’appelle Bataclán” [...] et en plus de ça il annonce que tous les comédiens sont mexicains [...] et la protagoniste du film c’est une Belge [...], tu dirais [que] c’est pas cool [...]. Il prend notre culture, il prend une douleur de notre société, et il en fait un spectacle.”

Suite à ces critiques, Jacques Audiard s’est défendu lors d’une présentation d’Emilia Pérez à Mexico : “Au départ, c'est un opéra, et un opéra, ce n'est pas très réaliste.” Le réalisateur a également affirmé être “prêt à [s]’excuser si des choses paraissent choquantes dans Emilia”, mais n’a pas fait de déclaration concernant les tweets racistes de Karla Sofia Gascon.

Une vision “erronée” de la transidentité

Même si la prestation de Karla Sofia Gascon marque la première nomination d’une comédienne ouvertement transgenre pour l’Oscar de la meilleure actrice, la représentation de la transidentité a été largement décriée par des associations luttant pour les droits des personnes trans.

Le scénario du film “participe à diffuser l’existence d’une transidentité utilitaire, soit pour devenir prédateur, soit pour gagner des compétitions sportives, soit [...] pour échapper à la justice”, selon la directrice de OUTrans Anaïs Perrin-Prevelle. Auprès de France Info, elle regrette l’abondance de l’imagerie chirurgicale au début du film, “une vision erronée” de la transidentité qui colporte l’idée que “la transition ne puisse pas se faire sans opération”.

Pour Karla Sofia Gascon, ces critiques sont infondées dans la mesure où “l’expérience transgenre n’est pas la même pour tout le monde” : “Mon expérience en tant que femme trans est différente des autres”, souligne-t-elle auprès de Vanity Fair. La comédienne a également rapporté faire l’objet d’une “campagne de haine terrible” de la part de détracteurs transphobes.

Toutes ces controverses auraient contribué à faire chuter drastiquement la note qui était attribuée au film sur le site de critiques cinématographiques IMDb  : l’hebdomadaire britannique The Economist rapporte une baisse de 3,3 points entre le 17 et le 27 janvier, faisant d’Emilia Pérez le film le plus mal noté des Oscars avec une note de 5,7/10. Il faudra attendre le 2 mars pour savoir si des statuettes lui seront décernées malgré tout.

Anna Chabaud 

Édité par Liza Hervy-Marquer

18h45 : C'est la fin de ce live. Merci à toutes et à tous de l'avoir suivi. Vous pouvez retrouver tous les reportages de nos journalistes sur cuej.info

18h30 : Retrouvez ici notre article qui revient sur le rejet de la motion de censure

18h10 : La première motion de censure est rejetée

La présidente de l'Assemblée nationale annonce le rejet de la motion de censure par les députés. Elle a recueilli 128 voix sur les 289 nécessaires pour son adoption. Le budget est donc adopté par l'Assemblée nationale. La deuxième motion de censure, sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, est à son tour discutée dans l'hémicycle.

17h45 : Le scrutin est ouvert

La séance est suspendue et le scrutin est désormains ouvert pour une durée de vingt minutes. Les députés souhaitant voter en faveur de la censure du gouvernement doivent scanner un code-barre pour exprimer leur voix. Il faut atteindre les 289 voix pour que la motion soit adoptée. 

17h37 : Le premier ministre François Bayrou défend désormais son budget à la tribune

"Ce budget est une étape d'urgence", estime François Bayrou qui reconnait également un "budget imparfait" mais qui "ne sera pas le même l'année prochaine".

17h19 : Le Rassemblement national ne votera pas la censure, confirme le député Yoann Gillet

Avant-dernier orateur, Yoann Gillet, député Rassemblement national du Gard, dénonce le "budget injuste et austère" d'un gouvernement qui "préfère financer l'inutile plutôt que l'essentiel". Il fustige également "le manque de cohérence" du NFP, divisé sur le vote de la motion de censure. 

17h11: "Nous avons su faire des compromis essentiels pour le pays" s'exclame Jean-René Cazeneuve, député Ensemble

"Ce budget est le budget pour faire redémarer notre pays (...). Un pays sans budget, est un pays affaibli", affirme à la tribune le député Ensemble pour la République du Gers, Jean-René Cazeneuve. Il salue également "la décision du parti socialiste" de ne pas censurer le gouvernement.

17h04 : "La chute du gouvernement Barnier ne vous a pas servi de leçon", avertit le député GDR Stéphane Peu

Le député commmuniste Stéphane Peu, pour qui le budget "est mauvais pour les Français, plus mauvais" que celui de Michel Barnier", confirme que, puisqu'il n'y a "ni changement de méthode, ni changement de cap", le groupe gauche démocrate et républicaine votera la censure.

16h54 : Le déroulé du vote est à suivre sur la chaîne Youtube de LCP

Les groupes parlementaires s'enchainent à la tribune. Le vote devrait avoir lieu aux alentours de 18h40. Suivez les discours sur Youtube : 

16h46 : "Aucun des membres du groupe Liot ne votera la censure" déclare Charles de Courson

Le député Liot de la Marne, Charles de Courson, commence sa prise de parole en rappelant qu"aucun des membres du groupe Liot ne votera la censure". Il invite à mener des "réformes structurelles", au-delà de l'adoption du budget.

16h41 : "La France décroche" juge Paul Christophe, président du groupe Horizons

"La France qui s'abîme, voilà le bilan de ceux qui ont voté" la première motion de censure en décembre, déclare Paul Christophe, député Modem du Nord, qui ajoute que "la France décroche". Il conclut son intervention en appelant à ne pas voter la censure.

16h33 : Les groupes parlementaires continuent de se succèder à la tribune pour annoncer leur position sur le vote de la motion de censure

16h28 : Marc Fesneau, président du groupe Modem, salue "le choix du groupe socialiste"

Marc Fesneau, président du groupe Modem et ancien ministre de l'Agriculture, sous les gouvernements Borne puis Attal, salue à la tribune "le choix du groupe socialiste, d'éviter la politique du pire et d'être du camp des bâtisseurs. Je sais ce que c'est de s'affranchir, on y gagne toujours sur le long terme." Les députés socialistes ont décidé, lundi 3 février, de ne pas voter la motion de censure de LFI. Marc Fesneau appelle à être "à la hauteur du moment" et à ne pas voter la censure.

16h16 : "Notre groupe votera majoritairement la censure" déclare la députée écologiste Christine Arrighi

Fustigeant un budget "mauvais pour les plus précaires, le climat, la recherche, les transports décarbonés, l'aide publique au développement, la rénovation thermique des bâtiments, les entrepreneurs", Christine Arrighi, députée écologiste de Haute-Garonne, rappelle que le groupe Ecologiste et social "votera majoritairement cette censure, sans plaisir, sans aucune satisfaction, mais en responsabilité".

16h04 : Les Républicains "ne voteront pas la censure" affirme le député Philippe Juvin

"Le budget voté n'est pas le budget des Républicains, en réalité il n'est le budget de personne puisque c'est un budget de compromis", explique le député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, rappelant que le parti les Républicains ne votera pas la partie "parce que la France a besoin d'un budget, la France a besoin de stabilité". 

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Malgré 13 nominations aux Oscars, l’équipe du film de Jacques Audiard pourrait repartir de la cérémonie sans statuette. Photo Pixabay / Mirko Fabian
 

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