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Nés à Strasbourg, ces deux amis se sont retrouvés pour le déjeuner. Accoudés, ils se remémorent les quelques contrôles de police qu’ils ont déjà subis. « Le premier, j’avais 18 ans, se souvient Jean, qui étudie l’anglais et l’allemand. J’étais à Schiltigheim avec des potes. Les flics sont arrivés, sans raison particulière et nous ont tous contrôlés. C’était respectueux mais on n'a pas trop compris le but. » Lors du second contrôle, l’année suivante, même scénario. Le regard tourné vers son ami, Enes raconte les « deux ou trois fois » où il s’est fait contrôler. « À chaque fois, c’est pareil. Je suis dehors avec des potes, on marche et d’un coup ils se plantent devant nous, sans raison, et contrôlent l’identité de tout le monde. » Résigné, l’étudiant en mathématique et informatique décrit avoir vécu ce qu'il nomme « un classique ».

Jean, 19 ans et Enes, 20 ans, dans une cafétéria du campus Esplanade, le 29 septembre. Photo : Mina Peltier

Amnesty International, Human Rights Watch et le réseau Open Society Foundations, suivis par trois autres associations locales, réclament à la plus haute juridiction de l’ordre administratif français un système de traçabilité de tous les contrôles d'identité. Le but ? « La reconnaissance de la part du juge administratif de la gravité du fléau des contrôles au faciès », estime l’avocat des six associations, Antoine Lyon-Caen, dans Libération. Une étude du Défenseur des droits estimait, en 2017, qu’un jeune racisé a une probabilité 20 fois plus élevée qu’un autre d’être contrôlé. Qu’en est-il pour les jeunes étudiants strasbourgeois ?

Le dernier blocage a duré plus de 30 jours. Photo d'illustration : Freepik

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Alors que l’Assemblée nationale discute de conditionner le versement de l’allocation, des travailleurs sociaux s’interrogent sur l’utilité d’une telle mesure.

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Les contrôles d'identité discriminatoires sont examinés par le Conseil d’État depuis le 29 septembre à l’appel de six associations anti-racistes.

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