Nés à Strasbourg, ces deux amis se sont retrouvés pour le déjeuner. Accoudés, ils se remémorent les quelques contrôles de police qu’ils ont déjà subis. « Le premier, j’avais 18 ans, se souvient Jean, qui étudie l’anglais et l’allemand. J’étais à Schiltigheim avec des potes. Les flics sont arrivés, sans raison particulière et nous ont tous contrôlés. C’était respectueux mais on n'a pas trop compris le but. » Lors du second contrôle, l’année suivante, même scénario. Le regard tourné vers son ami, Enes raconte les « deux ou trois fois » où il s’est fait contrôler. « À chaque fois, c’est pareil. Je suis dehors avec des potes, on marche et d’un coup ils se plantent devant nous, sans raison, et contrôlent l’identité de tout le monde. » Résigné, l’étudiant en mathématique et informatique décrit avoir vécu ce qu'il nomme « un classique ».
Amnesty International, Human Rights Watch et le réseau Open Society Foundations, suivis par trois autres associations locales, réclament à la plus haute juridiction de l’ordre administratif français un système de traçabilité de tous les contrôles d'identité. Le but ? « La reconnaissance de la part du juge administratif de la gravité du fléau des contrôles au faciès », estime l’avocat des six associations, Antoine Lyon-Caen, dans Libération. Une étude du Défenseur des droits estimait, en 2017, qu’un jeune racisé a une probabilité 20 fois plus élevée qu’un autre d’être contrôlé. Qu’en est-il pour les jeunes étudiants strasbourgeois ?
Si le budget américain n’est pas adopté par le Congrès avant le 1er octobre à minuit, le pays fera face à une paralysie. Il ne pourra plus payer son administration.
Les contrôles d'identité discriminatoires sont examinés par le Conseil d’État depuis le 29 septembre à l’appel de six associations anti-racistes.