Les eurodéputés ont adopté jeudi 11 mai une résolution sur l'étiquetage obligatoire du pays d'origine de certaines denrées alimentaires, notamment les produits transformés à base de viande et de lait.
Le scandale de la vache folle et celui, plus récent, de la viande de cheval dans les lasagnes n'ont pas laissé indifférent les citoyens européens. Selon un sondage Eurobaromètre de 2013, 84 % d'entre eux n'ont plus confiance en ce qu'ils trouvent dans leurs assiettes et aimeraient davantage connaître le pays d'origine de leurs aliments. Dans ce contexte, des eurodéputés de la commission parlementaire "Environnement, santé publique et sécurité alimentaire" ont rédigé une proposition de résolution pour inciter la Commission européenne à mieux légiférer en la matière. Cette proposition a été débattue et soumise au vote au cours de la session plénière de mai à Strasbourg. Elle n'a pas fait l'unanimité parmi les parlementaires. L'eurodéputée française Michèle Rivasi (Les Verts) et son homologue allemande Renate Sommer (PPE, centre-droit) ont ainsi défendu des approches différentes du problème du suivi des denrées alimentaires et notamment des produits transformés à base de viande et de lait.

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Le Parlement européen continue d'être le porte parole des droits de l'Homme. Le 12 mai, les parlementaires ont voté une résolution concernant la situation à Djibouti.
Une fracture politique et nationale
Il existe également des fractures nationales internes au sein des groupes politiques. Plusieurs pays d'Europe centrale, dont la Hongrie, la République Tchèque et la Pologne ont même menacé de saisir la Cour de justice de l’UE si le mécanisme de relocalisation entrait en vigueur. Robert Fico, le président du gouvernement slovaque, a également déclaré qu’il s’opposait à ce système de redistribution et qu’il ne laisserait « jamais entrer un seul immigré musulman » dans son pays.
En réponse, le Commissaire Dimitris Avramopoulos estime que « le statu quo n’est pas une option ». Même s’il juge que le régime commun européen d’asile est « la condition sine qua non d’un espace européen sans frontière », un compromis entre tous les Etats-membre semble encore loin d’être acquis.
Tamouna Dadiani & Antoine Defives
3. Les conservateurs et nationalistes opposés
L’ECR et l’ENF étaient fermement opposés à la présentation de la Commission, mais pour des raisons divergentes. L’ECR, troisième groupe politique du Parlement, affirme que l’Europe n’est pas prête actuellement à réformer le droit d'asile. La Finnoise Jussi Halla-Aho (ECR) préconise de prendre exemple sur l’Australie qui n’accepte plus de demandeurs d’asile depuis plus de 18 mois. Pour le groupe ENF, la gestion des demandeurs d’asile doit se faire à l’échelle nationale et non-européenne.
2. La gauche et le centre mitigés
« Nous ne devons pas nous contenter de demi-mesures », a affirmé la Bulgare Filiz Hyusmenova (ADLE). La plupart des eurodéputés attendait une réforme plus ambitieuse de la part de Dimitris Avramopoulos. Les partis du centre et de la gauche, S&D en tête, ont mis en avant l’inefficacité du système de Dublin. Cornelia Ernst (GUE) a dénoncé que « l’accueil des migrants se fasse par des formules mathématiques : ce ne sont pas des sacs de pommes de terre mais des êtres humains ».
1. Le centre-droit favorable
La majorité des députés du Parti populaire européen ont approuvé le renforcement du système Eurodac ainsi que la création d'une agence de l’Union européenne pour l’asile. La député grecque Elissavet Vozemberg-Vrionidi a affirmé que « sur les 6000 dernières demandes, seules 89 ont été traitées. La réforme est donc incontournable ! ». « C’est un pas en avant pour le principe de solidarité », a quant à lui estimé l’Italien Salvatore Domenico Pogliese.
La Commission européenne a présenté des propositions sur la réforme du droit d'asile commun devant le Parlement européen de Strasbourg. Un compromis semble encore loin d'être acquis.
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