Pour obtenir son ticket d’entrée au sein de l’Union européenne, l’Albanie, petit pays des Balkans à la population la plus europhile du continent – 93% des Albanais aspirent à intégrer l’UE - se transforme. Malgré une jeunesse qui ne rêve que de départ, la corruption que les efforts d’un jeune Etat ne parvient pas en endiguer, une vie politique où recuisent vieilles haines et ferments de violence, le pays s’efforce de relever le défi des réformes.
"Métamorphoses" vous propose de découvrir en cinq podcasts les transformations à l’œuvre dans la société albanaise: la réforme du système judiciaire sous l’œil attentif de l’Union européenne et des Etats-Unis, les efforts pour réduire emploi informel et économie souterraine, la modernisation d’une agriculture encore familiale.
Pourtant les jeunes rêvent toujours d’une vie ailleurs, et trente ans après la chute du communisme, l’Albanie doit encore faire l’apprentissage de la démocratie.
Cela fait cent ans que Tirana a été désignée comme capitale de l’Albanie. Elle est à l’image du pays qu’elle représente, tiraillée entre mille contradictions. Ses grands boulevards rectilignes et ses bâtiments anguleux hérités de la période communiste cachent d’innombrables ruelles aux trottoirs défoncés, qui prennent l’eau à chaque averse. Ses boîtes de nuit branchées, quartier général de la jeunesse dorée, tranchent avec le quotidien difficile des vendeurs à la sauvette. Les images des stades de football européens flambant neufs, qui passent sur les télés des cafés chaque soir, font de l’ombre aux terrains de sport bosselés des clubs locaux. Mais la ferveur et le dynamisme des habitants font espérer un bel avenir pour eux.
Les chantiers sont considérables, mais ne font pas peur à une petite Albanie qui entend prendre en main son destin. Et prétendre un jour au statut de pays de l’Union.
Depuis le 15 février 2019, les jeunes manifestent tous les vendredis pour le climat. Sur certaines pancartes, on peut lire "Make love, not CO2" (Faites l'amour, pas le CO2). La pollution de l'air, et les émissions de gaz à effet de serre, sont à l'origine du réchauffement climatique. Depuis la fin des années 1990, une prise de conscience s’amorce. Plusieurs politiques mondiales ont été menées pour réduire ces émissions, mais restent insuffisantes pour endiguer la catastrophe écologique qui s'annonce.