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"Je le trouve assez parfait mon quartier." Anne-Sophie Mayer, 35 ans, travaille au Wacken en tant que cheffe de projet européen pour le programme Interreg Rhin Supérieur. Installée dans le Vieux-Cronenbourg depuis qu'elle a commencé ses études à Strasbourg, elle y réside toujours. Elle connaît le quartier comme sa poche. "J’y ai habité un studio, un deux-pièces et ensuite j’ai acheté un trois-pièces parce que j’aimais le quartier", énumère-t-elle. À son arrivée en 2002, l’image générale du quartier était entachée par les problèmes sécuritaires de la Cité nucléaire. "J’ai une collègue de travail, je l’ai entendue un soir avoir une conversation perso au téléphone et conseiller un ami qui installait sa fille à Strasbourg pour ses études. Elle lui faisait la liste des quartiers où il ne fallait surtout pas investir. Dans la liste il y avait Cronenbourg. Cronenbourg-Hautepierre-Neuhof", se souvient-elle.

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© Justine Maurel

Coup de jeunes sur le Vieux-Cronenbourg

13 novembre 2019

Coup de jeunes sur le Vieux-Cronenbourg

Le quartier du Vieux-Cronenbourg attire de plus de plus de jeunes locataires et ...

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Façade de l'ancienne discothèque Le Baron © Marylou Czaplicki

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La visibilité est meilleure rue Paul-Langevin. © Quentin Griebel

Novea 67, entreprise d'insertion

Novea 67 est une entreprise de transport et de livraison expresse, située au Marché-Gare. Elle emploie 48 personnes dont 22 chauffeurs/livreurs en contrat à durée déterminée d’insertion.

Comme d’autres entreprises d’insertion (EI), Novea 67 perçoit des aides de l’État et des collectivités territoriales pour former ses salariés et les réinsérer dans le travail. La hauteur de ce financement est défini sur la base d’un socle fixé à 10 363 euros par an et par équivalent temps plein. À ce minimum s'ajoutent des montants variable en fonction de multiples critères : les caractéristiques des personnes embauchées, les moyens mis en œuvre pour l’insertion et le nombre de parcours d’insertion réussis les années précédentes.

En moyenne, une entreprise d’insertion génère 85 % à 90 % de ses recettes grâce à sa production et 10 % à 15 % proviennent des financements publics, d’après l’Agence d’ingénierie pour développer l’économie sociale et solidaire (Avise).

À cause de leurs locaux trop vétustes, trois enseignes ont déménagé de la rue Einstein à la rue Langevin, gagnant au passage en visibilité.

Avril 2019, un étrange manège s'opère à quelques mètres du CNRS de Cronenbourg. Un laboratoire, un tabac et une boulangerie se déplacent de la rue Albert-Einstein à la rue Paul-Langevin, à une cinquantaine de mètres. Ils sont dorénavant installés au rez-de-chaussée de la résidence senior où ils gagnent en visibilité. Ces trois commerces bénéficient du programme de renouvellement urbain mis en place par l’Eurométropole de Strasbourg pour les quartiers les plus défavorisés. L'initiative fait l'unanimité parmi les trois commerçants concernés. "On a été obligés de partir. Mais on est contents, notre bâtiment était trop ancien", déclare une employée du laboratoire Bio67. Pour Nadia Robert, gérante du Tabac Presse Cronenbourg, ce nouvel emplacement est une bénédiction : "Il y a plus de monde maintenant car on est mieux placés et le magasin est neuf. Ça faisait 20 ans qu'on était là-bas. Ici, il y a de la lumière." Même constat pour la boulangerie Dervisoglu. "On est dans le quartier depuis 15, 20 ans ! Et on est mieux ici, on voit plus de monde", explique Nunever, une employée.

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© Claire Birague

Quentin Griebel et Valentin Naturel 

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