Émilie Autin et Léna Sévaux
Comme la plupart de ses camarades, elle aime réaliser des soins techniques. “J’ai l'impression qu’on veut tous faire la même chose: réa, urgences, là où il y a de l’action”, confirme Oscar, étudiant en deuxième année.
À contrario, les Ehpad et les services de gériatrie, eux, ont mauvaise presse auprès des futurs diplômés. “Travailler en Ehpad, je n’y ai jamais vraiment songé…”, admet, un peu gênée, Alyssia. Elle sait que dans certains établissements, il n’y a qu’“une infirmière pour 90 résidents”. Des conditions de travail qui lui font peur. Véronique Chopat, camarade de classe de 26 ans son aînée, partage ce sentiment: “En Ehpad, c’est juste un enfer parce qu’ils manquent de personnel. On n’a pas le temps, pas les moyens d’appliquer ce qu’on a appris en relationnel pendant trois ans à l’école.” À tel point que, depuis cette année, les étudiants en reprise d’études qui souhaitent recevoir un salaire pendant leur formation devront passer au moins un an en service de gériatrie après leur diplôme. C’est le cas de Véronique, qui appréhende.