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Au sein de l’équipe fanion, son entraîneur Mohamed Khettab observe "la présence de joueurs d’origine maghrébine, turque, africaine". Cette mue a été constatée par Jean-Christophe Pasqua, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace spécialisé dans le foot local : "Le nouveau président fait vraiment sortir le club de la logique communautaire. Les relations avec les journalistes sont allées en s’améliorant depuis son arrivée."
Une ouverture sur le quartier
Les dirigeants du club ne font pas mystère de l’élan communautaire qui a animé l’Olympique à ses débuts, au point de reprendre le drapeau national turc en guise de blason. Dorénavant, sur et autour du terrain, les expressions et noms turcs côtoient les idiomes du monde entier, preuve que le club "s’est ouvert", selon le président Aziz Soylu. Symbole de cette transformation, le renouvellement de l’emblème de l’équipe : un footballeur en action s’est substitué au drapeau. Seules les couleurs du pays (rouge et blanc) et deux étoiles blanches à cinq branches renvoient à la Turquie.
Pour se développer, accueillir de nouveaux joueurs et se lier au quartier, Omer Sahin s’est rapidement aperçu que "ça ne pouvait pas marcher en restant entre Turcs". Certains anciens se sont opposés à cette ouverture et Aziz Soylu a dû se résoudre à "dégager" les récalcitrants.
"C’est fermé partout. On ne sait pas ce qu’il se passe là-dedans", s’exclame Claude, sexagénaire, à l’arrêt de bus Arago, rue Paul-Langevin, à 150 mètres du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). "Les gens du quartier ne nous connaissent pas et nous ne les connaissons pas", lui fait écho Céline Delalex, responsable communication du CNRS en Alsace.
En 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands installent à Strasbourg un accélérateur de particules à l’actuel emplacement de l’hôpital civil. Après leur départ en 1944, la France récupère l’équipement. Il est déplacé dans le nord de Strasbourg en 1960, date à laquelle l’antenne de Cronenbourg du CNRS est inaugurée. Le lieu est choisi pour le faible coût du terrain et l’espace disponible. En 1965, la Cité nucléaire accueille ses premiers habitants. Elle compte de nombreux chercheurs séduits par la qualité des constructions et la proximité avec leur lieu de travail.
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) fêtera en 2020 les 60 ans de son site. Coupé du quartier, il souhaite renouer les liens avec les habitants.
Comment envisagez-vous les cours que vous proposez ? Suivez-vous une technique particulière ?
Ljuba Preslavski : On propose une heure de formation musicale. C'est très ludique, il y en a qui râlent, parce que ça ne l'est pas encore assez. C’est vrai que ça reste de la théorie. Et une demi-heure de pratique, en tête-à-tête avec un professeur.
Perrette Ourisson : Nous, c’est tous les vendredis. On a quatre ateliers : guitare, violon, percussions et chant. Tout le monde peut venir, c’est gratuit pour ceux qui n’ont pas d’argent, on fait payer ceux qui en ont un peu plus, une dizaine d’euros par an. Les enfants apprennent les notes, c’est important, ils ont un acquis, ils savent ce qu’ils jouent. La plupart des gens lisent des points, pas les notes.
Une répartition inégale