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Durcissement de la censure
En Chine, l’émotion s’additionne à la haine. « Que tous ces fonctionnaires qui s'engraissent avec l'argent public périssent sous la neige », s’emporte un internaute sur Weibo, relevé par l’AFP. « Que ceux qui t’ont fait taire ne soient que des brebis galeuses et que les cadres du Parti prennent exemple sur toi : qu’ils ôtent le manteau de la bureaucratie et s’habillent de plus d’humanité », renchérit un autre, cité par Le Monde.
Des messages aussitôt censurés par les autorités : deux jours plus tôt, l’administration chinoise du cyberespace avait annoncé le renforcement de la surveillance des grands réseaux sociaux. Ce qui n’empêche pas les Chinois de contourner les dispositifs de censure.
« Certains internautes gribouillent leurs messages pour tromper la censure automatisée, comme d'autres se maquillent le visage pour échapper à la reconnaissance faciale », constate le journaliste Olivier Tesquet. Des comportements et des commentaires d’une rare violence dans le pays du soleil levant.
Le jeu vidéo, qui vient de fêter ses vingt ans, n'a jamais vraiment disparu. Une recette qui fonctionne notamment grâce à la liberté offerte aux joueurs, qui se sont constitués en véritable communauté.
« Il ne faut jamais oublier son courage »
L’annonce de l’admission du médecin en soins intensifs par les autorités chinoises, jeudi soir, pour retarder la nouvelle explosive de sa disparition, n’a fait qu’accroître les critiques sur les réseaux sociaux. « Nous attendons toujours vos excuses », demandent de nombreux utilisateurs de Weibo.
Sur WeChat, les photos de profil sont remplacées par une flamme de bougie et les appels à la démission des dirigeants chinois se multiplient. « Le docteur Li laisse un enfant et sa femme. Ils attendaient leur deuxième enfant pour l'été. Il ne faut jamais oublier son courage », témoigne une internaute sur Twitter.
Lanceur d’alerte aux premiers jours de l’épidémie
Des hommages à la hauteur d’une figure nationale. Dès le 30 décembre, l’ophtalmologue s’était illustré en alertant sur les dangers du nouveau coronavirus. Il avait fait le rapprochement entre l’hospitalisation de travailleurs sur les marchés d’animaux et la contraction du virus, proche du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Appelant, avec sept autres médecins, à s’en protéger avec des masques et des combinaisons.
Si les faits lui ont donné raison, sa publication, devenue virale sur les réseaux sociaux, a fortement déplu aux autorités chinoises, qui souhaitaient conserver la gestion de la crise. Le Parti communiste a accusé le médecin de propager des rumeurs et l’a enjoint à signer une lettre, reconnaissant « des commentaires erronés » et une « forte perturbation de l’ordre social ».
Le coronavirus a son martyr que la Chine pleure désormais. Il porte un nom : Li Wenliang. Et un visage : celui d’un médecin de 34 ans, allongé sur un lit d’hôpital, intubé. Il était l’un des premiers à donner l’alerte sur l’épidémie qui n’en était alors qu’à ses prémices.
Son décès a été officiellement déclaré vendredi 7 février par les services hospitaliers de Wuhan. « En luttant contre l’épidémie de pneumonie due au nouveau coronavirus, Li Wenliang a malheureusement été infecté. Il est mort malgré tous les efforts que nous avons fait pour le ramener en vie. Nous sommes en deuil », a déclaré l’établissement.
La veille, l’annonce de sa disparition par plusieurs médias avait déjà suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. « Je suis aussi Li Wenliang », affichaient de nombreux internautes sur la plateforme Weibo, l’équivalent de Twitter en Chine. « C'est un héros qui a donné l'alerte au prix de sa vie », témoignaient d’autres.
Le Parti communiste chinois ouvre une enquête sur les circonstances entourant la mort du docteur Li Wenliang qui avait lancé l'alerte sur l'épidemie. Sur les réseaux sociaux, la censure se durcit.
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Maxime Arnoult