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Depuis le début du confinement, Kahina passe jusqu'à 10h par jour derrière sa machine à coudre. © DR

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Masqués et à un mètre de distance les uns des autres, les clients font la queue devant la mercerie Self Tissus. © DR

L’entraînement individuel en attendant les compétitions

Malgré tout, le cyclisme fait partie des sports les moins mal lotis. Si les terrains urbains de basket et les skateparks ont rouvert, footballeurs, handballeurs et autres gymnastes doivent ronger leur frein. “Nous sommes des chanceux car notre pratique ne dépend pas d’équipements sportifs à proprement dit. Elle est compatible avec l’état de la crise sanitaire”, concède Ludovic Lechner. 

La majorité des cyclistes pratique la petite reine en solo et se félicite surtout de pouvoir pédaler à nouveau sur les routes bas-rhinoises. “En temps normal, nos coureurs roulent rarement ensemble puisqu’ils sont disséminés sur tout le département”, admet Jacky Ruez. 

Les compétitions professionnelles françaises reprennent le 1er août, le Tour de France aura lieu en septembre, mais l’avenir des courses d’amateurs demeure flou. Leur organisation prend plusieurs semaines, parfois des mois, et l’évolution de la situation sanitaire ne permet pas de se projeter. “Il faut des routes, avoir l’autorisation préfectorale, trouver des bénévoles et des motards… On ne peut pas décider de ça huit jours avant”, observe Daniel Krieger, de l’Unité VC Schwenheim. 

Julien Nehr, membre du club de N2 (deuxième division amatrice française), préfère prendre la situation avec philosophie : “S’il y a une saison blanche, je serai encore plus motivé l’année prochaine. En attendant, je roulerai pour le plaisir, avec des sorties plus longues.” Pour ce puncheur, qui a mal vécu ses deux mois de home trainer, se mettre en danseuse sur les routes escarpées n’aura jamais paru aussi agréable.

Arthur Massot
Thibault Nadal

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L'appétit grandit pour le circuit court

 

La crise sanitaire a poussé certains consommateurs du Bas-Rhin à se tourner vers les circuits courts. L’occasion pour les petits producteurs et maraîchers de gagner une nouvelle clientèle. 

Les très grandes surfaces sont boudées par les Français depuis le confinement. Selon la société d’étude Kantar, les hypermarchés ont perdu 3,1 millions de clients entre le 23 mars et le 19 avril. Fabienne Tritschler, 59 ans, fait partie de ceux qui les ont désertés : “Avec le Covid-19 j’ai voulu éviter (l’hypermarché) parce que c’est un endroit à risque.” Pour trouver de quoi cuisiner, elle s’est fréquemment rendue à la ferme la plus proche de chez elle, à Dingsheim : “C’est vrai qu’on n’y trouve pas tout et que certains produits sont un peu plus chers, mais ce sont des petits inconvénients que j’ai acceptés. Pour moi, la santé c’est la priorité.”

Tous les stratagèmes sont bons pour faire entrer le sport chez soi. Mike Beller et Morgane Resse ont décidé d’installer une poutre d’escalade dans leur appartement strasbourgeois, sur la porte de leur salon. Ils ont dû se montrer bricoleurs : à défaut de mur au-dessus de leur porte, ils ont fixé une planche en bois avec de grosses chevilles pour faire tenir la poutre. Depuis, les séances s’enchaînent : tractions et exercices de blocage. Suspendus à la poutre les bras fléchis, Mike et Morgane tentent d'améliorer leurs prises.  

Les clubs pris de court

Contraints de repenser leur espace de vie, confirmés et amateurs ont réalisé que la dépense physique à la maison pouvait être complémentaire de leur activité habituelle. Les clubs, piliers de la pratique sportive en France, ont aussi été pris de court. Importer le sport à la maison n’est pas simple pour une structure privée : tous les licenciés ne sont pas logés à la même enseigne en termes d’espaces et d’équipements. Yann Marpeaux, coach au sein de Strasbourg Escrime, 220 licenciés, s’en est vite aperçu. Pour maintenir un lien de proximité avec les pratiquants pendant le confinement, ses collègues et lui ont diffusé, via un groupe Whatsapp, des vidéos d’exercices à reproduire à domicile et proposé des cours en live. “On a surtout pu travailler les fondamentaux de l’escrime, la gestuelle qui se pratique individuellement. C’est la base pour progresser et ça permet de préciser ses gestes”, détaille-t-il. 

 

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