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Autour de la file du restaurant universitaire, les trois listes candidates s’évitent soigneusement. L’AES, de gauche, et l’Union nationale inter-universitaire (UNI), d’extrême-droite, entretiennent une rivalité politique. Les deux s’opposent aussi à l’Afges, qui se veut apolitique et défend son bilan en tant que fédération d’associations étudiantes. “Il y a des tensions, mais cela se limite à des taquineries”, rassure Clément Kaiser, de l’AES. Il pense notamment à la fois où un militant a mangé le tract d’une liste opposée. “C’est la guerre psychologique”, philosophe-t-il.
Enfin, au-delà de ces oppositions se positionne Solidaires Etudiant-e-s, qui appelle à l’abstention. Représenté avec l’AES sur une liste commune sur la mandature actuelle, le syndicat a renoncé à candidater à nouveau. “Nous nous sommes rendu compte que ces conseils sont des cadres de gestion dans lesquels on n’a pas de pouvoir, déplore Quentin Reynaud, en master de sciences historique et syndiqué solidaire. Leur fonctionnement ne permet pas de vrais changements”. Las, il voudrait que les listes candidates aient l’honnêteté d’admettre qu’elles ne pourront pas faire appliquer leurs promesses de campagne dans ces conditions. Les étudiants qui souhaitent tout de même voter ont jusqu’à jeudi 6 février à 16h, sur https://unistra.legavote.fr/.
Des tensions sur les terrains de tractage
Cette semaine, la file d’étudiants qui éclot chaque midi devant le restaurant universitaire se retrouve entourée de militants. Le bal du tractage reprend. Pendant trois jours, du 4 au 6 février, se tiennent les élections des représentants au conseil d’administration et conseil académique de l’Université de Strasbourg. Sur cette période, les différentes listes s’affrontent pour les six sièges dédiés au collège étudiant. Un combat pour les voix que chaque association et syndicat mène contre les autres listes mais surtout contre l’abstention, qui dépassait les 84 % lors du dernier scrutin, en 2023.
Malgré le froid de cette journée de février, Emma Deléglise, en licence de Sciences de la vie, distribue des tracts pour l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges). Malgré sa détermination, elle se heurte parfois à une indifférence pour l’élection. “À 8 heures, les gens nous disent souvent qu’ils sont en retard”, ironise-t-elle. Emmitouflée dans son pull orange vif floqué Afges, elle persiste tout de même à tracter. “C’est éprouvant, mais c’est le meilleur moyen de faire voter les gens, reconnaît-elle. Sinon, ils n’entendraient pas parler de nous, ni peut-être même des élections.”
Pour autant, elle est surprise de l’efficacité des campagnes de mailing, qui ont permis à de nombreux étudiants de connaître au moins l’existence des élections. Reste à les faire passer aux urnes. “Ce qui est efficace, c’est d’avoir une discussion avec les gens, constate Clément Kaiser, étudiant en informatique et militant à l’Alternative étudiante Strasbourg (AES). Si tu leur explique pourquoi voter, ce que ça change, ils vont le faire.”
Du 4 au 6 février se tiennent les élections centrales à l’Université de Strasbourg. Sur le terrain, les listes étudiantes se battent pour obtenir des électeurs, alors que la participation atteignait péniblement les 15 % lors du dernier scrutin.
12h16 : "Ce budget n'est pas une fin en soi, c'est un commencement", estime la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas
"Si les censures ne sont pas votées, nous devrions avoir un budget adopté mi-février et promulgué d'ici à la fin du mois de février", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l'issu du Conseil des ministres. "La fin du débat sur le budget permettra au gouvernement de poursuivre son action. (...) Ce budget ce n'est pas une fin en soi, c'est un commencement", a-t-elle poursuivi.
11h11 : Jean-Luc Mélenchon "n'est pas propriétaire du NFP" rappelle le député socialiste Boris Vallaud
"Je dois dire qu’il n’appartient pas à Jean-Luc Mélenchon de délivrer des brevets aux uns et aux autres. Il n’est pas propriétaire du Nouveau Front populaire et nous n’avons pas changé d’alliance", a réagi le chef de file des députés socialistes, aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon estimant que le Nouveau Front populaire était "réduit d’un parti" après que le PS a annoncé ne pas voter la censure.
10h57 : Le vice-président du RN Sébastien Chenu veut de la "stabilité" jusqu'à la prochaine "possibilité" de dissolution
Sébastien Chenu a laissé entendre que son parti, le Rassemblement national, ne voterait pas la motion de censure insoumise, appelant de ses voeux une "stabilité" gouvernementale jusqu'à une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale à partir de l'été prochain. "On a besoin d'un budget (...) on a besoin de cette stabilité", a souligné l'élu du Nord, invité de BFMTV/RMC, qui considère que le texte "n'est pas à la hauteur".
10h15 : Le député LFI Eric Coquerel appelle les députés socialistes "à ne pas écouter les consignes de leur parti"
"Ceux qui ne votent pas la censure trahissent leurs engagements" vis-à-vis du Nouveau Front populaire, estime le président de la commission des finances et député LFI de Seine-Saint-Denis, visant directement les députés socialises dont la consigne de groupe est de ne pas voter la censure du gouvernement, au nom de "l'intérêt général". Eric Coquerel "espère encore" que la censure passe.
10h02 : Bonjour et bienvenue dans ce direct du mercredi 5 février consacré à l'examen des deux motions de censure du gouvernement Bayrou déposées par la France insoumise.
Live animé par Paul Ripert et Ismérie Vergne
Les points essentiels :
Le nombre de personnes sans-abri atteint un chiffre record en 2025 selon le dernier rapport de la Fondation pour le Logement des Défavorisés (ex Fondation Abbé Pierre), publié le 4 février 2025. Dans le Grand Est, région où l'offre d'hébergement d’urgence est pourtant la plus large en France derrière l'Ile de France, les structures d’accueil sont saturées.
"On n’a même pas de boulangerie"
"On attendait ça depuis longtemps", s’enthousiasme Monia Hammerchmidt, 44 ans, qui habite le quartier depuis sa naissance. "C’est ce que la Ville a trouvé pour créer un marché tout court", estime, ironique, Céline Hentz qui habite le quartier depuis 2021. "On manque de produits frais. Pour vous dire on n’a même pas de boulangerie", déplore la trentenaire. Malgré la présence d’un carrefour city en face de la place de l’Hippodrome, elle se dit contrainte d’aller faire ses courses à Kehl, en Allemagne, le week-end ou de faire des détours en rentrant de son travail la semaine. Des habitudes partagées par l’ensemble des habitants du quartier estime Anne-Véronique Auzet, membre du Conseil citoyen du Port-du-Rhin.
Un quartier en expansion
Cette habitante l’a vu évoluer depuis les années 1960, période à laquelle ses grands-parents avaient acheté dans le secteur. "Avant, il y avait des épiceries, deux ou trois boulangeries…", énumère cette ancienne professeur d’université. Mais le quartier s’est beaucoup développé en une dizaine d’années. Depuis 2017 et la construction d’une station du tram D, qui relie Strasbourg à Kehl, en Allemagne, ce quartier historiquement populaire a vu les projets immobiliers fleurir. "On est passé de 1 500 au début du siècle à 3 000 habitants", estime Gérard Schann.
Ce ne sera pas le seul marché hybride à Strasbourg. Le quartier de Cronenbourg devrait voir émerger le sien le 21 mars et Koenigshoffen en septembre prochain.
Adèle Pétret
Edité par Abel Berthomier