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Des nouveaux restaurants ont ouvert à Strasbourg depuis novembre 2020 en dépit de la crise sanitaire. Sans clients sur place, leurs premiers bilans sont moins positifs que ceux espérés.

Quand des restaurants baissent le rideau depuis mars 2020, d’autres ouvrent leurs portes ces derniers mois malgré les contraintes liés à la pandémie de Covid-19. À l’image de Street Canteen, à la Krutenau, qui propose sa cuisine depuis le 7 décembre 2020. À emporter seulement. Le projet du restaurant de poulet frit, mûri depuis deux ans, s’est concrétisé lors du premier confinement grâce à une baisse des loyers. “C’est le moment, crise ou pas crise”, se sont dit Samy Messissi et son associé Mohammed Tribak. Dans les locaux depuis cinq mois, l’ouverture fin 2020 était inévitable “pour payer le loyer et les deux employés”. Avec leur chiffre d’affaires actuel, cela n’est possible qu’en se privant d’un salaire eux-mêmes. “Tant qu'on n'est pas dans le négatif, on est content, relativise Sammy Messissi. On patiente et on survit."

S’adapter face à la crise

Chez L’Artisan du Wrap sur les Quais des bateliers, Gaëtan Griess essaie aussi de garder un bon esprit. “On aimerait que ce soit plus vivant, évidemment”, affirme t-il en regardant les chaises vides du restaurant. Pour le moment, ils sont obligés de recourir aux applications de livraison, ce qui n’était pas prévu au début et a engendré une augmentation des prix. “Les clients en sont mécontents”, déplore Yao Maglo, le cuisinier de l’établissement. Ouvert à la clientèle seulement deux jours avant le confinement de novembre, les deux amis et leur troisième associé se sont adaptés : pas d’ouverture le soir et une équipe sur place réduite de quatre à deux personnes. Et pour cause : un chiffre d’affaires divisé par deux par rapport aux prévisions. 

Au Grande Torino, juste à côté, la partie traiteur assure les revenus depuis l'ouverture le 1er février. Ce modèle italien de la “gastronomia” semblait être le plus adapté pour Elena Arato et son conjoint, patrons du restaurant. “On voulait un commerce dit essentiel, pour ne pas être obligé de fermer quelle que soit la situation”, affirme la gérante.

Adaptée de la série israélienne à succès “BeTipul”, “En Thérapie”, la nouvelle collaboration d’Eric Toledano et Olivier Nakache, diffusée actuellement sur Arte, connaît une réussite inattendue. Les cinq premiers épisodes, suivis par 1,8 million de téléspectateurs, ont été plébiscités. Un succès largement mérité.

Ils sont désormais tous disponibles sur le site d’Arte:  les 35 épisodes de la série d’Olivier Nakache et Eric Toledano En thérapie, diffusés cinq par cinq sur la chaîne tous les jeudis soirs depuis deux semaines. Et la série demeure tout aussi captivante, au fur et à mesure que les personnages révèlent leurs failles sur le divan du Dr Dayan (Frédéric Pierrot). Au fil des épisodes, les protagonistes se révèlent petit à petit. Loin d’être prévisible, l’intrigue se complexifie (attention spoiler). Le cabinet du psychanalyste se transforme en une petite société, dans laquelle certains, comme Ariane (Mélanie Thierry) et Adel (Reda Kateb) se croisent et d’autres comme Léonora (Clémence Poésy) et Damien (Pio Marmaï), se séparent. Certaines personnes centrales dans la vie des protagonistes apparaissent brièvement: la rencontre avec le père d’Adel et les parents de Camille (Céleste Brunnquell), permettent subtilement de mieux comprendre les traumatismes des principaux intéressés. Comme Philippe Dayan, le spectateur, installé confortablement dans son fauteuil se prend au jeu et essaie à son tour de reconstituer le puzzle psychique des personnages avec les pièces glanées petit à petit, dans un mot, un regard, une attitude. 

Le pari gagnant de la sobriété

Pour ceux qui n’auraient pas encore commencé la série, l’intrigue est simple: au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, les réalisateurs filment le dialogue entre un psychanalyste et ses patients, qui se succèdent chaque jour de la semaine dans son cabinet pour évoquer leur quotidien, leurs tracas, leurs souvenirs d’enfance, leurs relations familiales, dans des épisodes d’une demi-heure. 

Le dispositif n’est pas plus complexe. C’est, la plupart du temps, une série de champs-contrechamps qui permet une libération progressive de la parole. Cette apparente simplicité permet aux réalisateurs de nous livrer un très bel objet artistique, qui mêle poésie et mise en scène d’une certaine trivialité de l’existence. 

Des histoires singulières mais concernantes

L’interprétation sans fausses notes de Mélanie Thierry, Reda Kateb, Céleste Brunnquell (remarquée notamment dans Les Éblouis de Sarah Suco en 2019), Clémence Poésy, Pio Marmaï et Carole Bouquet, incite presque le spectateur à entreprendre son analyse psychologique personnelle. Loin d’être démoralisante, la thématique des attentats, évoquée de manière plus ou moins répétée par les personnages, permet à chacun de se reconnaître dans les propos accouchés par le psychanalyste. Et si au premier abord, le côté “intello” du tableau peut dérouter, c’est finalement ce rôle d’homme mûr, cultivé et serein en apparence qui fait la force du personnage de Philippe Dayan, de plus en plus torturé par ses propres états d’âme au fil des entretiens. 

Enfin, la temporalité de la série, dirigée par le rythme tranquille de la conversation, est une de ses grandes forces. Elle permet, d’aborder les sujets du traumatisme d’enfance, de la violence quotidienne, du viol et de la maladie, sans jamais entraîner le sujet dans le mélodrame pathétique.  

Alix Woesteland

@Nasa

Ce jeudi 18 février, à partir de 19h45, heure française, la mission “Mars 2020” de la Nasa va vivre son moment le plus important. La sonde qui transporte le rover Perseverance va effectuer un atterrissage très risqué dans un cratère de la planète rouge. Cet évènement, très attendu, sera filmé largement couvert en direct sur les différentes plateformes en ligne.

 

La Nasa sera en direct dès 15h30 et diffusera, à partir de 20h15, des images en direct de la salle de contrôle et une vue à 360 degrés et en direct du rover lors de son atterrissage, prévu à 21h50.

 

Le Centre national d’études spatiales (CNES) propose une soirée spéciale avec un plateau animé par la journaliste Sophie Voinis entourée de plusieurs spécialistes. L'émission sera diffusée à partir de 19h45 sur twitch, youtube, dailymotion et facebook.

L’Observatoire de Paris, en partenariat avec la Cité des sciences et de l’industrie, organise à partir de 19h sa propre couverture sur youtube

Le youtubeur Axolot s’associe à Arte pour suivre, dès 20h45, la soirée sur youtube.

 

Sur les réseaux sociaux, les internautes pourront suivre les différentes réactions avec le mot-clé #CapSurMars.

 

Et pour ceux qui ne sauraient attendre jusque là voici une courte présentation de ce qui les attend :

[ Plein écran ]

© Arnaud Jaegers/Unplash

Au cœur de la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis, la polémique a traversé l’Atlantique pour faire son apparition dans le débat politique français mardi 16 février. Au cours de l’examen du projet de loi organique relatif à l’organisation de l’élection présidentielle de 2022, le gouvernement a déposé un amendement au Sénat visant à autoriser le vote par anticipation, par voie électronique, durant la semaine précédant le scrutin. Après avoir suscité de vives réactions dans l’opposition, l’amendement a fait long feu et a été rejeté en commission des lois au Sénat, majoritairement à droite, mercredi matin.

Une manière d’encourager la participation électorale ?

"L'objectif, c'est de faire baisser l'abstention", avait assuré Christophe Castaner, à la tête du groupe LREM à l’Assemblée nationale, pour tenter d’apaiser l’émoi dans l’opposition sur le plateau de France 2 mercredi matin. Le député a pris l’exemple récent de l’élection présidentielle au Portugal. 247 000 électeurs s’étaient inscrits fin janvier sur les listes du vote par anticipation, un record. "Si cela permet de donner la possibilité de voter à des personnes qui ne pourraient pas ou qui n’iraient pas voter, c’est important", avait ajouté l’ancien ministre de l’Intérieur.

Qu’est ce que cela changerait au mode de scrutin actuel ?

Selon l’article L.54 du code électoral "le scrutin à l’élection présidentielle ne dure qu’un seul jour". Le vote par anticipation consiste à ouvrir la possibilité pour les électeurs de voter en amont du jour de l’élection "durant la semaine précédant le scrutin", selon l’amendement. 

Contrairement au vote par correspondance, bien connu aux Etats-Unis, la proposition gouvernementale indiquait que le vote se ferait sur une "machine à voter", et impliquerait le déplacement de l’électeur dans un bureau de vote. L’amendement précisait que l’électeur pourrait "demander à voter dans une autre commune de [son] choix parmi une liste de communes arrêtées par le ministre de l'Intérieur".

Quelles seraient les conséquences sur le scrutin présidentiel ?

La législation actuelle permet à l’ensemble des électeurs de pénétrer dans l’isoloir avec le même niveau d’informations. Pour l’exécutif, l’amendement est un moyen d’"anticiper" la possibilité où le contexte sanitaire serait toujours incertain en 2022. Mais étendre la période de scrutin serait propice à la manipulation de l’élection, selon les détracteurs de l’amendement.

"Alerte fraude !" s’est insurgé Florian Philippot, fondateur des Patriotes et ex-membre RN, sur Twitter.

De son côté, le leader de la droite au Sénat Bruno Retailleau a dénoncé une "manœuvre politique". Même indignation dans les rangs de la gauche radicale : "Pourra-t-on fausser le résultat du scrutin et voler l'élection au peuple?" a lancé mardi le député LFI Bastien Lachaud à l’Assemblée nationale.

"Un électeur ayant voté par anticipation ne pourrait plus modifier son vote, quand bien même il le souhaiterait à la lumière de nouvelles informations", a justifié la commission des lois du Sénat pour rejeter la proposition du gouvernement. Les sénateurs ont estimé que le vote par anticipation alimenterait "la suspicion sur la sincérité de l’élection présidentielle" et remettait en cause "la légitimité du Président élu".

Et maintenant ?

Aucune étude ne prouve que l’instauration du vote par anticipation permet une baisse de l'abstention. D’autant plus que l’épidémie de Covid-19 a rebattu les cartes de la participation électorale, certains électeurs préférant minimiser les risques de tomber malade en boudant les bureaux de vote.

Jeudi 18 février, le texte sur les modalités de la prochaine présidentielle sera soumis au vote au Sénat. Il a d’ores et déjà reçu l’approbation de l’Assemblée nationale en première lecture en janvier.

David Darloy

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