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La décision du gouvernement de prolongé les soldes jusqu'au 2 mars, est mal accueillie par les boutiques de prêt-à-porter du centre-ville de Strasbourg.
Mercredi après-midi, rue de la Mésange, au cœur de Strasbourg, il n’y a pas foule. À l’exception de quelques badauds, sacs à l’effigie de grandes marques de prêt à porter à la main, rien ou presque n’indique que nous sommes encore en période de soldes. Prévue initialement pour se terminer mardi, la période de démarque a finalement été prolongée jusqu’au 2 mars par le gouvernement. Une manière d’aider les commerçants touchés par le couvre-feu de 18h à écouler leur stock.
"Cette prolongation est contre-productive"
Sur la devanture du magasin Hugo Boss, seul un discret écriteau "soldes à l’intérieur" annonce le prolongement de la période de rabais. À l’intérieur, Amel, vendeuse, est sceptique vis à vis de la décision du gouvernement. "Aujourd’hui, nos articles soldés ne représentent que 10% de notre chiffre d'affaires. Avec les ventes privées et la période des pré-soldes, les promotions ont commencé il y a longtemps. La clientèle cherche désormais principalement de la nouveauté". Salarié de la boutique depuis sept ans, Amel trouve que cette prolongation est contre-productive : "le principe des soldes c’est que ça soit court et intense. Là on est n'y est pas du tout !". Même son de cloche en face, chez Ba&ch. Dans la boutique de prêt-à-porter pour femme, la responsable adjointe du magasin reconnaît que les produits soldés n’attirent plus grand monde. "Nos clientes ont déjà fait leurs achats soldés au mois de décembre".
Plus loin sur la même rue, un imposant panneau dans la boutique Esprit annonce "jusqu’à -50%". Près de la caisse, la vendeuse trouve que cette période de soldes est une catastrophe. "Ça plombe notre chiffre d'affaires. Les gens se jettent sur nos produits soldés qu’on vend presque à perte et délaissent notre nouvelle collection." Elle comprend que pour certaines boutiques, qui ont besoin d’écouler leur stock, cette idée soit bien accueillie, "mais pour nous qui sommes assurés de voir notre stock d'invendus repris par notre siège, ça n’a pas d’intérêt !".
Une organisation chamboulée
À quelques pas de la place de l'Homme-de-Fer, l’immense boutique Uniqlo ne désemplit pas. Pour le magasin, cette prolongation de la période des soldes a été une bonne nouvelle. "Ça nous aide à écouler notre stock de la collection hiver. Surtout que ces derniers jours on a fait beaucoup de ventes avec la vague de froid", explique Zaia, une des responsables. Une opportunité qui risque de ne pas durer avec la remontée des températures, reconnaît-elle.
Si le prolongement des soldes a boosté les ventes de l’enseigne, l’annonce au dernier moment, vendredi, du gouvernement n’a pas été sans conséquences. "Ça a chamboulé toute notre organisation. On avait déjà reçu notre nouvelle collection", détaille Zaia. Et d’ajouter : "On a dû réorganiser tout notre espace pour proposer à nos clients les articles soldés en même temps que notre nouvelle collection". Un aménagement improvisé qui gâche la visibilité des nouveautés regrette la gérante.
Eiman Cazé
Une pertinence écologique
Adieu la petite dizaine de chaudières vieillissantes qui alimentaient les différents bâtiments. À deux pas de la mairie, une chaufferie collective neuve a été construite, ainsi qu’un silo pour stocker le combustible. Le miscanthus a aussi l’avantage de préserver les eaux de Brumath. "Nous l’avons implanté sur les zones de captation d’eau potable car il permet de mieux maîtriser la qualité des nappes phréatiques et sur les terrains en pente où il limite les coulées de boues", raconte celui qui a la charge de la chaufferie depuis la fin de l’année 2018.
Pour les services techniques de la ville, "l’installation n’a pas eu de coût supplémentaire par rapport à d’autres types de biomasse comme le bois ou ses dérivés", explique Jean-Yves Junger. Seulement, il reconnait que "l’entretien de nos infrastructures est plus fréquent et onéreux que si on utilisait du bois ou des dérivés". En effet, les chaudières utilisées par la commune ne sont pas conçues pour le miscanthus en particulier, aucun industriel ne s’étant spécialisé sur ce combustible.
De même, pour créer une filière à partir de rien, la mairie de Brumath a dû inciter les agriculteurs des environs à investir dans le miscanthus. Le prix négocié, à 100 euros par tonne environ, est "un peu au dessus des prix du marché", estime Jean Yves Junger.
Une culture toujours émergente
Le miscanthus reste une niche mais tend à sortir petit à petit de la confidentialité. L’augmentation de la surface agricole augmente chaque année de 10% environ, à en croire l’association France Miscanthus, et plusieurs industriels financent actuellement des recherches sur cette plante, notamment dans le secteur de la construction.
"On s’est renseigné et il est possible d’en faire des briques ou des parements d’isolation", s’enthousiasme Jean Marie Risch, avant de regretter "qu’aucun industriel ne fasse ça dans la région". Ce sera peut-être la seconde génération qui verra l’essor de l’herbe à éléphant. Dans le cas de la famille Risch, le fils, sur le point de reprendre la ferme, compte bien continuer à développer cette activité. Ils envisagent même d’abandonner l’agriculture conventionnelle pour se convertir à l’agriculture biologique. "Le miscanthus c’est déjà bien mais c’est loin d’être suffisant au regard des enjeux environnementaux", sourit Jean-Marie Risch.
Enzo Dubesset et Emma Chevaillier
Une plante exotique en Alsace
En Alsace, plusieurs agriculteurs ont fait le pari de cultiver cette étrange plante tropicale. Jean-Marie Risch en exploite deux hectares, sur la quarantaine que compte son exploitation de Mittelschaeffolsheim, dans les environs de Brumath. « C’est une plante écologique. Pas besoin de produits phytosanitaires ou d’engrais. On laisse pousser et il n’y a qu’à récolter une fois par an, au mois de mars, quand la tige est bien sèche et que les feuilles sont tombées », raconte celui qui déclare s’être « pris de passion » pour cette plante après l’avoir découverte sur des forums.
Après deux années d’expérimentation, il a pu développer cette culture en profitant d’un programme lancé par la ville de Brumath. En 2012, la commune a décidé de revoir son système de chauffage des bâtiments public en testant ce nouveau combustible. Ils se sont inspirés d’une initiative prise localement, quelques mois plus tôt, à Ammerzwiller, une petite bourgade haut-rhinoise de 300 âmes. Ce sont à ce jour, les deux seules communes alsaciennes à utiliser le miscanthus comme biocombustible. « Nous avons trois chaudières qui alimentent 7 000 m² de bâtiments communaux jusqu’à 5 degrés. En dessous, on doit recourir à une chaudière à gaz, comme complément », détaille Jean-Yves Junger, le responsable des bâtiments communaux de la ville.
Passionné par cette graminée venue d'Asie, il compte parmi les rares agriculteurs qui en cultivent en Alsace. Il a bénéficié du programme de la ville de Brumath qui a mis cette plante au cœur de sa politique énergétique.
"C’est une grande tige avec des feuilles à son extrémité", décrit Jean-Marie Risch avant de prévenir : "Il ne faut pas le confondre avec le roseau, il n’a pas les pieds dans l’eau". À Mittelschæffolsheim, près de Brumath, cet agriculteur exploite et stocke plusieurs tonnes de miscanthus.
À l’état naturel, cette graminée originaire d’Asie orientale peut atteindre jusqu’à quatre mètres de haut, au point d’être surnommée "herbe à éléphants". Peu connu en France, le miscanthus était pourtant cultivé sur près de 6500 hectares en 2019, selon les chiffres de la Politique agricole commune (PAC).
Séchée et broyée, cette plante est principalement utilisée comme combustible écologique mais peut être aussi transformée en paillage ou en litière pour animaux. Depuis quelques années, le miscanthus est même employé dans le secteur de la construction pour ses propriétés isolantes.
Sur les toits, en plein milieu de la route, dans les rues et les parcs... Les pigeons sont partout à Strasbourg. Au grand dam des habitants, contraints d'éviter et de nettoyer leurs fientes très corrosives. Pour réguler la population des volatiles, la municipalité a longtemps misé sur des méthodes jugées cruelles par différentes associations de protection des animaux. Avant d’y renoncer en 2016. L’arrivée de l’équipe de Jeanne Barseghian à la tête de la ville au printemps dernier a relancé la lutte contre la prolifération de ces oiseaux. Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville, a décidé de prendre le pigeon par les ailes. En novembre 2020, elle a lancé une campagne d’affichage contre son nourrissage. D’ici à la fin de l’été, elle souhaite installer des pigeonniers contraceptifs, comme il en existe à Paris ou Haguenau. Elle précise à Cuej.info qu'elle en prévoit une dizaine et que le premier devrait être installé en septembre. Une solution qui coûterait 15 000 euros par pigeonnier, mais plus respectueuse des oiseaux.
Eva Moysan et Marie Vancaeckenbergh
Les experts de la Nasa l’ont baptisé les “7 minutes de terreur”. C’est le laps de temps pendant lequel la sonde de la mission “Mars 2020” doit atterrir sur la planète Mars. En quoi consiste l’expédition américaine ?
La sonde spatiale a entamé son voyage le 30 juillet dernier à bord de la fusée Atlas V, la partie la plus périlleuse de la mission est prévue ce jeudi. L’objectif : déposer, sur la planète rouge, le rover Perseverance ainsi qu’un drone hélicoptère appelé Ingenuity, le premier de l’histoire à voler dans l’atmosphère martienne. Mais le poids de l’objet et lieu sur lequel la sonde devrait atterrir suscite l’incertitude. Le rover d’un poids de 1 tonne va devoir réussir son atterrissage sur Jezero dans un cratère au sol vallonné.
Le choix du cratère a été mûrement réfléchi par la Nasa qui justifie cette décision par la possibilité de trouver des éléments géologiques probants dans cet ancien lac. “La collecte et le stockage des échantillons martiens seront ensuite récupérés par une mission future pour les rapporter sur Terre”, précise le Centre national d’études spatiales (CNES). Le CNES est, par ailleurs, impliqué dans la mission américaine. Perseverance sera équipé de la “SuperCam”, un équipement made in France destiné à analyser la composition chimique des roches.
Prouver que la vie y a existé
L’enjeu de cette mission est multiple : récupérer des échantillons qui pourraient attester d’une ancienne présence de vie sur la planète rouge. Et aussi préparer le terrain pour d’éventuelles futures missions humaines. Un instrument baptisé “Moxie” devrait pouvoir produire jusqu’à 10g d’oxygène par heure.
Tout dépend donc de ces “7 minutes de terreur“. A environ 124 kilomètres d’altitude la sonde entrera dans l’atmosphère martienne et descendra à la vitesse de 20 000 kilomètres par heure. Elle atteindra progressivement la vitesse de 1500 km/h avant le déploiement du parachute. S’ensuit une descente propulsée avec huit moteurs qui vont s’allumer simultanément pour faire descendre la vitesse de la sonde à 2 km/h. Le rover sera ensuite déposée par une “grue volante” à l’aide de câbles. Et c’est donc toute la Nasa qui retiendra son souffle pendant ces étapes d’atterrissage où le signal sera coupé. Ce jeudi aux alentours de 21h55, heure française, les regards seront donc tournés en direction de Mars pour assister à une avancée majeure en termes d’exploration spatiale.
Valentin Naturel
Jeudi 18 février, le véhicule mobile américain Perseverance devrait atterrir sur la planète Mars peu avant 22h. Mené par les Etats-Unis, la mission “Mars 2020” va vivre son moment le plus périlleux avec l'atterrissage d’un astromobile destiné à explorer la surface martienne.
Face aux rues désertées pendant le confinement, les réseaux sociaux sont devenus les alliés des nouveaux restaurateurs. Instagram, Facebook et Snapchat sont incontournables pour se faire connaître. “La communauté de l’Artisan du wrap s’agrandit rapidement grâce aux partages et aux avis positifs”, explique Gaëtan Griess.
Des emprunts à rembourser
Rien à espérer en revanche de la part de l'État car ils n’ont pas de chiffre d’affaires antérieur sur lequel se baser pour calculer les aides potentielles. “Et pourtant on a quand même le loyer qui tombe et des emprunts à rembourser”, soupire Samy Messissi. Les restaurateurs ne trouvent pas de réconfort auprès des politiques locales. Aucune aide ne leur est accordée par la Ville de Strasbourg. Pour les obtenir, il aurait fallu ouvrir avant le 1er mars 2020.
Tous tablent sur un retour à la normale rapide. Elena Arato rêve de voir les terrasses ouvrir prochainement. “Il va commencer à faire chaud, les gens vont organiser des apéros sauvages. Il vaut mieux que cela soit encadré”, espère la restauratrice. Pour l’heure, aucune date n’a été annoncée par le gouvernement.
Claire Birague et Maike Daub