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Une émission spéciale pour comprendre la place du mouvement MeToo et des questions de genre dans la campagne présidentielle française 2022.
La présidence d'Emmanuel Macron arrive à son terme après cinq ans à la tête du pays. Cinq ans, c'est aussi l'âge de la vague MeToo qui a éclatée outre-Atlantique, après la révélation de l'affaire Weinstein en 2017. Renommée "Balance ton porc" en France, ce mouvement né sur les réseaux sociaux rassemble les témoignages des femmes victimes de viols et d'agressions sexuelles. En ligne ou dans la rue, célébrités ou anonymes, elles sont des centaines de milliers à parler, à écrire, à twitter, à manifester, pour raconter leur histoire et faire entendre leur voix.
L'ampleur du mouvement est historique, à tel point qu'il est même question d'une quatrième vague du féminisme. Une vague intersectionnelle, née de la croisée des luttes, où les droits des femmes se mêlent aux combats anti-racistes et LGBT, aux mouvements pour la justice sociale ou encore le climat.
A chaque vague de ce raz-de-marée, un pan de la société est touché : le cinéma, le sport, l'éducation, les médias. Aujourd'hui, la dernière vague déferle sur le monde politique. Près de 300 femmes élues, collaboratrices, fonctionnaires, ou encore militantes, ont signé une tribune où elles appellent les partis à prendre enfin en compte le mouvement MeToo. Un cri du coeur qui résonne à l'approche de la première élection présidentielle depuis cette libération de la parole. Avec cinq candidates, ce scrutin est un record.
C'est la première fois qu'il y aura autant de femmes sur les bulletins des bureaux de vote mais quelle place est réservée aux femmes sur les tracts des partis politiques ? Sur une question brûlante qui cristallise les tensions, les candidats de gauche se montrent-ils trop frileux ? Répondent-ils aux attentes des électeurs les plus militants ? Alors qu'à droite, deux femmes briguent l'investiture, existe-t-il un féminisme de droite, ou au contraire, de l'anti-féminisme ? Cinq ans après sa naissance, où est la vague MeToo dans cette campagne électorale ? L'a-t-elle seulement traversée ?
Julie Brault, Léonie Cornet, Pierre Frasiak, Chloé Lagadou, Valentin Machard, Dimitri Morgado, Maryline Ottmann, Sophie Pouzeratte, Emma Steven, Pierre Thévenet.
Un podcast encadré par Iris Deroeux.
Le défilé de voitures est parti tôt ce 11 février, direction Paris puis Bruxelles. Une centaine de personnes étaient présentes, pour prendre le départ ou en soutien à la cause.
Cressida Dick, cheffe de la police de Londres, a annoncé ce jeudi sa démission en raison d’une crise de confiance. Parmi multiples accusations, un rapport révèle des comportements racistes, misogynes et discriminatoires au sein de Scotland Yard.
Le maire Sadiq Khan critique le travail de Mme Dick depuis longtemps et a fait pression sur la policière. Même si elle a assuré à la BBC jeudi matin qu’elle n’envisageait pas de quitter son poste, le soir, elle « n’avait pas d’autre choix ». Elle a déclaré qu’il « est clair que le maire n’a plus la confiance nécessaire dans ma direction pour que je continue. »
Commissioner Cressida Dick will resign from the Metropolitan Police Service - read her statement here.https://t.co/Hl2ds20LRI pic.twitter.com/sACqkVZ5my
— Metropolitan Police (@metpoliceuk) February 10, 2022
La démission de Cressida Dick fait suite à la publication d’un rapport début février qui révèle qu’entre 2016 et 2018, des centaines de messages discriminatoires, misogynes et racistes ont été échangés par des policiers principalement d’un commissariat de police au centre de la ville. Même si l'unité a été dissoute depuis, sur les 14 policiers visés, 9 sont toujours en activité.
La police de Londres a également été critiquée pour avoir hésité à enquêter sur la participation du Premier ministre Boris Johnson à des fêtes à Downing Street malgré les restrictions sanitaires. De plus, en 2021, la Londonienne Sarah Everard a été violée et tuée par un policier. Cressida Dick a aussi été accusée de corruption institutionnelle par une commission d’enquête indépendante après qu’elle ait refusé l’accès à une banque de données policière pendant sept ans par rapport à une autre affaire de meurtre. La liste des controverses autour de la police londonienne et sa cheffe remonte à 2005.
Sadiq Khan a indiqué qu’il n’a « pas été satisfait » par la réponse de Cressida Dick face à l’ampleur des changements nécessaires « pour restaurer confiance » en la police. En 2017, Mme Dick a été la première femme à diriger Scotland Yard après avoir travaillé en tant que policière pendant quarante ans. Elle va rester à son poste jusqu’à ce qu’un nouveau chef ou une nouvelle cheffe soit nommé.
Alina Metz
Edité par Emilio Cruzalegui