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La boucherie de New Taybat a ouvert les portes de son établissement il y a 27 ans. © Carla Génévrier

Répartition du nombre de places d'hébergement d'urgence au quartier Gare (cliquer sur les icônes orange pour plus d'informations). © Rémi Casalis

Une rigueur militaire qui divise

La journée, on est en entreprise, le soir, on rentre, on mange tous ensemble et on retourne en cours de 20 h à 22 h, déplore Matéo. Les samedis sont également bien occupés jusqu’à 17 h, comme le revendique Florian Guehl : Ça parait lunaire de la part du monde extérieur mais on travaille de nous-mêmes.” Si le prévôt affirme que la vie se fait aussi en dehors de la maison, l’emploi du temps laisse peu de place au divertissement. Lucas*, apprenti menuisier, décrit : Les portes ferment à 22h30, même pour les majeurs. J’ai failli dormir dehors.

Les étudiants qui ne respectent pas les règles de l’établissement s’exposent à des sanctions, certifie Lucas : Une minute de retard en cours, dix pompes, c’est une tradition. Si on dit un gros mot dans la salle à manger, on doit mettre des sous dans une cagnotte.” Mathias*, en formation charpenterie, continue : Il y a eu pas mal de personnes virées pour pas grand-chose.

L'aménagement du boulevard de Lyon modifie la disposition des voies. Déplacer le curseur blanc de gauche à droite pour observer l'évolution. © Welcome Byzance pour l'Eurométropole de Strasbourg & Coline Playoust

Eva Pontecaille et Thomas Bonnet

Désormais, son établissement se veut un hôtel lifestyle, ouvert sur le quartier. Au Graffalgar, les voyageurs peuvent occuper une chambre pour la nuit, mais les Strasbourgeois sont aussi invités à manger au café-restaurant et à occasionnellement chiner des vêtements de seconde main au deuxième étage. La chambre 201 a aussi été aménagée par une coiffeuse, Esther Sanchez qui tient un salon pour une clientèle fidèle. Pour Vincent Faller, l’hôtel ne s'adresse pas uniquement aux touristes, mais aussi aux habitants du quartier. Profitant des services proposés dans l’établissement, ceux-ci en deviennent  des ambassadeurs auprès de leurs connaissances.

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Après 30 ans à la rue, Alain mendie rue du Maire-Kuss. © Esther Suraud

Désormais, son établissement se veut un hôtel lifestyle, ouvert sur le quartier. Au Graffalgar, les voyageurs peuvent occuper une chambre pour la nuit, mais les Strasbourgeois sont aussi invités à manger au café-restaurant et à occasionnellement chiner des vêtements de seconde main au deuxième étage. La chambre 201 a aussi été aménagée par une coiffeuse, Esther Sanchez qui tient salon pour une clientèle fidèle. Pour Vincent Faller, l’hôtel ne s'adresse pas uniquement aux touristes, mais aussi aux habitants du quartier. Profitant des services proposés dans l’établissement, ceux-ci en deviennent  des ambassadeurs auprès de leurs connaissances.

“Ici, si un gars te dit qu’il n’a pas mangé depuis trois jours, c’est qu’il ne fait pas d’effort”

Les associations prennent le relais pour fournir vêtements et repas à ceux qui restent à la rue, faute de place. Michèle Boehm souligne cette entraide : “Ici, on risque de mourir de froid, mais on ne meurt pas de faim.”

Trois soirs par semaine, le bus de l’association Abribus stationne sur le parvis de la gare pour des distributions alimentaires. 450 repas sont servis en moyenne. Ce mois d'octobre marque un triste record de 700. Pour La fringale, antenne des Restos du cœur située rue du Rempart, ce sont 768 repas distribués.

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Antoine Schoen à l’entrée du Centre de passage dont il réalise les plans. © Eva Pontecaille

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