Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Plusieurs leaders de l’opposition ont, par la suite, exprimé leur joie sur Twitter. « C’est un premier revers pour le gouvernement, et pas le dernier ! », écrit Fabien Roussel, le patron des communistes. Pour la dirigeante du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, le gouvernement a été « mis en minorité » et pourra être « mis en échec [...] sur l’allongement de l’âge légal à 64 ans ».

Mais ce sont bien Les Républicains qui ont fait basculer le scrutin. 38 députés de droite ont voté contre, et six se sont abstenus. Selon eux, l’index est « inadapté aux réalités des PME ». Une surprise alors même que le parti est favorable à la réforme et que leurs voix sont nécessaires aux macronistes pour atteindre une majorité absolue dans l’hémicycle.

Un « index seniors » loin d’être abandonné

Le gouvernement voudrait rendre cette mesure obligatoire dès l’automne 2023 pour toutes les entreprises de plus de 1000 employés. La réglementation s’appliquera ensuite aux entreprises de plus de 300 salariés dès juillet 2024, puis à l’été 2025 dans celles de plus de 50 personnes. Elle vise à sanctionner financièrement les employeurs qui ne publieraient pas cet index.

Toutefois aucune obligation de résultats du taux d’emploi des seniors n’a été inclus dans l’article 2 de la réforme. Le taux d’emploi en France est de 35,5 % pour les 60-64 ans, contre 81,8 % pour les 25-49 ans, selon la DARES.

Alors que le texte quittera le palais Bourbon le 28 février pour être discuté au Sénat, l’index des seniors pourrait faire son retour lors des va-et-vient du projet de loi entre les deux chambres. Sauf si des groupes parlementaires décident d’en retirer, près de 14.200 amendements restent à examiner d’ici vendredi soir. Un défi pour la majorité.

Joffray Vasseur
Édité par Quentin Celet

Un premier revers pour le gouvernement. L’Assemblée nationale a rejeté, le 14 février 2023, l’article 2 de la réforme des retraites qui prévoyait l’instauration d’un « index seniors » dans les entreprises. L’objectif, selon la majorité présidentielle, était de favoriser l’emploi des salariés en fin de carrière.

Après trois journées de débat, ce sont 256 députés qui ont voté contre et 203 autres qui ont approuvé cet article. Un coup de théâtre qui a provoqué des applaudissements et des cris de la part des parlementaires de l’opposition. Le chant des Gilets jaunes « On est là » a même été entonné par certains, provoquant un rappel à l’ordre de la part de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. « Votre attitude est inacceptable », a-t-elle répondu.

Georges Federmann porte un « Judenhut » pour honorer la mémoire des 2 000 Juifs brûlés à Strasbourg le 14 février 1349. © Milan Busignies

Les députés ont largement retoqué l’article 2 de la réforme des retraites, contre l’avis du gouvernement. Il prévoyait la création d’un « index » du taux d’emploi des seniors et l’obligation pour les entreprises de le publier.

Une vingtaine de personnes se sont réunies le 14 février 2023 pour commémorer le pogrom de Strasbourg de 1349. © Milan Busignies

Sans rancune

L’élu local n’a pas caché sa déception. « Nous accueillons cette nouvelle avec amertume, car nous aurions aimé qu’ils examinent le fond de l’affaire » afin d’établir « une jurisprudence attendue par mes collègues maires », a-t-il déclaré à la presse. Thibaud Philipps a ensuite réaffirmé qu’en de pareilles circonstances, il « agirai[t] exactement de la même façon » tandis que son conseil rappelait non sans verve que « la démarche qui consiste à saisir le juge pour faire célébrer un mariage n’a strictement aucun sens ».

Le maire d’Illkirch, mieux habilité à ce type de cérémonie, a cependant rappelé au couple litigieux rester « tout à fait disposé » à célébrer son mariage. Un jour qui aurait été bien choisi pour une nouvelle demande en mariage.

Louis Llavori
Édité par Cyprien Durand-Morel

Pages