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Plus de 2 millions d’enfants sur le territoire européen seraient concernés selon les chiffres de la Commission. Cette mesure "pourrait permettre à de nombreuses familles d’éviter des situations complexes et stressantes", comme le rappelle Nicolas Farget, porte-parole de l’association Association des Parents Gays et Lesbiens (APGL) qui agit pour la reconnaissance légale de l’homoparentalité en France et à l’international. Selon lui, introduire un certificat européen de filiation s’avère primordial pour les familles homoparentales. Ces dernières sont confrontées à des situations juridiques incertaines, des discriminations et des difficultés administratives lorsqu’elles effectuent un changement de domicile transfrontalier : "C’est arrivé qu’une famille homoparentale voyage en Hongrie et qu’elle ait des problèmes à la frontière. Ce n’est pas normal", ajoute le porte-parole.
"Sur l’égalité de tous les enfants de l'Union européenne, il faut continuer le débat et faire bouger les lignes", exhorte Manon Aubry, co-présidente du groupe d’extrême gauche (La Gauche) au Parlement, face au blocage des pays européens, au conseil de l'UE. Elle fait référence à la création d’un certificat européen qui consiste à reconnaître, de manière égale, le statut de parent dans toute l’Union européenne. "Si vous êtes parents dans un pays, vous êtes parents dans tous les pays", avait déclaré la présidente de la Commission, Ursula Von Der Leyen lors de la présentation de ce certificat européen, en 2020. Celui-ci vise à garantir aux parents et aux enfants, la reconnaissance de leurs droits filiation dans tous les pays de l’Union. Parmi eux le droit à une identité, le droit de succession, le droit à la vie privée et familiale, ou encore le droit alimentaire.
Zoé Vannarath
Débattu en fin de session plénière, un projet de loi vise la mise en circulation d’un certificat européen de filiation pour les enfants issus de couples de mêmes sexes. Depuis deux ans, les pays européens s'y opposent et l'extrême droite en fait son cheval de bataille.
Désabusés, les Verts critiquent la réaction de l’Union européenne depuis l’annonce de Trump. "On est un peu comme des glands", ironise David Cormand. Selon lui, l'Europe est attentiste et les prochaines étapes restent floues. Surtout qu’au sein du Parlement européen, les rapports de force politique ont changé et mettent en péril ce leadership écologique. Les Verts, qui ont perdu 19 sièges aux dernières élections législatives de 2024, devront envisager des alliances avec le S&D, La Gauche, Renew et le PPE, notamment pour protéger le Pacte Vert. David Cormand explique : "Ça va être dur, moins il y a d’élus écologiques, plus le Pacte est menacé" et continue-t-il, entre les "anti-écolo" et les défenseurs de la "déréglementation" ce programme écologique phare apparaît fragilisé. Quant à sa collègue belge du même groupe, Saskia Bricmount, elle déplore : "On a tout en main, la colonne vertébrale est là, mais l’Union ne donne pas une figure rassurante." Pour les Verts, l’Union européenne est encore loin d’une position forte pour tenir tête à Donald Trump.
Mauvais présage
Mercredi 12 février 2025
Les députés ont réaffirmé leur attachement à la liberté de la presse, mercredi 12 février 2025, à l’occasion d’un hommage rendu à Ján Kuciak, journaliste d’investigation et sa compagne Martina Kušnírová, assassinés il y a sept ans.
C’était le 21 février 2018. Ján Kuciak travaillait pour le site d'information Aktuality.sk et enquêtait sur des affaires de corruption entre le gouvernement slovaque et la mafia calabraise 'Ndrangheta. Il fut assassiné chez lui, avec sa compagne, dans un village de l’est de la Slovaquie. L'événement a entraîné des manifestations massives puis la démission du Premier ministre Robert Fico en mars 2018, sous pression de la rue.
Le besoin de protéger les journalistes a été affirmé par des eurodéputés de tout bord politique et de tous les pays. “La liberté ce n’est pas quelque chose d’acquis, c’est un bien qui doit être protégé chaque jour” a rappelé Miriam Lexmann, eurodéputé slovaque du PPE.
Mathis Nicod
Neutralité carbone à l’horizon 2050, réduction des gaz à effets de serre pour 2030 et fin des voitures thermiques en 2035, l’ambition du Pacte Vert, signé en 2021, donnait à l’Union européenne un leadership sur les questions environnementales. Cette mesure emblématique a été prise en réaction au retrait, en 2020, de Trump de l’Accord de Paris, accord finalement réintégré par Joe Biden. Si la réponse avait été ferme à l’époque, elle le semble aujourd’hui beaucoup moins. Hadja Lahbib, commissaire européenne, a conclu ce débat par un discours conciliant : "Nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter à l’ordre mondial changeant, et espérons que les États-Unis réalisent qu’il en va de leur intérêt de réintégrer l’Accord de Paris." Et n'a pas que très peu évoqué le Pacte Vert européen.