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“Cette année, les lycéens n’ont même pas posé d’affiches dans les couloirs, pour rappeler aux autres que Mardi Gras arrivait”, explique le conseiller principal d’éducation Armel Le Panse : “C’est spontané, c’est vraiment devenu une tradition. Le jour de Mardi Gras, une partie des élèves arrive déguisée. C’est comme ça.” Les lycéens déguisés restent tout de même une minorité parmi les autres. Mais une minorité bien visible.
Texte et diaposon : Pierre Chambaud
Amaury Tremblay avec AFP
Tous les midis, les élèves du lycée Jean Rostand de Strasbourg sortent par grappes pour aller manger en ville. Mais ce 17 février, jour de Mardi Gras, la foule est un peu plus bigarrée que d’habitude. Des chats, des pokémons, des super-héros et même un cheval sont relâchés par l’établissement.
“Il y a 4 ou 5 ans, les élèves sont venus me demander s’ils pouvaient se déguiser pour Mardi Gras. Sous réserve que cela ne tourne pas à la mascarade, j’ai dit oui !” Remy Sublon, le proviseur du lycée Jean Rostand, à Strasbourg, regarde d’un oeil amusé les élèves qui traversent la cour, ce 17 février. “C’était une tradition dans toute l’Alsace, il y a une trentaine d’années, mais nous avions dû l'interdire : il y avait des débordements, des jets de farine..."
La tradition a donc repris, sous l’égide du Conseil de vie lycéenne, le représentant des élèves au sein de l’établissement. Et si Mardi Gras ne tombe pas pendant les vacances de février, une partie des lycéens vient en costume.
Une première séance de négociation entre syndicats et patronat s'est déroulée ce mardi au Medef à Paris. Les partenaires sociaux doivent assurer l'avenir du système dont le déficit s'accroît.
Patronat et syndicats se sont réunis pour proposer des mesures pour résorber le déficit des caisses de retraite complémentaire. Ici, au centre, Claude Tendil, négociateur pour le Medef. (Photo : AFP/THOMAS SAMSON)
Le dialogue est délicat mais l'enjeu est majeur : sortir les caisses de retraite complémentaire du déficit chronique. Le siège du Medef à Paris a accueilli, ce mardi, patronat et syndicats qui assurent la gestion de l'Arrco (NDLR : Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) et de l'Agirc (NDLR : Association générale des institutions de retraite des cadres). Ces caisses sont en charge de verser un supplément, réservé aux salariés du privé et aux cadres, au régime général.
Les partenaires sociaux doivent trouver des solutions pour diminuer la dette qui augmente depuis cinq ans. L'Agirc est en déficit de 1,24 milliard d'euros, et l'Arrco de 405 millions d'euros. Cette situation délicate vient du système par répartition, instauré à leur création en 1947 pour l'Agirc et 1961 pour l'Arrco. "Le salarié d'aujourd'hui cotise pour les retraités d'aujourd'hui. C'est là où le système rencontre des difficultés car il y a de plus en plus de retraités, tandis que le nombre d'actifs n'augmente pas à la même vitesse", détaille Francine Greiner, responsable du Centre d'information et de coordination de l'action sociale du Bas Rhin.
Concrètement, à très court terme, la trésorerie de ces deux caisses est quand même assurée pour le versement des retraites. Problème : ces réserves pourraient être épuisées dès 2018 pour l'Agirc et 2027 pour l'Arrco. Les partenaires sociaux sont donc obligés de trouver des solutions pour augmenter cette trésorerie.
Reculer l'âge de départ à la retraite
Pour Jean-Pierre Crouzet, président de l'Union professionnelle artisanale, "ça ne peut se traduire que par un allongement de l'âge de départ". Une solution loin de satisfaire les syndicats alors que le gouvernement a acté, en 2010, le recul du départ à la retraite. "Il est hors de question de toucher aux bornes d'âge", a rétorqué Philippe Pihet, responsable de la protection sociale de FO.
Les syndicats préfèrent une autre solution : l'augmentation des cotisations versées par les salariés et les employeurs. "Un point de cotisation représente 5,9 milliards d'euros", assure Philippe Pihet, étant donné que les caisses de retraite complémentaire ont besoin de 5 milliard d'euros d'ici 2017. Une hausse "impossible", pour Pierre Gattaz, le patron du Medef.
L'organisation a proposé des abattements pour les retraités qui auront 62 ans en 2019. Pendant cinq ans, ils toucheront une retraite amputée d'un montant que le Medef n'a pas encore précisé. Le patronat espère même pérenniser ce système pour les générations suivantes. D'ici le mois de juin, quatre autres réunions de négociations sont prévues pour parvenir à un accord entre les partenaires sociaux.