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Des centaines de citoyens, le Président de la République et des représentants des institutions juives se sont réunis mardi pour dénoncer la profanation du cimetière juif. Récit d'une journée de colère et de recueillement.
Gaëtan Wilsius, elève de première, a organisé mardi un "marche lycéenne" à Sarre-Union pour montrer respect et tolérance. (Diaposon: Thibault Petit et Tommy Cattaneo)
8h30. Gaétan Wilsius, un élève du lycée Georges Imbert, sort de l'établissement le poing levé, le timbre presque rageur. Il vient d'obtenir la banalisation des cours pour la suite de la matinée. Après avoir lancé l'événement sur Facebook lundi soir, une marche dans les rues du petit village de 3000 habitants aura bien lieu. "Pour montrer que ce n'est pas tout le lycée qui est comme ça", justifie une élève de seconde, en référence à la profanation de 250 tombes du cimetière juif par cinq mineurs, dont trois sont scolarisés dans l'établissement.
10h15. Environ 250 personnes sont réunies sur la place qui jouxte le centre socio-culturel. Surtout des jeunes, qui ont eu le temps de confectionner des pancartes sur lesquelles sont dessinées la main de Fatma, l'étoile de David et la croix chrétienne. Quelques enseignants se tiennent en queue de cortège. "C'est avant tout leur manifestation à eux", commente un professeur.
10h30. La foule observe deux minutes de silence devant la synagogue de Sarre-Union, un bâtiment aux grands murs blancs décrépis sur lesquels une croix gammée a été dessinée, dans la nuit de dimanche à lundi, soit après la profanation.
10h40. Les élèves s'arrêtent place de la République, dans le centre du bourg. Certains déposent une pierre sur le monument aux morts, en hommage à une vieille coutume juive de deuil.
10h45. Le cortège présidentiel passe dans la commune et se rend en direction du cimetière, vers lequel tout le monde marche désormais. L'accès est bloqué pendant plusieurs minutes, trop de monde s'y trouve. Mais au bout de quelques temps, devant l'afflux de demandes, les forces de l'ordre laissent entrer ceux qui attendent. Environ 500 personnes sont finalement réunies.