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La manifestation s’est achevée vers 12h30. Un cortège de gilets jaunes s’est ensuite dirigé vers le tribunal pour soutenir deux de leurs membres qui avaient été interpellés samedi et passaient en comparution immédiate cet après-midi.
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Augustin Bordet & Juliette Mariage
Plusieurs mouvements ont répondu à l’appel de la CGT à Strasbourg ce mardi 5 février. Entre 1300 et 1500 personnes ont manifesté dans le calme.
Suite à l’appel à la grève générale lancé par la CGT, plusieurs mouvements se sont mobilisés mardi 5 février, à partir de 10 heures. Du côté des syndicats, Sud, Solidaires, la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) et Force Ouvrière sont venus renforcer le cortège. Grand absente de la journée : la CFDT (Confédération française démocratique du travail) qui avait annoncé ne pas participer à la mobilisation. Quelques partis politiques (Nouveau Parti Anticapitaliste, France Insoumise) étaient présents en marge du cortège.
Beaucoup de profils de manifestants étaient visibles : étudiants, lycéens, retraités, professionnels de nombreux domaines (ouvriers, santé, éducation) ou encore “gilets jaunes ”, même si ces derniers n’étaient pas vraiment mélangés aux autres.
Retraités, étudiants, professeurs et professionnels de la santé : beaucoup d’acteurs différents sont venus contester la politique du gouvernement. pic.twitter.com/sJKXUX88Or
— Juliette Mariage (@juliettemrg) 5 février 2019
Ils étaient 1500 selon les organisateurs, 1300 selon la police. Les forces de l’ordre n’ont pas eu à intervenir. La manifestation s’est déroulée dans le calme de la place de la République au centre administratif, en passant par la place Kléber.
Sur les pancartes, différentes revendications : « Fac ouverte et populaire », « Touche pas à nos droits », « Pour la défense du service public ».
Pourtant, le voilà à nouveau mis en avant à la faveur de la crise des « gilets jaunes » : une partie de ceux-ci le qualifient d’homme providentiel pour diriger la France. Et à chaque séance de dédicaces, c’est la même chose : des personnes de tous âges, de tous genres, et de toutes conditions affluent pour rencontrer le général.
Fournir des repères
Laurent, responsable des séances de dédicaces du général depuis le tout-début, a été « scotché » de découvrir l’accueil qu’on réserve à l’ancien militaire, un homme pour qui il exprime « du respect ». « Des gens lui disent que c’est un homme comme lui qu’il faut à la tête du pays… mais il n’en a aucune envie. » L’intéressé le confirme, dès le début de son entretien : « Je ne veux pas être chef ! »
Pendant une bonne heure, l’ancien chef d’état-major présente son livre, son œuvre, sa vision des choses. Il rappelle notamment que son dernier livre « ne critique personne et ne contient pas de révélation explosive ». Le général explique que « la distance s’est creusée entre les dirigeants » et le peuple : il y a une « colère » dont il faut comprendre les racines. En clair : nos chefs ne sont pas, ou plus bons. Ce qui fait un bon chef, « c’est l’écoute : la richesse, c’est les autres », nous confie-t-il.
Pierre de Villiers était invité à la librairie Kléber de Strasbourg, ce lundi 04 février 2019. L’ancien chef de l’état-major, limogé par Emmanuel Macron en juillet 2017, a fait salle comble et a donné un entretien devant un public conquis.
Librairie Kléber, salle blanche. Une demi-heure avant l’arrivée de Pierre de Villiers, les deux-tiers des 300 sièges sont occupés. Le général est arrivé sur le devant de la scène après avoir été limogé en juillet 2017 par Emmanuel Macron, nouvellement installé à l’Élysée, en raison d’une mésentente sur le budget de la Défense.
Cette exposition, il ne l’a jamais voulue : « Je suis un homme public par effraction, je n'ai pas demandé à me mettre en avant. » Depuis, Pierre de Villiers a embrassé une nouvelle carrière d’auteur, avec Servir et Qu’est-ce qu’un chef ?
Même au sein des deux camps, les avis ne sont toutefois pas tous si tranchés. « Les syndicats ne peuvent pas récupérer notre mouvement, assure Béatrice, autre “gilet jaune ” de la première heure. Mais si la CGT peut aider à fédérer, à faire sortir les gens dans la rue c’est bien. » Gilles, 59 ans, venu de Sélestat, voit aussi la manifestation d’un bon œil : « Ils commencent à être solidaires avec nous. Il faut dire qu’on a des revendications communes, comme la hausse du pouvoir d’achat ou la question de la CSG ».
Christophe, représentant de la CGT, a participé à plusieurs rassemblements de “gilets jaunes ”. « Il faut réveiller tout le monde, il faut que tout le monde manifeste ensemble. On est tous dans le même bateau, on veut tous de l’argent à la fin du mois ». Une vision des choses qui n’est pas partagée par tous les manifestants rencontrés ce jour là qui pointent certaines revendications portées par les “gilets jaunes ” qu’ils ne veulent pas porter, comme la demande d’un référendum d’initiative citoyenne. Pour d’autres, c’est la proximité de certains “gilets jaunes ” avec des mouvements d’extrême-droite qui dérange.
En fin de cortège, les manifestants s’arrêtent devant le centre administratif. L’une des “gilets jaunes ” présente prend la parole sur la camionnette de la CGT. Au micro, elle appelle à « créer des comités de représentants “gilets jaunes ” dans les entreprises pour que l’on mène la grève », faisant grincer les dents de certains représentants CGT.
Juliette Mariage