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23 juillet 2019 : Boris Johnson devient le nouveau Premier ministre
Près de deux mois après l’annonce de la démission de Theresa May, incapable de mettre en œuvre l’accord sur le Brexit négocié avec les 27 dirigeants de l'Union européenne, son successeur est élu. Boris Johnson, ancien maire de Londres et chef de la campagne pro-Brexit, est désigné leader du Parti conservateur. Parmi les 159 000 membres des tories, 66 % d’entre eux lui ont accordé leur confiance, contre 34 % pour son adversaire Jeremy Hunt. « Bojo » prend ainsi la relève de Theresa May et doit gérer l’épineux dossier du Brexit, voté à 51,9 % par référendum le 23 juin 2016. Il promet que le Royaume-Uni sortira « coûte que coûte » de l’Union européenne d’ici le 31 octobre, date limite du divorce. Au prix, éventuellement, d’un no deal, une rupture sans accord.
28 août 2019 : le Premier ministre annonce la suspension du Parlement
En raison des conférences annuelles des partis politiques, le Parlement britannique est traditionnellement suspendu pendant plusieurs semaines en septembre. Le chef du gouvernement fait cependant savoir son intention de prolonger cette suspension, effective dès le 10 septembre, jusqu’au 14 octobre, soit deux semaines avant la date du Brexit. Il argue à la télévision britannique que « les députés auront amplement le temps de débattre » d’ici là. Cette décision fait bondir l’opposition, qui dénonce une manœuvre « antidémocratique »
ayant pour but d’empêcher les députés de stopper un Brexit sans accord. « Cette action est un affront particulièrement scandaleux à notre démocratie. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire », réagit, dans un tweet, le chef adjoint du parti d’opposition Labour, Tom Watson.
La quasi-totalité des avions de la compagnie aérienne britannique est clouée au sol ce lundi 9 et mardi 10 septembre. En conflit sur les salaires, 93% des pilotes sont mobilisés.
Une quinzaine de jours après avoir fêté son centenaire, British Airways fait face à une grève historique. En conflit avec ses pilotes au sujet de négociations salariales, la compagnie aérienne britannique est contrainte d’annuler presque tous ses vols ce lundi 9 et mardi 10 septembre.
Près de 1 700 vols et 280 000 passagers sont concernés principalement sur les aéroports londoniens d’Heathrow et de Gatwick. Environ 93% des 4 300 pilotes membres du syndicat Balpa (British airlines pilots association – « Association des pilotes de ligne britanniques ») sont mobilisés. Une première pour le transporteur britannique.
Des négociations au point mort
En moyenne British Airways distribue 100 000 livres (111 000 euros) en salaire annuel aux pilotes confirmés. La compagnie « paye bien et propose de bonnes conditions de travail » selon Balpa. Seulement, pour le syndicat, les pilotes ont fait des « sacrifices » ces dernières années et devraient tirer davantage profit des bons résultats de leur employeur. Avec un chiffre d’affaires de 6,52 milliards d’euros au premier semestre de 2019, British Airways est l’une des compagnies les plus rentables d’Europe.
Au mois d’août, la direction affirme avoir proposé une augmentation de salaires à hauteur de 11,5% sur trois ans. Une offre qu’elle qualifie de « juste » mais qui a été rejetée. Depuis, les négociations sont au point mort. Jeudi 5 septembre la compagnie a récusé une dernière offre du syndicat qui proposait de renoncer à la grève en échange d’une reprise des discussions.
Une perte de 44 millions d’euros par jour
Selon le transporteur, les revendications des pilotes lui coûteraient 50 millions de livres en plus, ce que conteste Balpa. « British Airways choisit délibérément de faire en sorte que les grèves aient lieu », a réagit Brian Strutton, secrétaire général du syndicat. Il estime qu’un jour de grève coûtera à British Airways 40 millions de livres (44 millions d’euros). Un chiffre inférieur de 5 millions de livres à la somme réclamée par les pilotes.
Depuis, la tension monte. D’après le Financial Times, la direction a envoyé vendredi 6 septembre un e-mail à ses pilotes en menaçant de sanctions ceux qui prendraient part au mouvement. Ils perdraient pour trois ans les généreuses conditions dont eux et leur famille bénéficient lorsqu’ils voyagent.
D’autres jours noirs à prévoir
La mobilisation devrait impacter certains vols de mercredi 11 septembre. Une nouvelle journée de grève est prévue le 27 septembre. Propriétaire de British Airways, le groupe hispano-britannique IAG, qui comprend aussi la compagnie espagnole Iberia et l’irlandaise Aer Lingus, a proposé des remboursements ou des réservations à d’autres dates.
Outre-Manche, British Airways n'est pas le seul transporteur à faire face à des grèves. Une partie des pilotes de Ryanair au Royaume-Uni ont annoncé la poursuite de leur mouvement en septembre, même si les perturbations ont été jusque là très limitées.
Benjamin Martinez