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La distance entre l'épandage des pesticides et les habitations varient selon les pays./
Photo CC BY 2.0 Aqua Mechanical

Et si Emmanuel Macron draguait Laurent Berger ? « En tout cas, c'est 'no way', il n'y a pas de possibilité », a prévenu le secrétaire général de la CFDT, ce matin sur France Info. N'empêche que ce lundi, le patron du premier syndicat de France était reçu à l'Élysée, pour évoquer la future réforme des retraites. Seule l'Unsa est aussi conviée par Emmanuel Macron ce jeudi. De quoi donner à la CFDT, qui ne s'oppose pas frontalement au projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement, une place particulière dans la nouvelle période de concertation qui s'ouvre.

Après avoir ferraillé sur la réforme de l'assurance chômage, en juin, un vent de dégel souffle entre l'exécutif et la centrale syndicale. De fait, les positions de la CFDT et du gouvernement sont moins irréconciliables sur la réforme des retraites que sur celle de l'assurance chômage.

Laurent Berger a bien accueilli le rapport Delevoye, haut commissaire à la réforme des retraites, remis le 18 juillet, saluant un « système qui peut permettre à ceux qui ont le moins aujourd'hui en retraite d'avoir davantage demain ».

Sur ses gardes 

Après 18 mois de concertation avec les partenaires sociaux, le rapport ne remet pas en cause le principe du système des retraites par répartition, ligne rouge pour la CFDT. Et reprend une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, que la centrale appelle depuis longtemps de ses vœux : l'instauration d'un régime universel, à la place des 42 régimes spéciaux actuels. Sabine Gies, secrétaire adjointe de la CFDT Grand-Est, se félicite d'une proposition qui répond à « un besoin de lisibilité, où chaque euro côtisé amène à des droits à la retraite. » Autre signal favorable, pour la responsable syndicale, le président de la République a déclaré le 27 juillet sur France 2 préférer un allongement de la durée de cotisation à un recul de l'âge de départ en retraite.
De quoi amadouer la centrale cédétiste, mais pas de quoi l'endormir : « Le diable se cache dans les détails, prévient Sabine Gies. Et des détails, nous n'en avons pas beaucoup pour l'instant. » Et de souligner que la CFDT sera très vigilante dans les discussions, notamment sur les carrières longues, et la prise en compte de la pénibilité au travail, qui doit permettre, selon elle, à des travailleurs ayant atteint la durée de côtisation légale, de faire valoir leurs droits à la retraite dès 60 ans.

Pas d'urgence

Sur France Info lundi matin, Laurent Berger a également prévenu que cette réforme ne serait pas comparable aux précédentes, que la centrale avait accompagnées : « On n'est plus en 1993, plus en 2003, plus en 2008, plus en 2010 ni en 2013, quand il s'agissait de sauver le système des retraites au niveau de l'équilibre financier. Là, on doit être dans la construction d'un régime plus juste et solidaire. » Partenaire dans l'élaboration du projet de loi, pas question pour Laurent Berger de donner son blanc-seing en bas d'un texte : « On ne sera ni les supplétifs, ni les opposants attendus », a-t-il prévenu hier dans le Journal du Dimanche.

Alors que FO appelle à la mobilisation le samedi 21 septembre, et la CGT à une journée de grève le 24 septembre, la CFDT admet être « très loin » de deuxième centrale syndicale de France. Et veut peser dans les concertations, a-t-il déclaré au Monde le 28 août. Quitte à prendre du temps : « Si ça prend six mois de plus, ça prendra six mois de plus… Nous ne sommes pas dans une logique de réforme urgente. » 

Nicolas Massol

 

Après les Bahamas et les Etats-Unis, l’ouragan Dorian continue de frapper l’Amérique du Nord malgré sa relégation de catégorie 2 à 5. Dans la nuit du 6 au 7 septembre 2019, il s’est abattu sur le Canada avec des vents allant à plus de 140 km/h. Au total, 45 personnes sont mortes, des milliers de disparus et des destructions considérables. Même phénomène de l’autre côté du globe :  au Japon, le typhon Faxai, également de catégorie 2, touche la côte ouest du pays depuis le 7 septembre, faisant 2 morts et 60 personnes blessées. Trois questions pour comprendre ces intempéries de plus en plus puissantes et destructrices. 

Quelle est la différence entre un cyclone, un typhon et un ouragan ? 

Ces noms désignent un même phénomène : la formation d’un tourbillon dans des régions tropicales en mer, accompagné de vents forts dépassant les 117 km/h. La nomenclature diffère selon le lieu de formation. Le cyclone recouvre l’océan Indien, le typhon dans le Pacifique nord-ouest et l’ouragan le Pacifique nord-est et l’Atlantique nord. Voilà pourquoi, on parle d’un typhon au Japon et d’un ouragan lorsqu’il frappe la côte des Etats-Unis. Ils sont tous classés de 1 à 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson en fonction de la force des vents, 5 étant le plus fort. 

Google Crisis Response prévoit que l'ouragan Dorian continue sa trajectoire au Nord du Canada d'ici le 10 septembre à 13h.

Ces phénomènes météorologiques ont-ils un lien avec le changement climatique ? 

Oui, selon un rapport de 2013 du GIEC (groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Les scientifiques estiment que la fréquence des cyclones baissera selon des simulations de modèles climatiques pour le 21 e siècle. Ils prévoient aussi que ces phénomènes seront plus puissants avec des vents et des précipitations plus forts que ceux observés jusqu’alors. La hausse des températures des océans, en moyenne entre 0,5 et 2 ° Celsius, a pour conséquence le renforcement des cyclones. En dépit de ce constat commun, les scientifiques ne prévoient pas d’anticipations chiffrées. Mais l’ouragan Dorian est l’un des plus intenses depuis 1980, il a dépassé le record des vents violents de Katrina en 2005 ou Irma en 2017. Certaines rafales ont atteint plus de 350 km/h. 

La trajectoire du typhon Faixan prévue jusqu'au 10 septembre, 7 heures par Google Crisis Reponse.

Quelles sont les zones les plus touchées du globe ? 

Les cyclones se forment dans des zones où la température des océans est supérieure à 27° Celsius. Ainsi, les Caraïbes, l’Atlantique mais aussi l’océan Indien sont plus enclin à la formation de cyclones, de typhons et d’ouragans. Les experts du GIEC observent cependant que la zone où les cyclones atteignent leur intensité maximale migre de plus en plus vers les pôles Nord et Sud. L’ouragan Dorian finira, par exemple, sa trajectoire au Canada au Nord de l’océan Atlantique, une zone où ces phénomènes sont généralement rares. En cause, notamment, l’augmentation des températures de la surface des océans mais aussi les vents plus chauds des ouragans.

Pauline Boutin

 

 

Dans son rapport du 14 juin 2019, sur lequel s’appuie l’Elysée, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) évoque les règles instaurées en Slovénie, en Allemagne ainsi qu’en Wallonie en matière d’épandage de pesticides. Des distances comprises entre 2,50 mètres et 5 mètres ont été fixées.

Allemagne : une distance fixée à deux mètres 

L’Allemagne franchit le pas en 2016, avec une distance minimale fixée à deux mètres entre les champs de culture basses traités aux pesticides et les habitations ainsi que tout autre bâtiment. Une distance étendue à cinq mètres pour les cultures hautes.

Slovénie : l’élève modèle

La Slovénie est connue comme « le pays de l’abeille », la densité d’apiculteur est une des plus élevées en Europe. Les gouvernements successifs s’attachent à préserver ces petits insectes noir et jaune, un symbole patrimonial. 

Précurseure en matière d’écologie, dès 1993 soit un an après son independance, la Slovénie adopte « l 'Environmental Protection Act » régissant la protection de la nature. Par ailleurs sa capitale Ljubljana a été désignée ville la plus écologique au monde en 2018.

En 2014, un ensemble de réglementations précises sur l’épandage des pesticides a été décidé. Ainsi, les agriculteurs traitant leurs champs à l’aide de ventilateurs doivent respecter une distance de vingt mètres des habitations et une barrière de protection entre la plantation et le terrain voisin doit être érigée. Le gouvernement slovène souhaite promouvoir les équipements de réduction des pesticides comme des buses anti-dérives, permettant de réduire la taille des gouttes versées. Enfin, toute application de produits phytosanitaires à proximité de crèches, hôpitaux, écoles, maisons de retraite doit faire l’objet d’une prévention. L’utilisateur doit, en effet, informer les propriétaires ou gestionnaires des établissements 24 heures à l’avance, le périmètre doit être banalisé avec des rubans adhésifs et une pancarte 

Wallonie : un programme de réduction des pesticides 

Sous l’impulsion d’une directive européenne, la Wallonie, la région du sud de la Belgique, détient la compétence en matière de réglementation sur les produits phytosanitaires. C’est pourquoi elle lance son programme de réduction des pesticides en 2013 poursuivit par un acte II de 2018 à 2022. Il est désormais interdit de pulvériser à moins de 50 mètres des crèches, écoles et autres bâtiments publics. Le traitement est bannit lorsque le vent est égal ou supérieur à 20km/h. Enfin, les communes wallones ne peuvent plus entretenir les espaces publics avec des produits phytosanitaires depuis le 1er juin. 

Maxime Arnoult

 

Plus tard dans la soirée, « Bojo » subit un autre revers cinglant : les élus adoptent, par 328 voix pour et 301 contre, une motion visant à obtenir un report du Brexit au 31 janvier 2020, en l’absence d’accord avec Bruxelles le 19 octobre. Le texte est soutenu par l’opposition, mais aussi par 21 députés conservateurs hostiles à un Brexit sans accord, qui préfèrent ainsi renoncer à leur étiquette. Parmi ces frondeurs, rapidement exclus du parti par Boris Johnson, figurent notamment Nicholas Soames, le petit-fils de Winston Churchill, et neuf anciens ministres.

4 septembre 2019 : la Chambre des communes vote contre le no deal

À 327 voix contre 299, les députés britanniques se prononcent en faveur de la proposition de loi demandant le report de la sortie de l’Union européenne. Une gifle pour « Bojo », partisan d’un Brexit dur « coûte que coûte », qui déclare d’ailleurs : « Je préfèrerais être mort au fond d’un fossé » plutôt que demander un nouveau report du Brexit. Dans la foulée, les députés disent aussi non à la proposition du chef du gouvernement de tenir de nouvelles élections générales à la date du 15 octobre. C’est donc un double échec pour le dirigeant conservateur, alors que l’échéance du Brexit approche.

9 septembre 2019 : nouveau vote du Parlement pour des élections anticipées

Au terme d’une semaine catastrophique pour Boris Johnson, après la démission de son frère Jo Johnson, secrétaire d'Etat aux Universités, à la Science, la Recherche et l'Innovation, le 5 septembre, et celle de la ministre du Travail et des Retraites Amber Rudd deux jours plus tard, les députés britanniques doivent se prononcer lundi soir sur des élections législatives anticipées. Une nouvelle stratégie souhaitée par le chef du gouvernement, alors qu’il refusait cette éventualité il y a encore une semaine. Pour les mettre en œuvre, le dirigeant a besoin d’une majorité des deux tiers au Parlement. Or l’opposition n’est, dans l’immédiat, pas favorable à ces élections, préférant d’abord s’assurer qu’un no deal est complètement exclu. Dès la fin des débats, durant lesquels Boris Johnson espère convaincre les députés les plus réticents, le Parlement britannique sera suspendu pour cinq semaines.

Laurie Correia

Le gouvernement français lance ce lundi 9 septembre, une consultation publique sur une distance minimale entre la zone de traitement des pesticides et les habitations. Une mesure critiquée qui a été déjà mis en place par certains voisins européens.

3 septembre 2019 : le chef du gouvernement perd sa majorité au Parlement

Alors que le Premier ministre est en train de s’exprimer durant la séance de rentrée au Parlement, le conservateur Phillip Lee quitte son siège pour rejoindre les bancs de l’opposition libérale-démocrate. Avec cette défection, le gouvernement perd ainsi la majorité absolue à la Chambre des communes, qui ne tenait qu’à une voix.

 

De son élection le 23 juillet à la perte de sa majorité au Parlement la semaine dernière, le Premier ministre britannique Boris Johnson essuie une série d’échecs dans sa tentative de mise en œuvre du Brexit. Retour en cinq dates clés.

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