Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
"Le quartier n’a pas une bonne image. Les gens s’imaginent toujours que c’est un zoo", se désole Nathalie Amann, directrice de l’école primaire Paul Langevin. Une image qui, pour certains habitants, pourrait encore se dégrader. La faute à un nouveau bâtiment implanté aux croisements des rues Becquerel, Langevin et Albert Einstein. Là où se dressaient les tours Becquerel, c’est maintenant un EPSAN (Etablissement public de santé Alsace nord) qui trône au milieu du quartier cronenbourgeois. La structure peut accueillir 140 patients en hospitalisation complète en psychiatrie ; elle fait aussi office d’hôpital de jour et reçoit des malades pour des consultations ponctuelles. Ouvert en mai 2019, l’établissement accueille une partie des patients de l’EPSAN de Brumath. Objectif : faciliter leur réinsertion en les rapprochant de leurs familles sur Strasbourg et des différents services dispensés par la métropole.
Amélie Rigo, Chi Phuong Nguyen, Killian Moreau
Pour aller plus loin :
Le 11 janvier 2019, s’est ouvert au tribunal correctionnel de Reims le procès des sociétés Cristanol et Carrard Services, poursuivies pour la mort, en 2012, de deux cordistes, Vincent Dequin et Arthur Bertelli, dans un silo à Banzancourt, dans la Marne.
https://www.youtube.com/watch?v=La76KIEsB1M
L’extrait de journal télévisé inséré au milieu du podcast est issu d’un reportage de France 3 Grand Est, réalisé au tribunal correctionnel de Reims fin février. Ce jour-là, la société Cristanol, et son prestataire de nettoyage Carrard Services, sont condamnés pour homicide involontaire et manquements aux règles de sécurité. A six mois de prison avec sursis et à 100 000 euros d’amende. Cristanol sera désormais sous surveillance judiciaire lorsqu’elle devra faire nettoyer ses silos.
Sept ans séparent l’accident de Vincent Dequin et Arthur Bertelli du procès de leurs employeurs. Entre temps, un autre cordiste est mort dans un silo à Bazancourt, Quentin Zaraoui-Bruat. Celui-ci a été enseveli sous 300 tonnes de grains le 21 juin 2017. C’est de cet accident dont parle Nicolas Potin quand il évoque les accidents de travail parmi les cordistes.
Pour beaucoup de ses collègues, la mort de Quentin Zaraoui-Bruat a été le choc psychologique de trop. Eric Louis travaillait avec lui le jour de l’accident fatal. Après cela il a arrêté de travailler, mais n’a pas cessé de défendre les droits des cordistes.
Le 15 décembre 2018, à Reims, plusieurs cordistes s’engagent, et créent l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires.
https://cordistesencolere.noblogs.org/
Bien qu’ils ne fassent pas partie du collectif, c’est par le biais d’Eric Louis, membre actif de Cordistes en colère cordistes solidaires, que Thomas Vernex et Nicolas Potin se sont portés volontaires pour témoigner.
Par : Matthieu Le Meur
Suspendus à leurs mousquetons, tributaires de leurs mousquetons et de leurs points d’amarrages, ils montent là où nul autre ne peut s’aventurer. Cordistes, élagueurs, ils font le même métier qu’un bûcheron, qu’un laveur de vitres, qu’un peintre en bâtiment. Seulement ils le font dans les airs. Mordus de corde, ivres de vertige, Nicolas et Thomas racontent leur métier. Un métier qu’ils continuent d’aimer, en dépit du danger.
Pour aller plus loin :
Encore parfois méconnu, le secteur de l’influence marketing, dans lequel gravitent des sommes astronomiques, ne cesse d’étendre son pouvoir. Rien que pour Instagram, l’agence Médiakix a d’ailleurs évalué le secteur de l’influence à un milliard de dollars.
Alors que la jeune génération délaisse petit à petit la télévision, elle se tourne davantage vers les réseaux sociaux en quête de bons plans, d’inspirations, ou encore de divertissement. Au lieu de tout miser sur des agences de publicité traditionnelles, les marques se tournent donc de plus en plus vers des leaders d’opinion - les influenceurs - pour faire la promotion de leurs produits.
Outre les mannequins ou stars de téléréalité, de nombreuses personnes lambdas se sont lancées dans le business de l’influence marketing. A l’image de Léa-Marie Grotzinger, alias mysweetcactus, 23 ans. Alors qu’elle était étudiante, cette strasbourgeoise a crée son blog de bons plans et son compte Instagram. Depuis quelques mois, elle vit de cette activité-passion.
Pourtant, comme de nombreux débutants, se faire respecter par les marques n’a pas été chose aisée. “C’est vrai que beaucoup de marques pensent qu’on fait cette activité uniquement par passion et donc qu’on ne doit pas être payé”, remarque l’influenceuse, parfois lassée par le manque de reconnaissance. Cette dernière souligne aussi toute la face cachée du métier et les heures passées à travailler et à fidéliser une communauté, sans que tout cela ne soit pris en compte dans la rémunération.
Avec 39 000 abonnés, Léa-Marie Grotzinger touche environ 400 euros pour un post sur Instagram, “mais les marques sont rarement prêtes à mettre ce prix”, déplore la jeune femme, diplômée de Sciences Po.
Pour cette influenceuse ambitieuse, chaque jour est une bataille à mener pour faire valoir ses droits. “Un jour, Starbucks m’a proposé six euros de consommation pour une photo Instagram, se souvient mysweetcactus. C’est une question de principe je refuserai toujours. C’est indécent, quand on voit le prix que Starbucks injecte dans la publicité à la télévision.”
Loin d’être tous dotés de millions d’abonnés, les influenceurs connaissent eux aussi la précarité. “En janvier, tu vas gagner trois fois rien et tu dois composer avec le salaire de décembre”, explique Léa-Marie Grotzinger.