Vous êtes ici

Popularisé dans les années 1980 aux Etats-Unis, cet art restait jusqu’alors plutôt confidentiel en France. Max, quadragénaire habitué des drag shows rencontré mercredi soir au bar La Péniche mécanique à Strasbourg, voit une nette évolution récente dans le public du drag français : « J’ai été sensibilisé au drag dans des shows qui étaient vraiment très en marge et hyper alternatifs […] et ce qui est super, c’est que les univers commencent à se mélanger ».

Tara Abeelack et Louise Llavori

Édité par Quentin Celet

Cet été, l'émission de téléréalité célébrant les drag-queens françaises a rencontré un franc succès d’audiences. Au drag show mensuel du bar La Péniche mécanique à Strasbourg, on constate que cet art attire de plus en plus le grand public.

« Drag Race France a créé de l’envie »

15 septembre 2022

« Drag Race France a créé de l’envie »

Cet été, l'émission de téléréalité célébrant les drag-queens françaises a rencontré un franc succès. Au drag show mensuel du bar La Péniche Mécanique, cet art attire de plus en plus le grand public.

Vous reprendrez bien un peu de Matrimoine ? À l'occasion des Journées européennes du patrimoine, qui auront lieu ces 17 et 18 septembre 2022, Strasbourg propose diverses activités autour des femmes. Pour mettre en valeur leur importance dans l’histoire de la région, mais aussi de la ville, l’association Osez le féminisme 67 proposera une visite guidée au départ de la Bibliothèque nationale universitaire à 10h30 et 14h30. 

Au cimetière Sud, le service funéraire et cinq comédiennes proposent de faire revivre cinq alsaciennes remarquables inhumées. Une visite guidée « Les Femmes au cœur de Strasbourg » permettra également aux curieux de découvrir scientifiques, artistes et écrivaines en explorant la Grande-Île. 

Prenez de l’avance sur ce week-end en découvrant les parcours incroyables de Katia Krafft, Louise Weber et Adélaïde Hautval.

Retour en podcast sur les vies d'Adélaïde Hautval, ancienne déportée, Katia Krafft, volcanologue et Louise Weber, initiatrice du French cancan. Des femmes trop peu connues qui ont marqué l’Histoire. 

Trois Alsaciennes à l'honneur pour les Journées du patrimoine

15 septembre 2022

Trois Alsaciennes à l'honneur pour les Journées du patrimoine

Retour en podcast sur les vies d'Adélaïde Hautval, ancienne déportée, Katia Krafft, volcanologue et Louise Weber, initiatrice du French cancan. Des femmes trop peu connues qui ont marqué l’Histoire. 

Un profil minoritaire dans la rue, et bien connu de Thibaut Besozzi. « Les personnes souffrant daddictions ne représentent quun quart des personnes sans domicile. C’est parmi elles que l’on retrouve celles qui sont les plus coupées du monde, avec une forme de délaissement de soi. » Une situation qui va de pair avec une défiance vis-à-vis des médias. « Ils sont anesthésiés et envoient tout bouler. Ils nont plus dintérêt à sinformer et protestent contre la société et contre les médias, qu’ils estiment menteurs. »

Garder le contact avec son pays d’origine

Parfois, l’actualité revêt un tout autre enjeu pour les personnes sans domicile. Non loin du Musée d’Art moderne, c’est avec un regard suspicieux que Fazal accepte de se livrer. À 34 ans, cet Afghan a fui son pays, laissant derrière lui sa femme et ses deux fils. Sans papier, il vit entre deux squats et espère retrouver sa famille sur le sol français. Pour lui, suivre l’actualité est nécessaire. « J’ai besoin connaître la situation en Afghanistan. C’est très difficile d’être ici en sachant qu’il y a la guerre là-bas. » Grâce à des amis qui lui prêtent un smartphone, Fazal s’informe régulièrement, même s’il avoue ne pas lire les journaux français. « J’aimerais le faire, mais la langue est une barrière que je ne peux pas briser. »

« L’actualité nationale et internationale occupe de nombreuses discussions dans la rue, souligne Thibaut Besozzi. J’étais sur le terrain au début de la guerre en Ukraine, ou lors de la dernière élection présidentielle. Tout le monde suivait et commentait ce qu’il se passait. » Facilité par les smartphones, l’accès aux médias semble donc, pour ces femmes et ces hommes aux parcours cabossés, essentiel pour envisager l’avenir. À l’image d’Alban : « Pour savoir où je vais, je dois savoir où va le monde. »

Luca Salvatore

Edité par Matei Danes

Pour le sociologue Thibaut Besozzi, docteur en sociologie à l’Université de Bourgogne Franche-Comté, généraliser l’approche des personnes sans domicile vis-à-vis de l’information est une erreur. « 80 % des personnes catégorisées comme SDF sont en fait hébergées dans des foyers, explique celui qui a passé huit mois en immersion dans la rue. Ils ont donc accès à la télé et à la radio, quand les sans-abris dorment dehors et nont pas les mêmes équipements. » Pour lui, l’image que la société leur attribue est tronquée. « On a souvent une vision misérabiliste et clochardisée. Mais de manière générale, ils sont moins déconnectés qu’on pourrait le penser. » Certains pourtant s’isolent malgré eux. 

Actualité et délaissement de soi

À deux pas de la place Kleber, Chloé, 28 ans, s’énerve contre les passants. « J’ai besoin de thune. Ils m’énervent tous à m’ignorer. » La jeune femme est en manque de drogue. Il y a bien longtemps qu’elle n’écoute plus les informations. « Avant, j’avais un petit transistor, mais j’en n’ai plus rien à faire, évacue-t-elle. La société s’en fout des gens comme nous, alors pourquoi je m’en soucierais ? »

Pages