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Abel Berthomier et Angellina Thieblemont

Le métier de coordinatrice et coordinateur d’intimité se développe progressivement en France. Répandu aux États-Unis et au Royaume-Uni, il permet de respecter le consentement des actrices et acteurs lorsqu’ils jouent des scènes à caractère sexuel.

Ils pourront le faire jusqu’au 1er juin 2025. L’occasion de se plonger dans un univers plus ou moins inconnu : c’est la première fois qu’une exposition donne à voir en France les œuvres à protocole des années 1960 à nos jours.

Shawn-Orric Dreyer

Édité par Yves Poulain

Table ronde sur la représentation de l'intimité sur les plateaux, à la Cité de la musique et de la danse de Strasbourg, jeudi 26 septembre. Photo : Athénaïs Cornette

“On ne l’a pas mis”, dit Maxim Bosse : “Beaucoup l’avaient certainement porté auparavant. C’est une question d’hygiène”, explique-t-il. L’interaction est peu conventionnelle pour un musée où prédominent les instructions “ne pas toucher”. Sur les quelque 25 visiteurs qui ont suivi le parcours jusqu’à midi, aucun n’a interagi ou “activé” une œuvre.

“L’œuvre est ouverte. L’artiste n’impose plus sa vision du monde mais produit des systèmes qui permettent à chacun de se faire la sienne”, a écrit le peintre Claude Rutault. Avec ces mots, l’artiste conceptuel aborde un aspect immanent de l’œuvre à protocole : la délégation. Mais il semble que les visiteurs ne voulaient pas se laisser déléguer ou qu’ils ne savaient pas en avoir la possibilité.

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