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En Moldavie roumaine, faute d’assurance-maladie ou de moyen de transport adapté, nombreux sont les habitants des campagnes à ne plus se faire soigner. Une situation critique, aggravée par l’exode des derniers médecins de campagne vers les grandes villes.

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Avec le soutien du premier opérateur médical privé du pays, plusieurs associations s'organisent en Moldavie roumaine afin d'offrir un service de consultations itinérant. © Laura Ayad

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Ioan, coordinateur de l’association Caritas à Sighetu Marmației donne des cours d’anglais et de roumain pour que les réfugiés s’insèrent professionnellement. Grâce à Ioan, trois réfugiés ont trouvé un travail. © Camille Bluteau

« Ici, on ne sait pas à quand remonte la dernière visite chez le toubib »

22 mai 2022

« Ici, on ne sait pas à quand remonte la dernière visite chez le toubib »

La Moldavie roumaine, région la plus pauvre du pays aux confins des Balkans, fait face à une pénurie de médecins... Laissant de nombreux patients sur le carreau.

Lorsqu’on passe la frontière de Sighetu Marmației, par le pont de la Tisza qui relie l’Ukraine et la Roumanie, une ribambelle de peluches orne la balustrade. Les enfants qui ont fui la guerre voisine avec leur famille en ont bien besoin. Une fois la passerelle franchie, de grandes tentes blanches se dressent devant eux. À l'intérieur, des produits de première nécessité et des conseils juridiques sont offerts aux réfugiés. Dès leur arrivée, les Ukrainiens doivent indiquer s'ils veulent rester en Roumanie ou partir. Il leur faut s’enregistrer pour pouvoir bénéficier de la protection temporaire mise en place par les États membres de l’Union européenne.

Au fond d’une des tentes blanches, un tableau passe presque inaperçu. Il porte l’inscription «Jobs for Ukraine». Juste en dessous, une liste avec une vingtaine d’offres d’emploi. À Sighetu Marmației, ville de 40 000 habitants, une dizaine d’entreprises ont ouvert des postes. Le magasin Lidl cherche un ou une vendeuse, niveau d’étude exigé : l’école primaire. L’hôtel Buti, dans le centre-ville, recrute un ou une réceptionniste. Des ouvriers en bâtiments et couturiers sont aussi recherchés. Mais Alexandra Bota, bénévole au poste frontière, l’assure : « Le travail ? Ce n’est pas la première chose à laquelle pensent la plupart des Ukrainiens lorsqu’ils arrivent.»

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Les églises sont tellement fréquentées le dimanche que la messe est diffusée à l'extérieur par des hauts-parleurs. © Rafaël Andraud

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Pour Argair Ennio, étudiant en théologie à Bucarest, les jeunes Roumains nostalgiques du communisme le sont en opposition aux « mentalités qui évoluent » sous l'influence occidentale. © Grégoire Cherubini

Alors que le gouvernement a simplifié l'embauche des réfugiés, des entreprises peinent à recruter. Certains Ukrainiens sont dans la nécessité de trouver du travail, d’autres ne souhaitent pas subir de déclassement social et préfèrent attendre que la situation de leur pays s’améliore.

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Depuis 1997, l'ancienne prison de Sighet a été transformée en mémorial et musée dédiés aux victimes du communisme et de la résistance anticommuniste. © Grégoire Cherubini

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Des jeunes des paroisses rurales alentour à Sighet, en habits traditionnels roumains, ont mené le cortège mémoriel. © Grégoire Cherubini

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