Vous êtes ici

Au milieu des champs de verveine, une nouvelle fleur a fait son apparition. 14 petites plantes noires ont éclos en ce mois de mai. Pour racine, un câble électrique. Pour feuille, une bonnette anti-vent. Dans les prés et aux bords des rivières, nos micros ont écouté la Haute-Loire. Après quelques jours de moisson, des histoires ont poussé. La rencontre avec nos sources nous a mené sur la terre ferme. Et dans les fermes altiligériennes, celles qui nourrissent la France.

Défis environnementaux ou place des femmes au travail : nous avons sillonné un monde rural dans lequel se cristallisent tous les grands enjeux de notre époque.  
Au Puy-en-Velay, le changement climatique met en péril la pousse de la fameuse lentille verte, pourtant de plus en plus populaire. Dans les rivières du département, la population aquatique doit être protégée du réchauffement, mais aussi de la pollution et des constructions humaines. Les productions s’adaptent aux temps qui changent : la vigne est de retour dans le département, les producteurs laitiers se remettent à la transformation fermière. Si à la campagne les vocations chancellent, la passion vit encore. Les vétérinaires ruraux se font plus rares, mais sont toujours fidèles au poste. Les fermes se transmettent désormais à des étrangers. Et les femmes décident de plus en plus de prendre la tête des exploitations.

Le monde agricole, méconnu et parfois méprisé, s’est modernisé, dans ses techniques de production mais aussi dans ses mentalités. Les visiteurs des marchés de la Haute-Loire, de plus en plus jeunes, vantent les bienfaits de la nourriture locale. Entre les étales des fromageries, entre les stands de fruits et légumes et parmi les sachets de lentilles, l’évidence nous a sauté aux yeux : l’agriculture, c’est ce qui nous fait tous vivre.

Héloïse Décarre et Philippine Oisel

Imprimer la page