Dans une note transmise aux préfets, le ministère de l’Intérieur demande à ceux-ci de s’opposer à la mise en place de drapeaux palestiniens sur les mairies françaises, comme prévu le 22 septembre prochain.
Un drapeau palestinien flotte dans les airs. © Pexels
Hisser un drapeau palestinien sur les façades des mairies et autres édifices publics. C’est le geste de soutien prévu dans plusieurs villes du pays lundi 22 septembre, jour de reconnaissance d’un État de Palestine par la France. Un projet auquel le ministère de l’Intérieur a demandé aux préfets de s’opposer dans un télégramme consulté vendredi par l'Agence France-Presse (AFP).
« Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements », indique la place Beauvau, demandant aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui ne renonceraient pas à pavoiser leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.
Une initiative de la gauche
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure avait appelé « à faire flotter » le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre, jour de la reconnaissance par la France d'un État palestinien, qui sera officialisée à New York à l'assemblée générale des Nations unies par le président Emmanuel Macron.
Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel an juif.
Les maires des villes de Nantes et de Saint-Denis, notamment, ont déjà annoncé vouloir afficher le drapeau palestinien sur leur fronton. Or, selon le télégramme signé par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur Hugues Moutouh, « un tel pavoisement constitue une prise de parti dans un conflit international » et « une ingérence contraire à la loi ».
Plusieurs alertes du ministère
La note de l'Intérieur insiste également sur « les risques d'importation sur le territoire national d'un conflit international en cours » ainsi que « sur les troubles graves à l'ordre public identifiés localement », précise l’AFP.
« Il vous convient donc », détaille le télégramme, « de demander aux maires qui procéderaient à un tel pavoisement de leurs bâtiments publics de le faire cesser et, en cas de refus ou de non-exécution, de déférer à la juridiction administrative » la décision des édiles qui maintiendraient des drapeaux étrangers sur des édifices publics.