« On s'est bien fait gazer » : à Strasbourg, la manifestation s'est terminée avec quelques tensions. Dans les autres grandes villes de France, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues.
C'est la fin de ce live, merci à tous de nous avoir suivi ! Vous pouvez retrouver les articles de nos journalistes mobilisés toute la journée sur le terrain :
17h50 : Un journaliste de France Télévisions a été blessé à Lyon durant les manifestations, selon les informations de Franceinfo. Un projectile aurait explosé sur son sac à dos, provoquant des brûlures superficielles au dos.
17h30 : D'après les informations de Rue89 Strasbourg, cinq personnes ont été interpellées à Strasbourg en marge de la manifestation
17h20 : À lire aussi : le portrait d'Alexis, lycéen engagé, par Maud Karst, et le reportage sur la manifestation des pharmaciens de ce mercredi, par Gaïa Herbelin.
17h10 : « Plus d'un million de manifestants » dans toute la France, selon la CGT
17h : Des jeunes mobilisés à la fin de la manifestation
Nos journalistes William et Mahault sont allés à la rencontre des jeunes, à la fin de la manifestation qui s'est terminée avec quelques tensions. À la terrasse de la brasserie Tamil, Pierre déplore la charge des forces de l'ordre : « C'est de la folie. Maintenant c'est fini, en plus ils gazent dès la première sommation. » « On s’est bien fait gazés. J’ai cru que j’allais perdre la vue », relate un manifestant, les yeux en larmes. Pendant ce temps, les gazages continuent dans le quartier de la Krutenau.
À 16h30, les premières grenades lacrymogènes sont lancées par les forces de l'ordre, devant la Cité administrative. © Pierrot Destrez
16h30 : La police ordonne de se disperser et charge
La police envoie les premières sommations. La fumée des lacrymogènes se répand de partout, mais cela ne dissuade pas le cortège, qui continue son chemin.
Strasbourg : 15 000 à 20 000 personnes mobilisées selon les organisateurs
Les DNA indiquent qu'entre 15 000 à 20 000 personnes se sont réunies à Strasbourg pour cette grève du 18 septembre, selon les syndicats. Du côté des forces de l'ordre, on estime plutôt près de 5 000 manifestants en début de mobilisation. Un recomptage est en cours, indique la préfecture de police.
16h10 : La manifestation se poursuit vers la Cité administrative, même si les syndicats ont plié bagage. Les plus jeunes veulent continuer la manifestation.
« Grève, blocage, manif sauvage » : le slogan des manifestants marque le début de la manifestation spontanée.
15h50 : Des patates contre les blindés ?
Dans le cortège, nos reporters Titouan et Esther ont rencontré Loïc. Il a brandi une pomme de terre face aux forces de l'ordre : « J'ai entendu dire qu'il y avait trois Centaures [blindés des forces de l'ordre] qui allaient être déployés sur Strasbourg. Et je me suis dit : s'ils nous chargent, comment est-ce que je peux répondre de manière non violente ? Donc j'ai pensé à ça : lancer une pomme de terre dans leur pot d'échappement. »
Loïc, l'homme à la pomme de terre. © Titouan Catel--Daronnat
15h45 : Blindés Centaures, drones, fourgons de police... Nos journalistes Mahault et William ont enquêté sur le dispositif policier déployé à Strasbourg pour cette journée de mobilisation, un article à lire ici !
15h35 : La tête du cortège fait son arrivée sur la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, point final de la manifestation.
Des chants antifascistes rythment le cortège sur le quai des Bateliers. © Titouan Catel--Daronnat
15h20 : Les forces de l'ordre contrôlent les accès à la Grande-Île pour empêcher que les manifestants ne s'y rendent. Dans le cortège, on retrouve principalement des jeunes et des étudiants.
Le dispositif policier pour contrôler les accès à la Grande-Île. © Titouan Catel--Daronnat
15h15 : « Moins de monde mais des profils plus variés »
Notre reporter Esther Dabert a rencontré Pierre et Igor présents lors de la manifestation du 10 septembre. Ils se disent « ravies de la mobilisation. Même s'il y a moins de mondes que la semaine dernière, les profils sont plus variés comme la présence des lycéens plus nombreuses, des personnels de santé et des enseignants ».
15h10 : Environ 11% d'agents publics en grève
D'après les chiffres du ministère de la Fonction publique, 11% des agents publics se sont mis en grève ce 18 septembre, soit deux fois plus que lors du mouvement Bloquons tout, le 10 septembre. Parmi eux, les agents de l'Éducation nationale sont les plus mobilisés.
15h : Le cortège se dirige vers Gallia. Pour l'instant, l'ambiance reste bon enfant et la présence policière est lointaine.
14h30 : Top départ de la manifestation à Strasbourg
Le cortège, composé de plusieurs milliers de personnes, vient de partir de République. Il rejoindra la place de la Bourse en passant par l’avenue de la Liberté, le quai du Maire Dietrich, le quai des Pêcheurs, le quai des Bateliers, la rue des Bouchers et la rue de la Première Armée. Des forces de l'ordre sont positionnées sur les différents ponts pour empêcher l'accès à l'hyper centre. En tête, les étudiants mobilisés scandent leur slogan : « On est jeunes, déters et révolutionnaires ! » Nos reporters Titouan Catel--Darronat et Esther Dabert s'élancent avec eux.
À la tête du cortège, ce sont les représentants de l'intersyndicale, suivis de celui des étudiants. © Titouan Catel--Daronnat
Le cortège étudiant prend place à République. © Titouan Catel--Daronnat
14h10 : Le cortège de manifestants s'est élancé à Paris
14h : Des manifestants ont pénétré dans le ministère de l'Économie
D'après l'AFP et le syndicat Sud-Rail, plusieurs centaines de manifestants sont parvenus à s'introduire dans le siège du ministère de l'Économie et des Finances, à Bercy. Sur des images, on peut apercevoir des personnes brandir des fumigènes à l'intérieur du bâtiment, ainsi que des drapeaux des syndicats Sud-Rail et Solidaires RATP.
13h50 : Retraités, syndicalistes, étudiants... les profils sont variés dans la foule
Parmi les étudiants présents, notre reporter Carol Burel s'est rapproché de Matei, 27 ans, étudiant au conservatoire de musique, venu accompagné de son accordéon. Ce matin, nombre de ses camarades se sont rassemblés devant le conservatoire avant de rejoindre le cortège. « Au conservatoire on pourrait penser qu’on est privilégiés mais y’a eu de grosses coupes budgétaires ces dernières années. On est inquiets pour nos statuts futurs pour l’intermittence et pour le statut artiste-auteur. Cette journée pour nous c'est l'occasion de faire pression sur Macron pour son départ et que la mobilisation dure dans le temps. »
Du côté de nos journaliste Titouan Catel--Daronnat et Esther Dabert, ils ont rencontré Elisabeth Willer, déléguée syndicale CFTC dans la société Biogrou. Elle s'étonne de la teneur de la mobilisation : « Une intersyndicale comme ça, on a jamais vu ça, sauf pour les retraites ».
Agathe et Patrice sont venus avec leurs enfants de 3, 5 et 7 ans. Pancartes à la main, même les plus jeunes sont mis à contribution. © Titouan Catel--Daronnat
13h45 : « Obtenir du concret »
Notre reporter Esther est allée à la rencontre des manifestants, place de la République. Olivier, étudiant, espère une mobilisation similaire aux Gilets jaunes. « Si je suis dans la rue aujourd'hui, c'est pour obtenir du concret au niveau de la représentation populaire et pas pour un phénomène de mode qui va s'arrêter dans quelques semaines », explique le jeune homme.
Le syndicat Sud Solidaires s'installe place de la République. © Titouan Catel--Daronnat
13h25 : Une dizaine de camions des forces de l'ordre est mobilisée sur l'ensemble du parcours de la manifestation. Place de la République, les syndicats arrivent au compte-gouttes pour le départ du cortège, prévu à 14h.
Des camions de police sont disposés sur tout le trajet de la manifestation. © Arthur Besnard
13h10 : 75 lycées bloqués complètement ou partiellement dans toute la France, d'après le ministère de l'Éducation.
13h : Une heure avant le départ du cortège, nos reporters Titouan et Esther arrivent place de la République. Un camion de la CFDT et sa caravane font déjà le tour. Pendant ce temps, le cortège étudiant commence sa route autour de la fac. Ils font le tour de chaque bâtiment pour tenter de rapatrier d'autres camarades.
Les étudiants font le tour du bâtiment du Patio avant de se diriger vers la République. © Carol Burel
12h50 : Notre reporter Carol Burel est allée à la rencontre des personnes mobilisées devant l'université. « On manifeste contre l'UNI [syndicat étudiant d'extrême-droite, ndlr] et contre la répression qui a eu lieu sur plusieurs étudiants convoqués en commission de discipline », explique Myriam, membre de la FSE. Conseillère d'Alsace, Ludivine Quintallet (les Écologistes) salue des jeunes « mobilisés contre le fascisme ». Plus d'une centaine de personnes sont rassemblées, avant de partir en manifestation autour de la fac.
Ambiance festive avec une fanfare avant le départ de la manifestation étudiante. © Carol Burel
12h25 : Les pharmaciens terminent leur mobilisation
Les syndicats ont fait le compte-rendu de leur réunion avec la préfecture devant les pharmaciens mobilisés. Ils disent avoir été entendus mais attendent des actions concrètes. « La préfecture a compris nos revendications, on attend les résultats, il faut continuer à se mobiliser », explique Claude Windstein, co-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
À lire aussi : La colère des pharmaciens du Bas-Rhin, par Jade Santerre
Interview de Ludivine Quintallet, élue à la Communauté européenne d'Alsace. © Carol Burel
12h20 : AG des étudiants devant la présidence de la fac
Une cinquantaine d’étudiants et étudiantes sont réunis devant la présidence de la fac pour une AG avec les différentes organisations. Dans le groupe il y a aussi des membres du personnels et deux élus de la Ville. Ils comptent d’abord se rassembler pour discuter puis partir ensemble en cortège à travers la fac avant de rejoindre la manif générale.
Myriam, étudiante de la FSE : « On manifeste contre l’UNI et contre la répression qui a eu lieu sur 5 étudiants dont 4 de la FSE convoqués en comission de discipline car ils ont participé à des manifestations contre l’UNI à la suite de propos racistes et sexistes contre eux. »
12h : 17,06% d'enseignants grévistes, selon le ministère de l'Éducation
11h45 : Les premiers cortèges s'élancent en France
À Lyon, le cortège est parti depuis 11h15. « J'ai fait partie des premiers gilets jaunes, rien n'a changé, c'est de pire en pire même », délcare à l'AFP Bruno Cavelier, 64 ans. Du côté de Nantes, la manifestation s'est élancée vers 10h30 où 5 000 personnes semble mobilisées, relate nos confrères de France 3 Pays de la Loire. Pour Strasbourg et Paris, il faudra attendre 14h, à Lille 14h30.
11h25 : Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau fait un premier bilan : des actions « moins intenses que prévues », avec 58 interpellations et 230 actions sur la voie publique.
11h20 : Une minute de silence pour les pharmaciens
Gaïa Herbelin a pris le relai de notre journaliste Zoé Fraslin sur la manifestation des pharmaciens. Actuellement, une minute de silence a commencé Place Broglie, en mémoire d'Estelle Méjean, pharmacienne tuée il y a quelques jours.
La mobilisation des pharmaciens à Strasbourg en images
11h05 : Devant l'université, la précarité étudiante au coeur des préoccupations
Notre reporter Carol Burel est allée à la rencontre des étudiants qui préparent la manifestation. Dieynaba vient d'entrer à la fac, mais fait déjà face à des problèmes financiers : « Je pense que je vais devoir prendre un job, au lieu de me concentrer sur mes études. » « Je connais des gens qui n'ont pas encore de logement, alors qu'on est mi-septembre... », ajoute la jeune femme. Sur la banderole, les personnes mobilisées inscrivent : « Plus de fric pour les facs et les lycées, pas pour les patrons ni l'armée. »
Les étudiants de Strasbourg se préparent à l'Institut Le Bel pour la mobilisation à 14h. © Carol Burel
10h50 : Le principal syndicat du secondaire annonce 45 % de grévistes dans les collèges et les lycées, selon l'AFP.
Les pharmaciens sont arrivés Place Broglie, où ils ont fait une minute de silence. Les députés Théo Bernhardt (Rassemblement national) et Sandra Regol (Les Écologistes) sont présents sur place. © Gaïa Herbelin
10h45 : Du côté des universités, une vingtaine d’étudiants s’est réunie devant l’institut le Bel, à Strasbourg, pour préparer une banderole pour le cortège jeune, qui partira à 13h de la fac.
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10h30 : 8000 manifestants mobilisés, ce matin, en France
Si à Strasbourg, les lycéens sont rentrés en classe, du côté de la capitale, plusieurs établissements sont mobilisés : au moins 300 élèves du lycée Maurice-Ravel brandissant des pancartes « bloque ton lycée contre l'austérité », relate l'AFP.
Selon la gendarmerie et la police, près de 8 000 manifestants sont mobilisés ce matin en France. La police fait état de plus d'une cinquantaine d'interpellations, de 80 blocages en cours, et de deux gardes à vue.
Le député du Bas-Rhin Théo Bernhardt (Rassemblement national) était présent à la manifestation des pharmaciens, devant la cité administrative de Strasbourg, nous relate notre reporter Zoé Fraslin qui est sur place. © Zoé Fraslin
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10h : Ce matin, devant les lycées Fustel-de-Coulanges et Marie-Curie, la présence policière était importante, mais il n'y avait aucun signe de blocage de la part des lycéens.
9h40 : 10 000 personnes attendues pour manifester à 14h et un réseau CTS pertubé
Plus de 900 000 manifestants sont attendus dans toute la France. À Strasbourg, on attend environ 10 000 personnes qui défileront de la place de la République à la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, à partir de 14h. Côté transports, le réseau de la CTS sera perturbé sur l’ensemble des lignes de tramway de la ville comme des bus. Dix à trente minutes d'attentes entre deux trams ou bus sont à prévoir. En tout cas, à l'heure actuelle, on circule bien dans les rues.
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9h35 : La police à l'œuvre pour freiner les débuts de la mobilisation
Notre reporter Maud Karst s'est levée tôt ce matin, mais le rassemblement prévu par la branche bas-rhinoise du mouvement Indignons-nous n’a pas eu le temps de voir le jour. Ce matin, à 6h30, place d’Haguenau, à Strasbourg, un impressionnant dispositif des forces de l’ordre a été déployé. Des dizaines de véhicules de police, des engins blindés de gendarmerie, et de nombreux CRS ont tout mis en œuvre pour disperser les quelques lève-tôt venus se rassembler.
De nombreux policiers mobilisés au portail du lycée Kléber dès 7h. © Maud Karst
9h30 : Bonjour et bienvenue sur ce live ! Nous sommes Augustin Brillatz et Camille Carvalho et ensemble, nous allons suivre la mobilisation du 18 septembre. Certains de nos reporters sont sur le terrain depuis ce matin, 6 h. On fait le point.