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Vers une « autoroute du ciel » européenne


16 février 2017

Créer un ciel unique européen pour faire face à une demande croissante dans le secteur de l’aviation, tel est l’objectif du Parlement européen. La priorité est de fluidifier le trafic aérien européen. 

Le Parlement européen a adopté jeudi 16 février une nouvelle législation destinée à mettre en place une « autoroute du ciel transeuropéenne » pour éviter la saturation des espaces aériens. Pour le député tchèque Pavel Telicka (ALDE, libéraux),  il s’agit de « marquer l’espace aérien du sceau de l’Europe ».  Actuellement, l’espace aérien européen est fragmenté en 28 espaces nationaux. Mais, d’ici 2032, le trafic aérien en Europe va doubler. Il devrait passer de 3.4 milliards de passagers en 2014 à 6.7 mi20170216-JM photo_article.jpglliards en 2032. Pour éviter les engorgements, le Parlement européen souhaite la création d’une « région supérieure d’information de vol ».

Aujourd’hui, chaque pays possède un espace aérien national doté d’un service d’information en vol et d’un service d’alerte qui prend en charge les avions en détresse. En cas de problème technique, le trafic aérien est rapidement saturé et les retards s’accumulent.  Une « région européenne supérieure d’information de vol » permettra de limiter le blocage des vols au niveau national et de ne pas le répercuter sur le reste des vols européens, affirme l’entourage de Pavel Telicka. 

Cette idée d’autoroute du ciel transeuropéenne  découle du projet de « ciel unique européen » lancé il y a déjà 18 ans. Au  Parlement européen, ce projet ne rencontre pas de vive opposition. Les blocages se situent plutôt au niveau des Etats membres.  « Nous avons besoin d’un espace aérien unique. Cela fait deux ans que le projet est bloqué. Il serait grand temps que l’on arrive à une situation plus claire » souligne la député allemande Gesine Meissner (ALDE, libéraux). Le fait que les espaces aériens relèvent de la souveraineté des Etats complique les négociations. Pour l’heure, les discussions demeurent bloquées en partie en raison d’un conflit territorial entre le Royaume-Uni et l’Espagne concernant Gibraltar.

Texte et photos: Julie Munch

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