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Le Parlement européen a approuvé une augmentation du budget d’Erasmus +. L’objectif est de le rendre accessible à plus de jeunes européens, et notamment aux plus défavorisés.

Le nouveau programme d’échange Erasmus a été validé ce mercredi 19 mai par le Parlement européen. Créée en 1987, cette politique devenue emblématique permet à des étudiants d’effectuer une partie de leur formation à l’étranger. Devenu Erasmus + en 2014, il est désormais aussi accessible aux apprentis, aux professeurs, aux jeunes diplômés, aux collégiens et aux lycéens. Trente-trois pays participent à l’opération : les 27 membres de l’Union européenne ainsi que la Norvège, le Liechtenstein, l’Islande, la Macédoine, la Serbie et la Turquie.

Un programme plus inclusif

Aujourd’hui, Erasmus + se veut plus ambitieux. Pour la période 2021-2027, le budget a été doublé et s’élève désormais à 28 milliards d’euros. Selon Milan Zver (PPE, centre-droit), cette hausse devrait permettre de « tripler le nombre de participants », et surtout de le rendre « beaucoup plus inclusif ». En effet, seuls 11,5% des bénéficiaires sont issus de milieux défavorisés selon la Commission européenne. Des bourses d’étude spécifiques devraient aider à rendre le programme plus accessible aux personnes en situation de handicap, de précarité, d’isolement ou issues de l’immigration. « Tous ceux qui souhaitent profiter d’Erasmus + doivent pouvoir le faire, quelle que soit leur origine sociale », insiste l’eurodéputée Laurence Farrreng (Renew, libéraux).

Par ailleurs, des « centres d’excellence professionnelle » seront mis en place. Ouverts aux apprentis et jeunes diplômés, ils permettront aux bénéficiaires de mieux s’insérer dans le marché du travail par l’apprentissage de langues étrangères. Enfin, la plateforme « Discover EU » sera dotée de moyens accrus. Visant à inciter les jeunes européens à voyager en proposant des titres de transport gratuits, elle mettra désormais aussi l’accent sur les échanges sportifs.

Le fruit de deux ans de négociations

Les contours du nouvel Erasmus + sont le résultat de négociations difficiles entre la Commission, le Parlement européen et les Etats membres, qui auront duré deux ans. « Nous aurions préféré tripler le budget, et le pousser à 41 milliards » regrette l'eurodéputée Salima Yenbou (Verts/ALE, écologistes), « cet argent aurait permis de renforcer les objectifs d’inclusion et de verdissement ».

Le budget adopté devrait néanmoins permettre de satisfaire les candidats, toujours plus nombreux. Entre 2014 et 2020, 4 millions de jeunes européens en ont bénéficié. L’objectif est de passer à 12 millions pour les sept prochaines années.

Léonie Cornet

Dans un rapport adopté le 19 mai, le Parlement européen demande des règles plus claires pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les secteurs de l’éducation et de la culture.

« Il ne fait aucun doute que l’intelligence artificielle enrichit notre quotidien, mais nous avons besoin d'un cadre éthique clair pour l'utilisation de ces technologies », estime l’eurodéputée allemande Sabine Verheyen (PPE, centre-droit). Dans un rapport adopté mercredi 19 mai, le Parlement européen appelle à un meilleur encadrement de l'intelligence artificielle (IA) dans les secteurs de l’éducation, de la culture et de l'audiovisuel, considérés “à haut risque” par la Commission européenne.

Voitures autonomes, publicité personnalisée, sous-titrage automatique… Ces technologies simulant l’intelligence humaine font déjà partie de notre quotidien. Elles sont particulièrement présentes dans le domaine de la culture. Par exemple, les services de streaming musical utilisent des algorithmes pour proposer à leurs utilisateurs une playlist ajustée à leurs préférences. Ce faisant, ils peuvent également promouvoir un nombre limité d’artistes ou de langues, au détriment de la diversité culturelle et linguistique de l'Europe.

Des algorithmes transparents

En matière d’éducation aussi, l’IA est de plus en plus utilisée pour favoriser les apprentissages, par exemple avec des manuels scolaires digitaux, aux contenus personnalisés selon les difficultés que rencontrent les élèves. Mais ces usages nécessitent de collecter, analyser et diffuser des données personnelles, dont le traitement est souvent opaque. Selon Sabine Verheyen, il est « essentiel de garantir la sécurité et la transparence de l’utilisation de ces données, tout en préservant le respect de la vie privée ». 

L’enjeu est alors d’avoir un meilleur contrôle sur la façon dont fonctionnent les algorithmes et sur les données qui les alimentent, afin d’assurer le respect des valeurs de l’Union européenne : inclusion, non-discrimination et diversité culturelle. Une position qui fait consensus au Parlement : « tous les groupes politiques, quelles que soient nos différences et nationalités, sont conscients de l'intérêt d'avoir un règlement sur des sujets aussi essentiels » estime l’eurodéputée slovène Irena Joveva (Renew, libéraux). 

Les eurodéputés ont pointé d’autres risques à prévenir : généralisation de la reconnaissance faciale dans les lieux publics, propagation de fake news ou sélection automatique à l’entrée des universités. Dès le mois de juin, un groupe d’experts à la Commission européenne proposera des lignes directrices sur l’utilisation de l’IA en Europe, afin qu’un premier projet de règlement puisse être présenté à la fin de l’année.

 

Camille Lowagie
 

Le Parlement européen veut renforcer la pratique du volontariat dans le cadre du Corps européen de solidarité. Celui-ci garantit des meilleures conditions aux jeunes volontaires.

« Le volontariat est une véritable forme de solidarité » a souligné l’eurodéputée tchèque Michaela Šojdrová (PPE, centre-droit), lors de l’adoption du nouveau programme du Corps européen de solidarité (CES) par le Parlement européen. Ce programme soutient les jeunes européens souhaitant s'engager dans des activités de volontariat dans toute l'Union européenne et dans les pays tiers pour l'aide humanitaire.

Le Corps européen de solidarité faisait partie d'Erasmus+ jusqu'en 2017. Il a connu une phase pilote de trois ans jusqu'en 2020, au cours de laquelle 50 000 jeunes y ont participé. Il sera désormais doté de son propre budget, afin de lui donner plus de visibilité. Pour l’eurodéputé grec Alexis Georgoulis (GUE / NGL, gauche anti-libérale), « l'objectif est que les activités soutenues par ce programme soient accessibles à tous les jeunes, en particulier ceux ayant le moins d'opportunités », que ce soit en raison d'un handicap, de problèmes sociaux ou de toute forme de discrimination.

Près d’un milliard d'euros seront alloués au Corps européen de solidarité jusqu’à 2027. Selon Alexis Georgoulis, les fonds iront en premier lieu aux organisations d'accueil qui encadrent les jeunes souhaitant faire du bénévolat. Ils permettront aussi de financer des projets de solidarité imaginés par des groupes de jeunes. Enfin, le nouveau programme offrira une gamme de services de soutien aux participants et aux organisations hôtes, qui comprend une formation, un appui linguistique en ligne et une assurance.

L’objectif est qu’au moins 350 000 jeunes Européens puissent s’engager dans une démarche solidaire par le biais du volontariat. « Cela permettra à plus de jeunes d’acquérir des connaissances, des compétences et de l'expérience, se préparant à la fois à la vie et au marché du travail. », espère l’eurodéputé grec. Sur le site internet du Corps européen de solidarité, les jeunes de 18 à 30 ans pourront choisir l'activité qui leur convient au sein d'une organisation d'accueil. L’âge limite pour les activités humanitaires est de 35 ans. Les activités peuvent durer jusqu'à 12 mois.

Avec ce nouveau programme, la sécurité et la protection des participants sont renforcées grâce à une amélioration de politique d’assurance. L’eurodéputée slovène Irena Joreva (Renew, libéraux) explique que la crise sanitaire a interrompu certaines activités de volontariat : « Pour cette raison, nous avons insisté sur la résilience du programme, afin de mieux se préparer et gérer les situations de force majeure. » Objectif : protéger et soutenir les participants qui se retrouvent à l'étranger lors des projets volontaires.

Septia Rahma Khairunnisa

Mardi 18 mai, les députés européens ont débattu de la stratégie de l’Union européenne face à l’escalade de violence entre Israël et la Palestine. Un débat qui, encore une fois, a montré la difficulté des européens à arrêter une position commune sur le sujet. 

« Qu’a fait l’Union européenne ? Une réunion d’urgence après huit jours de violences, après des centaines de morts. » L’eurodéputée espagnole Idoia Villanueva Ruiz (GUE/NGL, extrême-gauche) résume la frustration d’un certain nombre de parlementaires européens : celle de voir l’Union européenne divisée et incapable de se positionner clairement face à la nouvelle crise israélo-palestinienne. Mardi 18 mai, les eurodéputés ont débattu sur la stratégie européenne face à ces événements. 

Depuis une dizaine de jours, on assiste à un regain de tensions au Proche-Orient après des heurts entre des Palestiniens et la police israélienne à Jérusalem. La situation a rapidement dégénéré avec des tirs de roquette du Hamas et des bombardements israéliens sur la bande de Gaza. Plus de 230 personnes, dont 60 enfants, ont été tuées pendant ces affrontements, essentiellement du côté palestinien. 

Un débat sans enjeu

La communauté internationale, et notamment l’Union européenne, peine à mettre fin à l’escalade. Le 18 mai, Josep Borrell, le Haut-représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a organisé une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des États membres pour tenter d’arrêter une position commune européenne. Le Parlement européen a tenu à apporter sa pierre à l'édifice comme l’a rappelé l’eurodéputé belge Hilde Vautmans (Renew, libéraux) : « Nous devons aider à trouver une solution car je pense que cette assemblée a son rôle à jouer. »

Cependant, le débat au Parlement a surtout donné à voir l’état des divisions entre les groupes politiques et à vite tourné à la recherche de responsabilités. Certes, une majorité de groupes s’est entendue pour critiquer la réponse disproportionnée d’Israël. L’eurodéputée suédoise Evin Incir (S&D, sociaux-démocrates) a ainsi dénoncé « une annexion au quotidien, une autorité occupante ». Une position partagée par les Verts/ALE (écologistes) et la GUE/NGL (extrême-gauche) très critiques à l’égard de la politique israélienne. Plus nuancés, les élus du PPE (centre-droit) et d'ECR (conservateurs) ont souligné le rôle du Hamas dans cette crise à l’instar de l’eurodéputé Michael Gahler (PPE, centre-droit) : « Si une organisation terroriste telle que le Hamas lance des roquettes contre Israël en sachant qu'elle détruira des civils et des bâtiments, Israël a le droit de répondre. »

Seul consensus : l’appel à un cessez-le-feu immédiat des deux parties. Une position reprise par les États membres qui ont plaidé par la voix de Josep Borrell pour « un arrêt immédiat de toutes les violences et la mise en œuvre d’un cessez-le-feu. » Une demande qui n’a pas fait fléchir Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien qui, au 20 mai, n’a toujours pas cessé les frappes sur la bande de Gaza.

Nils Sabin

Les députés européens souhaitent renforcer la lutte contre le streaming illégal de contenus sportifs en Europe. Une pratique en pleine croissance depuis des années que les diffuseurs veulent voir disparaître.

Streamonsport, Channelstream, Buffstream… Depuis plusieurs années, les noms des sites changent mais les amateurs de sport ont toujours l’embarras du choix pour regarder les événements sportifs gratuitement. Une pratique illégale qui se traduit par une perte d’abonnés pour les diffuseurs légaux. Pour remédier à ce problème, le Parlement européen a adopté un rapport visant à lutter contre le streaming sportif (479 votes pour, 171 contre) ce lundi 17 mai.

A l’échelle européenne, le droit d’auteur protégeant l’utilisation d’une œuvre ne s’applique pas aux contenus sportifs. Il est néanmoins possible de notifier et bloquer un streaming illégal mais les procédures sont souvent chronophages. Le temps de signaler la diffusion, la compétition est souvent déjà arrivée à son terme.

Pour endiguer le phénomène, les eurodéputés veulent améliorer la capacité de détection des flux illégaux en créant un statut de « signaleur de confiance » qui pourrait être accordé aux propriétaires des droits de diffusion par exemple. Une fois repéré et signalé, un site de streaming devrait arrêter la diffusion dans un délai de 30 minutes. « C’est un texte historique car c’est la première fois que ces problématiques sportives sont traitées par l’Union européenne. » se félicite Mathieu Moreuil, représentant de la Sports Rights Owners Coalition, qui défend les intérêts des détenteurs de droits sportifs.

Si le texte a été adopté largement, l’absence d’une décision de justice pour valider le blocage et le retrait d’un site a néannmoins suscité les oppositions des eurodéputés des groupes écologistes (Verts/ALE) et de la gauche anti-libérale (GUE/NGL). En l'état, les diffuseurs et fournisseurs internet auraient une totale latitude pour décider qui diffuse illégalement. « Les signaleurs de confiance ainsi que les diffuseurs vont avoir un pouvoir de décision trop important, c’est une atteinte à la présomption d’innocence et aux libertés numériques. » s’inquiète ainsi l’eurodéputé allemand Patrick Breyer (Verts/ALE).

Reste désormais à savoir si les propositions des députés seront reprises dans une proposition législative de la Commission européenne. « Je pense qu’il y aura des amendements sur le Digital Service Act [proposition de la Commission qui vise à modérer les contenus illicites en ligne] ou un nouveau texte » se réjouit l’eurodéputé Adrián Vázquez Lázara (Renew, libéraux).

Quentin Gilles

Par Manon-Lombart Brunel

A 16 ans, Elisa est une nageuse de haut niveau, une sportive à la nage gracieuse mais atypique. Pour avancer, elle ondule sous l’eau à la seule force de son buste et de ses jambes. Les nerfs et les muscles de ses bras sont atteints du bout des doigts jusqu’aux épaules. Impossible donc pour elle de s’en servir. Elisa est née comme ça. Alors, il a fallu apprendre à faire avec les moyens du bord… Et des rêves plein la tête.

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