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Le Parlement européen aspire à mieux définir l’encadrement et l’utilisation du cannabis thérapeutique. Dans un texte adopté mercredi 13 février, les eurodéputés demandent une définition précise du cannabis médical. Ils appellent la Commission européenne à instaurer une norme concernant la teneur en THC et CBD, deux substances issues du cannabis présentes dans les médicaments. Ils réclament également un meilleur financement de la recherche et la formation du corps médical à la prescription de remèdes à base de cannabis. L’objectif : désamorcer « la peur collective » que suscite le mot cannabis. Pour cela : « Il faut distinguer l’usage médical de l’usage récréatif », souligne l’eurodéputé allemand Peter Liese (PPE, Chrétiens démocrates).
Le Parlement européen vise à poser un cadre légal à l’échelle du continent. Si 21 pays de l’Union autorisent déjà le cannabis thérapeutique, reconnaissant son efficacité dans le traitement de la douleur, leur législation diffère. Malgré une volonté transpartisane de rendre possible l’accès au cannabis médical en Europe, c’est le rôle de l’industrie pharmaceutique qui continue de susciter des désaccords. À l’image de Guillaume Balas, eurodéputé français (S&D, sociaux démocrates), les sociaux-démocrates défendent ainsi la possibilité d’administrer du cannabis sous forme d’infusions et de crèmes. Une option rejetée par la droite qui accepte uniquement la prescription de cette substance sous forme de médicament.
Loana Berbedj
Le Parlement européen a adopté mercredi 13 février une résolution sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales.
D’autres eurodéputés l’ont interpellé sur le sort des Kurdes, à l’image de l’eurodéputé autrichien Michel Reimon (Verts) qui a dénoncé leur abandon depuis le départ des troupes américaines. « Ils sont menacés par une invasion turque d’Erdogan qui veut franchir la frontière, a-t-il estimé. Et l’Europe ne fait rien pour les protéger. »
Yacine Arbaoui
Johannes Hahn, commissaire européen pour la Politique régionale, a confirmé mardi 12 février à Strasbourg « l’engagement politique et humanitaire » de l’Europe en Syrie.
Drapeaux du Front Polisario en main, des dizaines de manifestants se sont réunis mardi 12 février devant le Parlement européen pour dénoncer l’accord de pêche “injuste et illégal” entre l’Union européenne et le Maroc, validé par les eurodéputés. Celui-ci permet aux pêcheurs européens d’exploiter les eaux adjacentes au Sahara: une zone de conflit entre le Maroc et le Front Polisario. “Ce texte viole le droit international puisque la Cour de Justice européenne a déjà ordonné l’exclusion du Sahara occidental de l'accord”, martèle Sidemhamed Ahmed, militant de l’Association des Sahraouis de France.
Avant le vote, des eurodéputés écologistes et des sociaux-démocrates (S&D) ont demandé, sans succès, une nouvelle évaluation de l’accord de pêche par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). “Les pêcheurs européens risquent de se retrouver sans aucun appui ni garantie juridique” a plaidé l’eurodéputé espagnol Florent Marcellesi (Verts).
Une inquiétude qui n’a pas convaincu la majorité de ses collègues et qu'Alain Cadec (PPE, chrétien démocrate) estime infondée. Pour lui, l’accord ne contredit pas l’avis de la CJUE, car il prévoit de recueillir le consentement des populations concernées et de bénéficier aux populations locales. L’approbation de l’accord par les eurodéputés était la dernière étape au niveau européen. Il ne lui reste plus qu'à être voté au Parlement marocain avant son entrée en vigueur dans les mois qui viennent.
Aya Alkhiyari.
Face aux eurodéputés, Johannes Hahn, commissaire pour la Politique régionale a présenté, mardi 12 février à Strasbourg, les contours de la troisième conférence de Bruxelles sur l’aide à apporter pour l’avenir de la Syrie. Cette conférence, organisée par l’Union européenne et l’ONU du 12 au 14 mars, a pour but de « renouveler et de renforcer l’engagement politique, humanitaire et financier » de la communauté internationale dans le pays.
Cette réunion doit également être l’occasion de préparer une transition politique en Syrie, sans pour autant « légitimer le régime actuel », a insisté Johannes Hahn. « Il n’y aura pas de contribution de l’Europe dans la reconstruction de la Syrie sans un processus politique », a-t-il poursuivi.
Au Parlement, le commissaire a insisté sur le « renforcement de l’aide humanitaire ». « Les organisations humanitaires ont besoin d’accéder à tout le pays. Tous les points de passage vers la Syrie doivent rester ouverts », a-t-il martelé. Au cours du débat, l’eurodéputé hongrois László Tőkés, (PPE, chrétiens-démocrates) a interrogé le commissaire sur le retour des réfugiés syriens dans leur pays. « Les conditions d’un retour sûr, volontaire et durable ne sont pas encore en place selon l’ONU », a répondu le commissaire.
Le Parlement européen a approuvé, mardi 12 février, un accord de pêche controversé entre l’Union européenne et le royaume du Maroc.