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Et si, dans quelques années, on pouvait se déplacer dans une capsule propulsée à 1 200 km/h ? C'était une des nombreuses idées fantasmagoriques lancées par le milliardaire Elon Musk, en 2013. Et étonnamment (ou non), les start-up et entreprises se sont succédé pour concrétiser ce mode de transport à l'allure futuriste.

Mais les projets ont échoué uns à uns. La société américaine Hyperloop One, qui avait levé 450 millions de dollars (un peu plus de 402 millions d'euros) de fonds pour ce projet, a mis la clé sous la porte fin décembre 2023. Et pourtant, l'Europe y croit encore. Pour preuve ? Ursula Von Der Leyen a chargé, dans sa lettre de mission, le nouveau commissaire européen des Transports, Apostolos Tzitzikostas, de veiller au développement de nouveaux moyens de transport. Étrangement, l'hyperloop en fait partie.

1. Une vitesse d'escargots. "Relier San Francisco à Los Angeles en trente minutes" : c'est ce qu'avait promis le propriétaire de SpaceX, il y a 11 ans. Les 1 200 km/h ont depuis été revus à la baisse. Seule la Chine s'en approche, pour l'instant, avec 700 km/h. En Europe, on en est bien loin. Les derniers tests concluants ont été réalisés le 9 septembre par Hardt Hyperloop aux Pays-Bas. La société néerlandaise a péniblement poussé la capsule à… 30 km/h, avec l'objectif d'atteindre 100 km/h d'ici la fin de l'année. La seule personne réellement impressionnée par cette performance ? Le directeur commercial de l'entreprise, Roel van de Pas, qui voit l'hyperloop opérationnel pour 2030, avec une vitesse de 700 km/h, de quoi relier Amsterdam à Berlin en seulement 90 minutes.

2. Un transport pas si écolo. C'est l'autre promesse de la société néerlandaise : la consommation énergétique de l'hyperloop serait trois fois inférieure à celle d'un train. Même si ce mode de transport serait silencieux, car les capsules sont enfermées dans des tubes, le réseau sera installé à côté des routes existantes et donc visibles dans le paysage. Le Centre européen hyperloop fait des tests de peinture pour qu'une partie des tuyaux "aient l'apparence d'une forêt". Mais est-ce aussi facile de camoufler des éléments de cette envergure avec un simple coup de pinceau ? Simple question rhétorique.

3. Des coûts excessifs. Un kilomètre de ligne hyperloop coûterait 12 à 20 millions d'euros, "soit 60 à 100 % du coût d'une ligne à grande vitesse", selon une note de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, publiée en 2018. Pas cher donc, en apparence, mais l'hyperloop peut transporter seulement 4 800 passagers par heure, contre 12 000 voire 15 000 pour le TGV. Alors pour la possibilité de remplacer le train par ce nouveau mode de transport au niveau européen, on repassera.

Par Mélissa Le Roy

Édité par Adèle Pétret

Il lui était reproché d’avoir publié, à partir de 2010, plus de 700 000 documents confidentiels sur la plateforme WikiLeaks. Ceux-ci concernaient les activités militaires et diplomatiques de Washington, notamment en Irak et Afghanistan. Un accord de plaider-coupable avec la justice américaine lui avait finalement permis d’être libéré et de regagner l'Australie.

Si Julian Assange est “toujours en convalescence” selon WikiLeaks, le groupe a indiqué qu’il assisterait à la “session du Conseil de l'Europe en personne en raison du caractère exceptionnel de l'invitation”.

Yves Poulain avec AFP

Il prendra la parole pour la première fois depuis sa sortie de prison en juin. Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange est attendu mardi 1er octobre à Strasbourg où il doit s’exprimer devant le Conseil de l'Europe. 

Son discours aura lieu à l’occasion de la publication d'un rapport d'enquête sur “les implications de sa détention et ses effets plus larges sur les droits de l'homme, en particulier la liberté du journalisme”, selon un communiqué de l’institution européenne. Celle-ci compte 46 États membres, et son rôle est d’assurer le respect des droits de l’Homme. Elle s'est constamment opposée à l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis.

Julian Assange est “toujours en convalescence”

Cette audience sera son “premier témoignage officiel sur son affaire” depuis son arrestation par la police britannique en avril 2019, après sept ans passés dans l'ambassade d'Équateur à Londres. Il était alors menacé d’extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année. L'Australien a ensuite passé cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh (près de Londres) à se battre contre une nouvelle extradition, cette fois-ci vers les États-Unis.

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Julian Assange en 2014. Photo : David G Silvers, Cancillería del Ecuador

L’Australien fondateur de WikiLeaks sera présent mardi 1er octobre au Conseil de l’Europe pour un discours. Libéré en juin, il fera son “premier témoignage officiel” depuis 2019.

Julian Assange attendu pour un discours devant le Conseil de l’Europe mardi prochain

25 septembre 2024

Julian Assange attendu pour un discours devant le Conseil de l’Europe mardi prochain

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