14 h 03 : Robert Badinter entrera-t-il au Panthéon ?
« Il faut tout d'abord avoir une pensée pour son épouse, sa famille, a poursuivi le président de la République. Je veux dire aussi ma peine à titre personnel. » Sur la panthéonisation de Robert Badinter, il laisse planer le doute. « J'aurais l'occasion de m'exprimer lors de l'hommage national en préparation avec la famille », a-t-il précisé.
13 h 45 : « Un hommage national lui sera rendu », annonce Emmanuel Macron
En déplacement à Bordeaux, le chef de l'État a également qualifié l'ancien garde des Sceaux comme « un repère pour beaucoup de générations », « une conscience ». « La nation a perdu à coup sûr un grand homme, un très grand avocat », « un sage ».
Alors qu’un procureur a relancé, vendredi 9 février, le débat sur les capacités mentales de Joe Biden, aucune personnalité démocrate ne semble en mesure de pallier une éventuelle défection du président américain.
En urgence, la Maison-Blanche a organisé une conférence de presse pour tuer dans l’œuf la polémique. Mais cinq minutes après avoir assuré que tout allait bien, Joe Biden a confondu le président mexicain et celui de l’Égypte, en évoquant le conflit entre Israël et Gaza. En une semaine, c’est sa troisième hésitation. Il avait déjà interverti les noms de Macron et Mitterrand ou encore assuré avoir eu un échange en 2021 avec l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl décédé en… 2017.
Inquiétudes grandissantes chez les électeurs
Toutes ces prises de paroles sèment la panique dans le camp démocrate, à neuf mois de l’élection présidentielle. « C’est un cauchemar, a réagi un député à NBC, sous couvert d’anonymat. Cela affaiblit le président Biden électoralement. »
La population américaine s’interroge, elle aussi. Dans un sondage publié le mois dernier, 76 % des personnes interrogées se disaient préoccupées par la santé du candidat à sa réélection. Et 77 % des Américains ont jugé, dans une autre enquête d’opinion menée en août par AP, Joe Biden trop vieux pour assurer efficacement un nouveau mandat de quatre ans. Pour un autre membre du parti démocrate, ce rapport « confirme tous les doutes et toutes les inquiétudes des électeurs », a-t-il déclaré en privé, toujours à NBC.
Alors que les élections présidentielles se profilent, les démocrates ont-ils un plan B ?
Mais que peut faire le parti démocrate ? Aucune autre personnalité n’a atteint la popularité du président sortant. « On n’a pas vu émerger de figure démocrate qui ait une notoriété et une bonne image à l’échelle nationale depuis le début du mandat de Joe Biden », confiait à Ouest-France Marie-Cécile Naves, spécialiste des États-Unis et directrice de recherche à l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) à Ouest-France, au moment de sa déclaration de candidature en avril 2023.
Par ailleurs, Joe Biden a déjà remporté haut la main les premières élections primaires dans plusieurs États. Et la date limite pour le dépôt des candidatures pour participer aux primaires est dépassée dans déjà plus de trente États.
Milan Derrien
Édité par Baptiste Huguet