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En Allemagne, plus de 150 élevages sont mis en cause pour avoir trompé leurs consommateurs. Leurs œufs « biologiques » ne l'étaient pas vraiment. En France, l'Etat veut multiplier par trois les surfaces cultivées en bio. Mais en réalité, bio, ça veut dire quoi ?

Rotation des cultures, engrais vert, compostage ou utilisation d'insectes pour en combattre d'autres; le cahier des charges de l'agriculteur bio peut vite leur sembler désespérant.

Des maximums à respecter

Des engrais peuvent être utilisés, mais uniquement si ils sont naturels et pas issus de la chimie de synthèse. Ainsi, les agriculteurs biologiques polluent donc moins les sols que les autres et ils produisent à une alimentation à priori plus saine. Certains pesticides sont aussi autorisés, mais dans une certaine limite. Un règlement européen stipule qu'ils ne doivent pas présenter « de risque inacceptable pour la santé humaine ou animale, ni pour l'environnement lorsque le produit est utilisé dans des conditions normales. » On trouve ainsi plusieurs catégories autorisées, dont des substances d'origine animale et végétale ou des micro-organismes utilisés dans la lutte biologique contre les ravageurs et les maladies. Des insectes peuvent être utilisés pour en combattre d'autres, plus nuisibles, comme les coccinelles qui mangent les pucerons.

Mais certaines substances naturelles autorisées en agriculture biologique sont loin d'être inoffensives comme le sulfate de cuivre. Cet ingrédient de la bouillie bordelaise permet de traiter les arbres fruitiers pour les protéger des maladies, mais c'est aussi un produit toxique qui pollue la nappe phréatique.

Les agriculteurs bio peuvent utiliser des produits chimiques, mais il doivent respecter les doses imposées dans l'agriculture bio.
Pour beaucoup l'essentiel est ailleurs: il s'agit avant tout de respecter les rythmes de la nature.

Charlotte Stiévenard

Stéphanie Blanchard, productrice bio.

Le groupe breton Cordon Electronics, spécialisé dans la réparation d'appareils électroniques, pourrait devenir l'actionnaire majoritaire de l'usine Sony de Ribeauvillé en 2014. Les 532 salariés du site garderaient ...

Théo Tschantz et Théo Buchy sont agriculteurs près de La Petite Pierre (67). Régulièrement, leurs champs et prairies sont visités par des sangliers qui retournent les sols jusqu'à 50 cm de profondeur. Excédés, ils en appellent aux chasseurs de leur secteur pour faire cesser ces visites nocturnes. Les dédommagements versés par le Fonds d'indemnisation des dégâts du sanglier (FIDS), auquel cotisent les chasseurs du département du Bas-Rhin ne suffisent plus, même si Théo Tschantz a été l'un des agriculteurs les plus dédommagés de l'année 2012 : il a touché 25 000 euros du FIDS en compensation des désagréments.

Crédits vidéo : Baptiste Cogitore et Maxime Meyer

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