Vous êtes ici

 Mahault de Fontainieu et Esther Sarazin

La bonne ambiance qui règne à l’intérieur du centre contraste avec les vitres brisées de la façade. "Ça, c’est des jeunes qui s’ennuient", déplore Kévin en pointant les dégâts. Plus bas dans la rue d’Ostwald, à deux pas de l’arrêt de bus Elmerforst, Abdel, 19 ans, tire sur son joint, bouteille d’Oasis à la main : "J’aime pas Montagne-Verte. Y’a rien ici, c’est vide." Le jeune homme n’a pas toujours été critique à propos du quartier. "Il y a huit-neuf ans, on allait à Europa-Park avec le CSC. Maintenant y’a plus de budget pour faire des meilleures sorties." Abdel se désole de voir certains jeunes de son quartier "cramer des trucs", mais il estime que "s’ils dealent, c’est de l’ennui, parce que leur frigo il est pas vide."

[ Plein écran ]

Fatima anime un atelier pour les petits enfants. © Esther Sarazin

La place d'Ostwald et ses abords. © Maud Karst et Hady Minthé 

[ Plein écran ]

Loin des 1 200 m² initialement prévus, les jeunes ont hérité d'un local étroit. © Esther Dabert

[ Plein écran ]

Sur la devanture du bâtiment, une plaque rappelle l'histoire du Nid de cigognes, déplacé de l’Orangerie à la Montagne-Verte en 1896. © Arthur Besnard

Stépahine Ghacibeh et Jade Santerre 

Alhadji Minthé et Maud Karst

Délaissée par les habitants, la place d’Ostwald fait aujourd'hui office de parking. Associations et riverains rêvent d’un espace convivial, malgré les défis posés par une circulation omniprésente.

La bâtisse est une ancienne partie du glacis de Strasbourg, un ensemble de constructions faites de poutres et de torchis conçues pour être démontées facilement en cas d’invasion ennemie. Érigé au parc de l’Orangerie pour l’exposition universelle de 1895, l'édifice a été déplacé dans le quartier un an plus tard.

Pages