Vous êtes ici
Deux partitions pour un quartier

13 novembre 2019

Deux partitions pour un quartier

A travers une interview croisée, l'association Ballade et l'école de musique de Cronenbourg partagent leur vision de la musique au sein du quartier. 

Hedwige Weber*, qui occupe un 80 m² avec son fils depuis presque 50 ans a déjà refusé deux offres. Elle fustige le bailleur social et exige des conditions de relogement identiques : "C'est eux qui nous mettent à la porte, c'est pas nous qui demandons. Je veux pas partir, je veux que tout reste en place". Elle risque de vite se retrouver dos au mur. Au delà de trois choix refusés, "on peut démarrer une procédure d’expulsion", assure Paul Strassel. La politique du bailleur social privilégie "l’arrangement à l’amiable", mais cela nécessite du temps et génère son lot de frustrations. Lassée, Sukran résume ses entrevues hebdomadaires : "Chaque fois que j'y vais on nous dit 'j'ai rien, j'ai rien, j'ai rien' et on nous dit qu'il faut vider les appartements en décembre."

Des nuisances quotidiennes

[ Plein écran ]

La carte d’identité de Lina Eberhardt, la grand-mère de Guy, délivrée et tamponnée par l’Allemagne nazie sous l’Occupation, en 1943. © David Darloy et Julien Lecot

L'Urban Soccer

L’Urban Soccer est une société de foot à cinq basée au 48 chemin Haut. La structure comprend huit terrains en gazon synthétique dernière génération d’une dimension d’environ 25 mètres de long sur 10 mètres de large. L’Urban Soccer accueille les footeux du lundi au vendredi de 10h à 23h, le samedi de 9h30 à 19h30 et le dimanche de 10h à 20h. Les tarifs oscillent entre 60 et 90 euros de l’heure selon le moment et le jour de la semaine. Des événements sur mesure sont organisés pour les entreprises, les écoles et les anniversaires. Les locaux comprennent également un espace bar et restauration où les joueurs peuvent regarder les matchs de Champions League.

 

Clément Aubry

Tir couché à la carabine au 50 mètres.

Un réseau d'acteurs (associations, entreprises, organismes publics) accompagne quotidiennement des jeunes isolés. Un travail au long cours qui vise à insérer ce public socialement et professionnellement.

[ Plein écran ]

Guy Eberhardt vit désormais seul avec sa femme dans 250 m². © David Darloy et Julien Lecot

[ Plein écran ]

Les salariés sont chargés de démarcher,  de conseiller mais aussi prévenir les clients en cas de produit manquant. © Amélie Rigo

"Nouvel appart, nouveau départ ! Ça fait 15 ans que j’habite ici et ça fait 15 ans que je ne veux plus habiter ici !", s’exclame Sukran Kandemir, le sourire aux lèvres. Pour cette jeune femme d’origine turque et sa famille, la destruction de la tour située au n°12 de la rue Kepler, officiellement programmée pour 2021, est porteuse d’espoir. Un constat partagé par quelques habitants. Pour eux, c’est l’opportunité d’enfin pouvoir quitter la cité. D’autant plus que les conditions de vie se sont nettement détériorées depuis le début des opérations de relogement en 2015.

[ Plein écran ]

Les commandes sont empilées avant d'être chargées dans les camions puis livrées. © Killian Moreau

Pages