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Un vieil homme avoue ne “pas la connaître du tout”. Mélanie de Pourtalès, c’est aussi “la princesse de je-ne-sais-plus-quoi” pour un jeune couple qui arpente la rue éponyme. “Ou alors une sœur?”, se demande une jeune habitante. “J’en ai toujours entendu parler, je suis née ici. Je sais qu’il y a eu un livre sur elle”, assure une autre Robertsauvienne, sans pouvoir donner plus de détails. La majorité des habitants n’associent son nom qu’au château, bien qu’elle soit reliée à d’autres lieux du quartier. Leur familiarité avec Mélanie s’arrête souvent là, au bout de la rue.

En 2077, “rien à signaler, à part un milan noir qui s’est égaré. Tout va bien. La canopée qui s’étend de la Wantzenau Robertsau à Illkirch Neuhof est saine”. Ce premier dimanche de novembre, dans une petite salle à l’étage du Cine, une quinzaine de personnes assises en cercle écoutent l’éco-fiction de l’auteure alsacienne Catherine Redelsperger. Dans sa nouvelle Et si nous habitions la forêt?, écrite spécialement pour le salon annuel “De la nature du livre”, l’héroïne, une adolescente qui vit avec sa grand-mère, est l’une des premières à avoir choisi de s’installer dans une maison dans les arbres. 

Après la lecture, l’écrivaine demande au public de construire la suite de l’histoire. Les plus petits aimeraient un “chien volant”. Une petite fille grimace lorsqu’il est question des toilettes sèches. Ses parents s’interrogent sur la gestion politique de la communauté qui vit dans la forêt.

Au CINE : la nature à livre ouvert

Le Centre d’initiation à la nature et à l’environnement (Cine) de Bussière accueille mise aussi sur la culture pour éveiller à la nature. 

Ancienne pièce communale, mercerie-bonneterie, salle de bal: depuis plus de cent ans,
les restaurateurs de la Robertsau ont la recette pour faire vivre l’esprit du quartier.

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En ce 11 novembre 2021, une gerbe de fleurs est déposé devant la stèle commémorant les victimes de la Grande guerre. ©Anthony Jilli

Réalisme et abstraction

Valentine Plessy veut retranscrire au mieux l’apparence et les comportements de ses sujets d’étude. “Si j’ai fait plein de croquis des différentes attitudes d’un oiseau, je vais pouvoir choisir quelque chose qui m’a plu, le redétailler et mettre de la couleur.” Une étape durant laquelle elle utilise l’aquarelle ou le crayon.

Éliane Karakaya, elle, ne peint pas la réalité mais son ressenti. “J’ai toujours l’impression de marcher un peu sur le fil de l’abstraction.” Ses tableaux laissent suggérer les formes d’une forêt dont elle est proche, sans complètement les montrer. La peintre fabrique même ses propres couleurs à partir d’éléments récoltés dans les bois. Pour faire du fusain, elle utilise des mûres ou les restes d’un hêtre foudroyé. Mais elle tient à garder secrète la recette de son encre. “Elle a un pouvoir de diffusion assez particulier, elle va un peu où elle veut et je suis le chemin qu’elle prend. C’est vraiment le fil de mon inspiration.”

Tara Abeelack et Louison Fourment

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Joël Dimblé et son collègue retirent des aiguilles en prévision des pluies. ©Amjad Allouchi

 

Mélanie et Anne-Marie, grandes oubliées

19 novembre 2021

Mélanie et Anne-Marie, grandes oubliées

Pourtalès. Un nom familier à l’oreille de tout Robertsauvien, et même au-delà. C’est un château, un stade, une rue… et ...

Pour l'opposition, il faut consolider le travail de mémoire

En arrivant au pouvoir en mai 2020, la nouvelle maire EELV Jeanne Barseghian n’a pas désigné de référent au patrimoine mémoriel. Une rupture par rapport à ses prédécesseurs. L’association pouvait jusque-là compter sur un élu dédié, comme le colonel Aziz Meliani, adjoint en charge des anciens combattants et de l’intégration entre 1995 et 2001. Il est resté son interlocuteur privilégié en tant que conseiller municipal à la mémoire et la défense jusqu’à sa retraite en 2020.

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Le chantier de restauration du 2, rue des Fleurs, plus ancienne maison à colombages de la Robertsau, commencera en 2022. ©Juliette Vienot

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