Vous êtes ici

Une patientèle de quartier

“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeure de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”. 

À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.

Un couple, l’air enjoué, s’apprête à sortir de chez Sonance. Il évoque avec la gérante le film On est fait pour s’entendre de Pascal Elbé, sorti en salle le mercredi 17 novembre dernier. L’histoire d’un quinquagénaire qui doit se résoudre à porter des appareils auditifs. “Il faut le voir ! Vous verrez, vous allez avoir plus de clients après”.

Préserver la vie de la Robertsau

Les premières auberges s’implantent, dès le début du XVIIIe siècle, pour répondre à la demande des citadins affluant vers les paysages de campagne de la Robertsau. Entre le début du XIXe siècle et la fin de la période allemande en 1918, deux autres générations d’établissements voient le jour. Les archives en dénombrent plus de 50 à la veille de la guerre. Les restaurants sont alors au cœur de la vie du quartier et brassent un public hétéroclite.

On y mange, on y boit, mais surtout, on s’y retrouve pour jouer ou échanger. “La Robertsau, c’est un quartier un peu spécial de Strasbourg, ça reste un petit village dans la ville, explique Philippe Ennesser, gérant du Coq blanc. La vie de quartier est encore très importante ici, on a à cœur de la préserver.”

Une patientèle de quartier

“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeur de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”. 

À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.

“Il y a aujourd’hui un flou autour de ce référent, qui se distinguait sous les mandatures précédentes”, déplore Jean Chuberre. Un sentiment partagé par le conseiller municipal d’opposition Pierre Jakubowicz qui estime que le travail de mémoire doit être consolidé. En septembre 2021, l’élu du parti Agir a déposé une résolution intitulée “Raviver la flamme de la mémoire et de la citoyenneté à Strasbourg”. Il s’inquiète de la valorisation de ce patrimoine par la mairie actuelle et le manque de communication autour des commémorations. Marc Hoffsess, adjoint en charge de la transformation écologique du territoire et référent du quartier de la Robertsau, répond que “la Ville est très attachée à la mémoire, car cela reste une mission d’intérêt général”.

Un autre débat s’est installé lorsque le Souvenir français a recensé les Robertsauviens morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale. La présence de noms d’habitants tués sous l’uniforme allemand et reconnus comme étant Malgré-nous a fait polémique. En dépit des divisions, la plaque a été inaugurée le 9 juin 2020 en présence de Roland Ries, maire de 2008 à 2020.

Une patientèle de quartier

“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeure de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”. 

À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.

[ Plein écran ]

Un cartouche rappelle qu’Hans Hahn, boucher et adjoint au maire, a construit le 2 rue des Fleurs en 1686. ©Juliette Vienot

Lorsqu’on remonte la rue Boecklin, on tombe d’abord sur la Cocotte, peu après la Poste. Quelques pas plus loin, à proximité de l’arrêt de tram Mélanie, la Vignette et le Coq blanc se font face. On trouve également l’Auberge du Cygne et le Saint Fiacre, plus au nord, là où la rue du même nom rejoint la route de La Wantzenau. Tous ont résisté au temps qui passe, à l’essor de l’urbanisation et à la disparition progressive des terres agricoles. Ces restaurants typiques et chaleureux, qui datent d’avant la Première Guerre mondiale, dévoilent un pan du passé du quartier.

À la Cité de l'Ill, Preccoss fait un bide

19 novembre 2021

À la Cité de l'Ill, Preccoss fait un bide

En 2014, le taux d’obésité chez les enfants en grande section de maternelle à la Cité de l’Ill était sept fois plus élevé qu’au centre-ville de Strasbourg. Le dispositif de ...

Une structure institutionnalisée 

Les Cine cherchent à croiser plusieurs thématiques pour attirer “des publics différents”, expose Mathieu Bafaro, animateur nature à celui situé à la Ferme Bussierre. Sept salariés et une dizaine de bénévoles y organisent au moins trois ateliers par jour pour les scolaires de l'Eurométropole. Dix centres labellisés Cine sont implantés en Alsace.

À côté du salon “De la nature du livre”, où 800 à 1 000 personnes, amoureux de la forêt et amateurs de littérature se mêlent chaque année, des expositions complètent l’offre culturelle. Ce qui permet, selon Bernard Irrmann, vice-président de l’association gestionnaire du centre, de “toucher les gens qui s'intéressent à la culture et pas forcément à l'environnement, et qui, en venant au Cine, font le lien entre les deux par l'émotion”.

Tara Abeelack et Amine Snoussi

“Vous savez, je me suis marié dans cette salle il y a trente ans”, confie un habitué à Florian Chatelard, le directeur actuel de la Vignette, l’une des tables emblématiques de la Robertsau. Elle fait partie des nombreux établissements remarquables, pour certains de vieilles auberges à l’apparence rustique, qui parsèment un quartier à l’origine couvert de terres maraîchères. Ces restaurants ont toujours été des lieux de vie prisés des habitants.

Pages