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Une détection potentiellement très excitante de phosphine élevée dans l'atmosphère de Vénus. Uniquement produit par la vie ici sur Terre. Félicitations à@ jgreaves6 et son équipe, y compris @UoMPhysics. C’est vraiment excitant !

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© Wikimédia / Cobber17, Jpbazard

  • 16h10 : Rentrée tendue en Tunisie

Hausse du nombre de cas depuis la réouverture des frontières le 27 juin et inquiétude des parents : la majorité des élèves de Tunisie font leur rentrée scolaire dans un contexte tendu ce mardi après six mois d'interruption. Un protocole sanitaire prévoyant le port du masque, la distanciation physique et des classes divisées en deux groupes a été mis en place.

La scolarité des enfants autistes se heurte au manque d'organisation et de moyens de l'Éducation nationale, comme l'explique, à Cuej.info, Christine Meignien, présidente de la fédération française sésame-autisme. 

Lundi 14 septembre, à Reims, Neslihan Beaufort a passé plus de 16 heures sur une grue de 55 mètres de haut pour dénoncer les conditions de scolarisation de son fils autiste Rémy, 8 ans. Malgré la mise en place par les gouvernements de plusieurs plans d'action visant à favoriser l'école inclusive et la scolarisation des enfants autistes, de nombreux parents sont encore démunis aujourd'hui. Manque de moyens, de personnels mais mise en place de dispositifs ambitieux… La présidente de la fédération française Sésame-Autisme, Christine Meignien, détaille où en est aujourd'hui le processus de scolarisation des enfants autistes.

La mise en place d'action spectaculaire par des parents d'enfants autistes, à l'image de celle de Neslihan Beaufort, est-elle un phénomène récurrent ?

Christine Meignien : Les formes que peuvent prendre le combat de certains parents pour alerter sur leur situation peuvent être assez spectaculaires. Souvent les familles ne savent plus comment se faire entendre. Certaines familles courbent le dos, reprennent leurs enfants à la maison et ne vont rien dire, mais d'autres craquent face à l'injustice. Les parents veulent que leurs enfants puissent avoir une vie normale et le fait que l'accès à l'école leur soit interdit est terrible. En tant qu'association, quand on a les familles au téléphone, on est à ce jour incapable de dire à quel moment la situation va se débloquer : tout le système est saturé.

Quel est selon vous le principal obstacle à la scolarisation des enfants autistes ?

Le gouvernement a suivi les demandes des associations de faire une société plus inclusive mais sans se donner les moyens. Accueillir plus d'enfants dans une école déjà saturée demande d'avoir plus de classes, plus de place, donc beaucoup d'efforts. Des accompagnants aux élèves en situation de handicap (AESH) ont été embauchés mais on leur demande de s'occuper de quatre élèves dans quatre écoles différentes, donc de couper leurs horaires en quatre. Forcément, cela ne correspond pas au temps où l'enfant a besoin d'accompagnement. L'Éducation nationale a commencé à s'impliquer, mais c'est évident que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain.

La stratégie nationale pour l'autisme est-elle suffisamment ambitieuse ?

Le plan trois pour l'autisme (2013-2017) avait vraiment pris des initiatives au niveau de la scolarité en créant des Unités d'enseignements maternelle (UEMA). Cette nouvelle stratégie (2018-2022) a voulu poursuivre dans la continuité, avec la création d'Unités d'enseignements en élémentaire (UEEA). Il y avait un besoin d'impulsion politique ferme. Or, quand il n'y a pas d'AESH attribué, on dit à l'enfant autiste de ne pas aller à l'école. Est-ce vraiment utile pour eux d'aller à l'école que quelques heures par semaine pour dire ensuite qu'elle est inclusive ?

La secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s'est félicitée fin août de la hausse du nombre d'enfants handicapés accueillis dans les écoles. Etes-vous d'accord avec cette affirmation ?

Il y a forcément un effet de hausse, heureusement. Mais les chiffres sont là : énormément d'enfants n'ont pas fait leur rentrée scolaire. En février 2020, le président de la République a promis qu'aucun enfant ne se retrouverait sans solution scolaire pour cette rentrée. On sait combien le challenge est énorme pour notre société. Il faut mettre les moyens et être réaliste : il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Propos recueillis par Cyrielle Thevenin

 

Effort de nuance

Et si le média australien en ligne The Conversation parle de “bouleversement de la science planétaire”, et pense déjà aux recherches à venir, beaucoup de médias cherchent pourtant à nuancer la nouvelle. Le Monde relativise la découverte dans un article plutôt pessimiste, en donnant la parole à des spécialistes plutôt sceptiques. Le Figaro, lui, titre carrément : “Non, des traces de vie n’ont pas été détectées sur Vénus”. Parmi les arguments déployés par les deux quotidiens : les faux espoirs qu’avait suscité la découverte de méthane sur Mars, il y a une quinzaine d’années, et qui, à l’époque, avait laissé croire à l’existence de traces de vie. “Les chercheurs ont été bien moins prudents dans leur communication que dans leurs conclusions publiées par la revue Nature Astronomy”, reproche également Le Figaro. 

Si les recherches récentes en matière d’astronomie étaient plutôt tournées vers Mars, cette découverte pourrait bien changer la donne, et inciter les regards à se tourner davantage vers Vénus. 

Alix Woesteland

 

 

En France, Joël de Rosnay, biochimiste spécialiste de la question des origines du vivant, a également relayé l’information sur son compte Twitter:

Eamonn Kerins, docteur en astronomie anglais, a relayé la nouvelle et remercié l’équipe de scientifiques qui a travaillé sur cette étude :

Une étude de la revue "Nature astronomy", publiée lundi, démontre la présence de phosphine dans l'atmosphère de Vénus. Pour certains scientifiques, ce gaz pourrait permettre la vie sur une autre planète. Optimistes ou nuancées, les réactions à l'annonce sont nombreuses.

Sommes-nous sur le point de trouver des petits hommes verts sur Vénus ? Pour certains, c’est ce que laisserait entendre une étude publiée dans la revue “Nature astronomy”, le 14 septembre dernier. Celle-ci démontre la découverte de phosphine dans les nuages autour de Vénus. Comme le rappelle France Info, c’est la première fois que ce gaz émis sur Terre par des bactéries, est repéré autour d’une des quatres planètes telluriques (c’est-à-dire d’une planète composée essentiellement de roches et de métal).

Selon les chercheurs à l’initiative de cette étude, la présence de phosphine pourrait relever d’un phénomène scientifique encore inconnu, mais aussi signaler la présence de vie sur la planète. Même si elle a déjà été évoquée par le passé, cette nouvelle serait une véritable révolution scientifique. La planète connaît en effet des températures qui s’élèvent au delà de 450°C, et est entourée d’une atmosphère très corrosive, abritant notamment une importante quantité d’acide sulfurique.

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