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Les cas de coronavirus seraient-ils moins impressionnants aux États-Unis sans les états démocrates ? C'est en tout cas ce que maintient Donald Trump.
"Si vous ne comptez pas les États démocrates, nous sommes à un niveau que le monde pourrait nous envier. Nous sommes à un niveau très bas".
Selon le Washington Post, sur les 15 États avec le nombre de morts du coronavirus le plus important, 8 sont sous leadership démocrate, 7 sous leadership républicain.
La sortie d’Emmanuel Macron qui comparait les réticents à la 5G à des Amishs a de quoi faire sourire. Cette branche du protestantisme n’est plus présente en France depuis le 18ème siècle. Il existe, en revanche, une branche sœur, le mennonitisme, qui prône une pratique plus simple et volontaire de la religion mais qui ne refuse pas la modernité et la vie en société.
L’église mennonite française compte environ 2000 fidèles, la plupart rassemblés en Alsace. À Illkirch-Grafenstaden, en banlieue de Strasbourg, les messes attirent jusqu’à 100 personnes chaque dimanche. Geneviève Toilliez, la pasteur de la communauté, raconte son passé d’ado rebelle et comment elle est devenue celle qui prêche tous les dimanches. Cheveux courts et gris, larges lunettes cerclées de rouges, robe sombre, Geneviève, 63 ans, évoque son adolescence. À 12 ans, elle dit avoir donné sa vie à Dieu, malgré ses doutes. "Je ne comprenais pas ce que c’était la grâce, je me trouvais méchante, j’avais du mal à m’accepter. Mais j’aimais Dieu."
À 17 ans, c’est la rupture. "Je me revois monter un chemin et lui dire “seigneur, si je ne peux pas te suivre, alors ne te suivrai pas”". Geneviève est une jeune femme libre et anticonformiste qui rêve de partir dès qu’elle aura sa voiture, elle ne passe pas son bac, enchaîne des boulots. Poussée par des amis, elle reprend tout de même les études bibliques. "Un soir, dans la cuisine de mes parents, j’ai lu la bible, je ne sais plus quel passage, mais j’ai compris. C’était une révélation, j’ai compris la grâce." Prédestinée à sa fonction ? Elle se crispe. "Non, non, non. Ce n’est pas de la prédestination, sinon, cela veut dire que je n’ai pas le choix."
Avant l'élection, des hésitations
En 2002, à 49 ans, elle souhaite s’inscrire dans un Diplôme Universitaire Scientifique et Technique (DUST) en médiation. Problème, elle n’a toujours pas son bac, alors elle écrit au chef des études. "Je leur ai dit “j’ai élevé cinq enfants, ça vaut bien le bac”. Dieu a bien dirigé le truc et au final, j’ai été prise." Elle passe son DUST, puis un DEUG et finit son master en 2008. Partout où elle passe, à l’université et dans les communautés mennonites, on la voit pasteur. Elle rechigne, "ça l’embête", elle parle de "fardeau", de "soucis" pastoral. Et puis, une femme qui prêche, encore aujourd’hui, ce n’est pas une chose évidente dans la communauté mennonite. Elle est élue - car un pasteur doit être élue – à Saint-Louis avant de venir à Illkirch-Grafenstaden, il y a 6 ans. Le chemin des études ne s’arrête pas là pour Geneviève, qui commence, en 2015, une thèse en théologie, sur Sévère d’Antioche, un théologien grec du sixième siècle.
D’abord protestante évangéliste, Geneviève découvre le mennonitisme en 1982, à Colmar. "L’accueil était chaleureux mais c’était difficile de se faire une place quand on était pas d’une famille déjà mennonite." Elle suit son mari au Bienenberg, un centre de formation mennonite, en Suisse. "J’avais besoin de comprendre pour suivre". La même année, à 25 ans, elle est baptisée. "J’ai appris l’obéissance, envers Jésus-Christ". Quand on lui réplique que ça n’a pas du être simple, elle rigole, sans répondre.
Une communauté dans l'air du temps
Aujourd’hui, sa communauté, bien implantée dans la commune, organise chaque année des actions pour nettoyer les rues, pour valoriser l’écologie. Elle parle de ces années où elle était visiteuse de prison, de cette « justice restauratrice » qui fait tant défaut en France selon elle. Même si son Eglise n’est pas visée par la pique d’Emmanuel Macron, elle la juge "immature. Les Amish sont comme des frères. Je les ai dans mon coeur." La 5G, elle ne sait pas en parler, elle dit que, pendant le confinement, elle a priée avec les fidèles, via zoom. "Je leur ai dit de ne pas avoir peur. Ce n’était pas un message d’insouciance, c’était un message d’union." Dans la grande salle qui sert d’église, pas de lampes à pétrole, ni de bougies. La grande croix, derrière l’autel, est éclairée par des néons.
Guillaume Carlin
Les prélèvements pour les tests RT-PCR peuvent désormais être réalisés par les masseurs-kinésithérapeutes. L'État exige toutefois le suivi d'une formation "spécifique à la réalisation de l'examen".
Le 24 juillet dernier, la liste des professions habilitées à réaliser ces tests avait déjà été rallongée. Aux biologistes s'ajoutaient les étudiants en odontologie, en pharmacie et en maïeutique, les aides-soignants, les infirmiers diplômés d'État, les sapeurs-pompiers, les marins-pompiers et les secouristes des associations agréées de sécurité civile.
Le dépistage RT-PCR est intégralement remboursé par la Sécurité sociale.
Mercredi 16 septembre avait lieu le vernissage de la fresque de street-art réalisée par l'artiste local Dan 23 devant le restaurant universitaire Paul Appell. L'occasion de renouer avec l'art pour les 150 spectateurs présents ce soir.
Ce soir, il présente une oeuvre pour sensibiliser à l'écologie. "C'est le rôle des artistes de mettre en lumière les dysfonctionnements de la société, puisqu'ils peuvent s'exprimer librement", considère-t-il. Il se dit content de sa réalisation, un colibri "grand, coloré, et bien placé".
Sensibiliser à l'environnement
Sur le colibri, installé devant le restaurant universitaire, la mention "Je fais ma part" évoque la légende de l'oiseau. "La légende dit que le plus petit oiseau du monde a porté une petite goutte d'eau sur lui pour tenter d'éteindre l'incendie d'une forêt. Le tatou s'est moqué de lui : “Tu penses que tu vas éteindre le feu avec ça ? - Non, mais je fais ma part”, lui a répondu le colibri. "L'écologie c'est ça, si chacun fait sa part, on peut changer les choses", explique l'artiste local aux spectateurs. Parmi eux, Hippolyte, 18 ans. "L'ambition derrière l'oeuvre a été à peine évoquée, je trouve que c'est un peu facile", regrette cet étudiant en éco-gestion. Alice et Marianne, étudiantes en design de mode sont séduites : "L'oeuvre est vraiment très belle, il y a plein de détails, une variation de couleurs mais c'est harmonieux. Et c'est très important de sensibiliser à l'environnement". Surtout, les deux étudiantes ont apprécié de pouvoir assister à un vernissage en plein air. "C'est vraiment cool vu le contexte actuel", précise Alice.
Cyrielle Thevenin
Dan 23 n'a lui pas été perturbé par les événements sanitaires, qui l'ont pourtant contraint à changer de projet. "Je devais faire une fresque à Haguenau avec des élèves qui devaient être incorporés dans la réalisation. Mais il y a eu le confinement. Beaucoup de mes projets sont tombés à l'eau, mais c'est le cas pour tout le monde donc ça ne m'a pas vraiment stressé", explique cet artiste engagé.