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En novembre 2015, ce fan de rock assistait au concert du Bataclan. Il va témoigner à la barre lors de ce procès long de huit mois. Une manière pour lui de tourner la page.

Début de deux mois de liquidation jusqu'au 30 octobre, avant la fermeture définitive fin décembre. © IRIS BRONNER

Si la fermeture est bel et bien prévue fin décembre, les rayons se vident très rapidement. « Je n’ai pas encore postulé, mais il faudrait que je m’y mette », s’inquiète Jérôme, 25 ans. Après seulement une semaine de liquidation, la moitié des produits pour homme ont été vendus. Le 3ème étage n’est plus accessible, rideaux de fer tirés. Difficile de croire que le magasin aura encore des choses à vendre d’ici quelques semaines. Jérôme a débuté en tant qu’apprenti l’année dernière et l’entreprise lui avait promis un CDI. Malgré cette déception, le jeune homme garde son objectif en tête : « Mon projet est de travailler dans le monde du textile haut de gamme, donc je pense que je vais aller chez la concurrence (aux Galeries Lafayette). Il faut surtout que je pense à mon CV pour rentrer dans le luxe plus tard ».

Une erreur stratégique pour les uns, une histoire de contexte pour les autres

Le virage vers le « luxe » entrepris en 2011, c’est d’ailleurs ce qui aurait fait couler l’établissement strasbourgeois selon les syndicats : « On nous a dit qu'il valait mieux vendre un sac à 3.000 plutôt que dix sacs à 300 euros. Sauf que du coup on n'avait plus de clients, ce qui n'attirait personne non plus », dénonce dans un article de France 3 Grand Est Yolande Fischbach, déléguée CGT Printemps Strasbourg.

La direction nationale de Printemps justifie la fermeture de l’établissement strasbourgeois par des raisons économiques compliquées, notamment à cause de la pandémie et de la crise des Gilets Jaunes. Trois autres magasins en France s’apprêtent également à baisser le rideau, à Paris (Place d’Italie), au Havre et à Metz.

Un clap de fin amer pour de nombreux employés qui ont parfois réalisé l’intégralité de leur carrière dans l’enseigne. C’est le cas d’Aline, 61 ans. « Après 43 ans, c’est fini pour moi, je vais partir pour une retraite bien méritée. Je n’ai pas de plan ou de projet, je veux surtout profiter de mes petits-enfants et voyager », confie la vendeuse, le cœur déjà lourd de quitter ce qu’elle considérait comme « une famille ».

* prénoms modifiés

 

Iris Bronner

Le 30 décembre prochain, l’enseigne de luxe fermera définitivement ses portes. Retraite, reconversion ou recherche d’emploi : pour les 150 salariés, il faut planifier l’après.

Le rose flashy des affiches estampillés d’un immense « Liquidation exceptionnelle » détonne avec les visages assombris des employés du Printemps. Les 150 salariés de l’enseigne de luxe et de beauté vivent leurs derniers mois au sein de l’établissement. « Ça me fend le cœur, j’ai passé de si belles années ici », souffle, déjà nostalgique, Christine*, 60 ans. Le 30 décembre, le Printemps implanté place de l’Homme de fer fermera définitivement ses portes après plus de 40 ans d’activité.

Un plan de licenciement qui n'épargne pas les plus âgés

Alors que des centaines de clients jouent des coudes pour dénicher les dernières bonnes affaires, les employés doivent eux penser à l’après. Le plan de sauvegarde de l’emploi a été signé en avril, quelques mois après que la direction nationale a annoncé la fermeture de l’enseigne. Le groupe a d’ailleurs refusé les dispositifs de pré-retraites, renvoyant ainsi les seniors sur le marché du travail. 

Encore loin de la retraite, Nathalie*, 50 ans, a décidé d’entamer une reconversion. Dans quelques mois, elle commencera un CAP petite enfance entièrement financé par l’entreprise. Un changement de vie qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années: « Je n’avais jamais réussi à sauter le pas, je suis longtemps restée dans mon confort avec ce boulot où j’étais en CDI. Ce licenciement m’a permis de me donner un coup de pied aux fesses et d’enfin poursuivre ce projet, c’est un mal pour un bien finalement ». Même si la future ex-vendeuse languit de son nouveau projet, le retour sur le marché de l’emploi entre CV, lettre de motivation, entretien d’embauche, n’aura rien d’évident après 22 ans de stabilité.

Des projets de reconversion divers pour les ex-Printemps 

Un étage plus bas, Lucie*, elle, ne passera pas par la case candidature. Elle a décidé de monter sa propre entreprise : « On va ouvrir une épicerie fine à Strasbourg en décembre, avec d’autres membres de ma famille », assure la jeune femme tout en rangeant les derniers pantalons de costume sur des cintres.

 

Avorter ne pourra plus être interdit dans l'ensemble du pays. Une victoire qui ouvre doucement le droit à l'avortement.

Avec la décision de la Cour suprême, le droit à l'avortement s'ouvre à l'ensemble du pays. © ProtoplasmaKid / CC BY SA-4.0

Ce qu'il faut savoir :

  • Le procès, qui débute mercredi 8 septembre, doit juger 20 accusés en lien avec les attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis. Sur ces 20 accusés, 14 seront présents et douze encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
  • Le verdict devrait être délivré en mai 2022. Les différentes auditions prendront plusieurs semaines et le procès devrait durer neuf mois en tout.
  • Il s'agit du plus grand dispositif judiciaire jamais organisé en France. Deux ans ont été nécessaires à l'organisation du procès et à la construction de la salle d'audience sur l'île de la Cité à Paris. 1 765 personnes se sont constituées partie civile pour 330 avocats. 141 médias ont été accrédités à l'événement.

17h40 : Invectives avec Salah Abdeslam.

Salah Abdeslam s'énerve et invective le président : « Ça fait plus de six ans que je suis traité comme un chien. Je me suis jamais plaint, pour une unique raison : parce qu'après la mort, je serai ressuscité. Vous aussi vous aurez à rendre des comptes ! ». Une partie civile lui aurait répondu : « Parce que tu es un chien ! ». Un autre : « T'avais pas qu'à faire 130 morts ! ».  Le président demande à l'accusé de s'asseoir, il s'exécute.

17h30 : Reprise de l'audience.

Une trentaine de minutes après le malaise d'un des accusés, Farid Kharkhach, l'audience reprend. Il n'est pas revenu dans le box. Ses avocats alertent sur les conditions carcérales des accusés. Leur client est, selon eux, « fragilisé » et souffrirait d'une dépression. Ils craignent une multiplication des incidents dans les mois à venir.  

17h00 : Un des accusés conteste un chef d'accusation.

Me Nogueras, l'avocat de l'accusé Mohamed Amri, a déclaré au micro de la journaliste de LCI Aurélie Sarrot que son client, « combattif », conteste le chef d'accusation de « participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle », pour lequel il pourrait encourir une peine de réclusion criminelle à pérpétuité. 

16h50 : Malaise d'un des accusés : suspension d'audience.

L'audience est suspendue car un des accusés, Farid Kharkhach, a fait un malaise. Il a été sorti du box.

14h30 : Vers une demande de l'aide juridictionnelle pour les parties civiles.

La majorité des avocats ont demandé à ce que leurs clients reçoivent l'aide juridictionnelle. L'État s'engage à prendre en charge la totalité ou une partie des frais liés à une procédure judiciaire. D'habitude réservée aux foyers modestes, elle est accordée sans condition de revenus pour les victimes d'actes terroristes. 

14h15 : Les avocats défilent à la barre. 

Moment fastidieux du procès, les 330 avocats des parties civiles doivent énoncer l'identité des personnes qu'ils défendent. 1 765 personnes physiques et morales vont donc être mentionnées, ce qui pourrait durer plusieurs heures. Pour rappel, 15 personnes morales se sont constituées parties civiles, notamment la ville de Saint-Denis et des associations de victimes. 

13h55 : Les propos du président en préambule de l'audience. 

« Nous commençons ce jour un procès qualifié notamment d'historique, d'hors norme, indique Jean-Louis Périès. Historique ? Car les faits que nous allons examiner sont inscrits indubitablement dans les événements nationaux et internationaux », poursuit le président. 

13h30 : Le président de la cour a demandé aux accusés de décliner leur identité.

Salah Abdeslam a d'abord déclaré : « Il n'y a pas de divinité à part Allah et Mohammed est son messager », avant d'accepter de donner son nom. Il refuse ensuite de donner le nom de ses parents qui n'ont « rien à faire ici ». Lorsque Jean-Louis Périès lui demande quelle est sa profession, il répond : « J'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'État islamique. » « J'avais intérim' », rétorque le président.

13h17 : L'audience est ouverte. 

La cour, présidée par Jean-Louis Périès et composée de sept magistrats professionnels, a fait son entrée dans la salle. Ils font prêter serment aux interprètes, venus pour aider les accusés qui ne parlent pas ou mal français.

12h56 : Le procès n'a toujours pas commencé.

L'audience devait débuter à 12h30. Salah Abdeslam a été vu dans le box des accusés en train d'échanger avec son avocate, Olivia Ronen. Il est vétu d'un polo et un masque noir sous lequel il a laissé pousser sa barbe. Ses cheveux mi-longs sont gominés et tirés vers l'arrière.

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