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Le 29 janvier, les opposants au pass vaccinal et aux restrictions sanitaires se sont réunis dans un convoi de la liberté à Ottawa, au Canada, pour bloquer le pays. Après avoir fait des émules en Nouvelle-Zélande, le mouvement débarque en France.
De quoi s’agit-il ?
Ce mouvement anti-vax a démarré au Canada le 22 janvier 2022. Environ 500 camionneurs partis de toutes les provinces du pays, de Toronto à Québec City, se sont rassemblés sur la colline du Parlement à Ottawa, la capitale, le 29 janvier. L’annulation de l’obligation vaccinale pour traverser la frontière américaine, le retrait des mesures sanitaires ainsi que la démission du Premier ministre, Justin Trudeau, sont les principales revendications des convoyeurs canadiens. Après dix jours de mobilisation, le maire d’Ottawa a déclaré l'état d’urgence.
Comment le mouvement s’est exporté jusqu’en France ?
C’est Rémi Monde, porte-parole de « Convoi France », qui a lancé l’initiative. Ce mouvement se veut apolitique même si cette action est soutenue par des membres de l'extrême droite comme Florian Philippot, patron des Patriotes, Jean-Frédéric Poisson, ancien candidat à la primaire Les Républicains qui a récemment rejoint Eric Zemmour, ou encore l'essayiste Idriss Aberkane, nouveau porte-voix des antivax. Des membres de la sphère complotiste canadienne et française ont participé au partage de l'événement. Des convois de camions, voitures ou encore camping-cars vont partir de plusieurs endroits en France pour rejoindre Paris et tenter de bloquer les routes de la capitale. Les premiers camionneurs partiront demain, à 9 h, de Nice. Jeudi 10 février, un autre départ se fera de Brest. Enfin, les derniers camionneurs partiront de Strasbourg, le 11 février. Les plus courageux relieront Paris à Bruxelles, le 14 février, pour rejoindre les convois de différents pays.
Quelles sont les différences, dans ce mouvement, entre le Canada et la France ?
Le mouvement en France est différent de celui au Canada. En effet, de l’autre côté de l’Atlantique les camionneurs sont soumis au pass vaccinal, obligatoire depuis le 15 janvier. Dans l’Hexagone, et plus largement dans l’UE, les camionneurs peuvent circuler librement et manger dans les relais routiers sans présenter de pass vaccinal. En France, le mouvement rassemble entre autres des gilets jaunes, routiers, restaurateurs, « insoumis », militants du Rassemblement national, Anonymous de gauche radicale internationale, naturopathes, opposants aux vaccins anti-Covid-19 et promoteurs de traitements alternatifs contre l’épidémie (hydroxychloroquine, ivermectine). Les revendications sont aussi plus étendues. Elles rappellent celles portées par les gilets jaunes en 2018. Les lanceurs du mouvement français demandent la suppression de toutes les règles sanitaires ainsi que des taxes sur l'essence et le gasoil, la suspension de toutes les directives européennes, l’augmentation des salaires nets, la démission des députés, sénateurs, ministres et du président de la République, et enfin l’instauration du référendum d’initiative populaire.
Camille Bluteau
Le ministère de l’Intérieur a lancé, mardi 8 février, un nouveau Service d’information des armes. Hadrien Neumayer, armurier à la Tour du Pin (38), revient sur le lancement de cette nouvelle plateforme.
Simplifier les démarches pour enregistrer des nouvelles armes à feu, faciliter les contrôles de la part des autorités.. le ministère de l'Intérieur a lancé, ce mardi 8 février, une nouvelle plateforme d'information des armes. À terme, ce nouveau logiciel concernera toutes les catégories de tireurs et tout détenteur d’une arme à feu devra s’y inscrire pour acquérir une nouvelle. Hadrien Neumayer, armurier à la Tour du Pin (38), revient sur ce nouveau système.
Pouvez-vous expliquer ce que change cette réforme du Service d’information des armes (SIA) ?
La principale évolution concerne la dématérialisation complète du SIA. Jusqu'à maintenant, tout devait passer par le papier : l’armurier devait déclarer par papier un achat d’arme à la préfecture de l'acheteur concerné. Théoriquement, le traitement de l’achat devait prendre un mois, mais il est arrivé que ce soit un an ou plus. Ensuite, la préfecture renvoyait un récépissé papier à l’acheteur. Enfin, une fois chez l’acheteur, le document pouvait être détruit ou simplement perdu. Le nouveau système est donc plus pérenne et surtout plus simple. Avec la dématérialisation, un détenteur d'armes peut créer son compte depuis chez lui et très peu de papiers sont demandés. S’il veut le faire en armurerie, c’est aussi possible et ça prend un quart d’heure maximum, ajouter une nouvelle arme est encore plus rapide. Ensuite, chaque utilisateur possède un râtelier numérique avec toutes ses armes, en tout cas celles déclarées à l'administration.
Le ministère de l’Intérieur parle aussi de « connecter tous les acteurs du monde des armes », pourquoi ?
Le SIA va regrouper les armuriers, les détenteurs d'armes, mais aussi les fédérations de sport de tir. Chaque détenteur d’une arme à feu, qu’il soit chasseur, collectionneur ou qu’il fasse du tir sportif, aura un numéro SIA. Donc ce sera très facile de le retrouver, lui et ses armes. Tous les acteurs auront une interface commune et les autorités pourront faire des contrôles plus facilement. Avant cela, le seul registre informatique, nommé application de gestion du répertoire informatisé des propriétaires et possesseurs d’armes (Agrippa) était uniquement disponible pour l’Etat. Mais il était bourré d'erreurs car, avant que les armuriers ne s'occupent de toutes les déclarations, les particuliers pouvaient s’en charger. Résultat : les préfectures nous appelaient pour comprendre ce que signifiaient les papiers qu'elles recevaient. Donc cette réforme va aussi permettre d’assainir tout cela.
Il y aura donc une meilleure traçabilité des armes ?
Oui, c’est aussi l’un des objectifs de la réforme. Avec le nouveau SIA, les contrôles seront plus simples. Jusqu’à présent, lors du contrôle annuel de gendarmerie, il fallait sortir un registre papier, le contrôle pouvait prendre du temps, il arrivait que tous les stocks n’aient pas été comptés, etc. Maintenant, ils pourront nous dire : « sortez-moi, celle-ci ou celle-ci » et les contrôles seront très facilement faits. Pour les particuliers, ce sera globalement la même chose, les autorités sauront ce que tout le monde a avec certitude et précision. Mais il faut bien rappeler que la législation n’a pas changé. Il ne devrait pas forcément y avoir plus de contrôles mais ils seront juste plus simples à réaliser pour les autorités.
Nils Sabin
Produit par Netflix, le film The Power of the Dog de Jane Campion, avec en vedette Benedict Cumberbatch dans le rôle d’un cowboy tourmenté, part en tête de la course pour la 94e édition des Oscars avec 12 nominations au total, a annoncé mardi l'académie qui remet les prestigieux prix.
Plusieurs pointures du cinéma telles que Will Smith ou Nicole Kidman sont en concurrence pour les Oscars du meilleur acteur et de la meilleure actrice.Le cru 2022 se distingue par l’éclectisme de ses œuvres. Parmi les films en lice, on retrouve notamment Don't Look Up: Déni cosmique, dystopie acerbe sur la crise climatique diffusée sur Netflix, le film noir Nightmare Alley de Guillermo del Toro ou la superproduction Spiderman : No way home. Entre films d’auteurs, blockbusters hollywoodiens et concurrences des plateformes, la compétition promet d’être rude. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 27 mars à Hollywood.
Sont nommées pour l'Oscar de la meilleure actrice :
Jessica Chastain, pour Dans les yeux de Tammy Faye (Michael Showalter)
Olivia Colman, dans The Lost Daughter de Maggie Gyllenhaal
Penelope Cruz, dans Madres Paralelas de Pedro Almodóvar
Nicole Kidman, dans Being the Ricardos de Aaron Sorkin
Kristen Stewart, dans Spencer de Pablo Larraín
Sont nommés pour l'Oscar du meilleur acteur :
Javier Bardem, Being the Ricardos de Aaron Sorkin
Benedict Cumberbatch, The Power of the Dog de Jane Campion
Andrew Garfield, Tick, tick...BOOM! de Lin-Manuel Miranda
Will Smith, La Méthode Williams de Reinaldo Marcus Green
Denzel Washington, The Tragedy of Macbeth de Joel Coen
Sont nommés pour l'Oscar du meilleur film, remis le 27 mars à Hollywood :
Belfast
CODA
Don't Look Up: Déni cosmique
Drive My Car
Dune
La Méthode Williams
Licorice Pizza
Nightmare Alley
The Power of the Dog
West Side Story
Sont nommés pour l'Oscar du meilleur réalisateur, qui sera remis à Hollywood le 27 mars :
Kenneth Branagh, Belfast
Ryusuke Hamaguchi, Drive My Car
Paul Thomas Anderson, Licorice Pizza
Jane Campion, The Power of the Dog
Steven Spielberg, West Side Story
Sont nommés pour l'Oscar du meilleur film international :
Drive My Car (Japon)
Flee (Danemark)
La Main de Dieu (Italie)
L'école du bout du monde (Bhoutan)
Julie (en 12 chapitres) (Norvège)
La France affiche un déficit record de 84,7 milliards d’euros de son commerce extérieur en 2021, selon le communiqué des douanes publié ce mardi 8 février 2022. Calculé sur la différence entre la valeur des activités liées aux importations et aux exportations du pays, le solde est plombé, principalement, par la flambée des prix de l’énergie et des matières premières. La facture énergétique a ainsi bondi de 25,2 milliards d’euros en 2020 à 43,1 milliards en 2021. En cause, la hausse du coût du gaz, de l’électricité et du carburant durant l’ensemble de l’année écoulée.
Pourquoi les prix de l’énergie ont-ils augmenté ?
La hausse des prix de l’énergie est mondiale. Côté gaz, les tarifs ont augmenté de 57 % sur les dix premiers mois de 2021 : une forte hausse due à la reprise économique post-confinement, et notamment en Asie, où la demande en gaz naturel liquéfié (GNL) a augmenté. Elle a contribué à alimenter les tensions sur le marché et à réduire l’apport de gaz en Europe, qui provient à 90 % de pays comme la Russie et la Norvège. Les territoires fournisseurs, de leur côté, ne sont pas en mesure d’augmenter leurs exportations pour répondre à la demande. Aussi, les stocks européens sont bas : l’hiver dernier a été long et froid, les pays en ont donc davantage utilisé. Et moins il y en a, plus le gaz est cher.
Les tarifs de l’électricité ne sont pas épargnés : la hausse actuelle est liée aux coûts de production, d'approvisionnement, d'acheminement, aux taxes comme la TVA, mais aussi (et surtout) à l’augmentation des prix du gaz. Le système qui détermine ses tarifs en Europe est lié à ceux du gaz, car une partie de l’électricité produite et importée provient de centrales thermiques, donc à gaz, mises en service pour assurer le pic de la demande en électricité. Le prix des carburants ne se porte pas mieux : les cours du baril ayant augmenté de 65 % sur un an, le prix d’un litre de gazole dépasse actuellement 1,70 euro.
Qui fixe les prix de l’énergie ?
Le tarif réglementé du gaz et de l’électricité (TRV), qui sert de référence pour la majorité des fournisseurs en France, évoluent chaque mois à la hausse ou à la baisse, en fonction de la tendance des marchés, c’est-à-dire du prix auquel l’achètent les principales entreprises qui fournissent l’énergie, comme Engie et EDF. Ils sont fixés par les pouvoirs publics, qui se fondent sur le montant proposé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une autorité indépendante qui assure la bonne santé des marchés énergétiques.
Plus de la moitié des Français ont souscrit un contrat énergétique à prix fixe, qui leur permet de payer toujours le même montant, quelles que soient les hausses ou les baisses des tarifs, pendant toute la durée du contrat (un à trois ans). La facture de ces consommateurs n’est donc pas immédiatement affectée par cette hausse.
Quelles solutions pour limiter l’impact sur le quotidien des Français ?
La facture énergétique est lourde pour les ménages. En octobre dernier, les foyers français accusaient déjà un excédent de 36 euros par mois par rapport à novembre 2019. Pour limiter les conséquences sur le portefeuille des Français, le gouvernement a annoncé un blocage du prix du gaz pendant toute l'année 2022 : depuis le 1er novembre et jusqu’au 30 juin, les tarifs réglementés resteront inchangés.
Le 1er février, la facture d’électricité n’a augmenté que de 4 % pour les 22 millions de foyers qui sont abonnés au tarif réglementé, au lieu des 44,5 % estimés par la CRE, grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement et la diminution des taxes. L’objectif de ce dispositif était de geler les tarifs du gaz pour éviter qu’ils ne continuent d’augmenter fortement. À partir du printemps, les augmentations qui ont été bloquées seront étalées sur les mois suivants.
Une indemnité inflation de 100 euros a été versée, en théorie, à 38,2 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros nets par mois. Autre mesure, le chèque énergie a aidé 5,8 millions de ménages aux revenus modestes à payer leur facture énergétique. Le pouvoir d’achat français pâtit de ces flambées : à la pompe, mais aussi dans les rayons. À cause de la hausse des tarifs de l’énergie et des différentes matières premières, les factures des entreprises françaises ont plus que doublé en 2021, se répercutant sur le coût des produits.
Camille Lowagie