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Comme tous les ans, les agriculteurs manifestent devant une grande surface. L’heure est à la négociation des prix – et donc, au bras de fer. Cette année, la colère gronde devant Leclerc : le « scandale » de la baguette à 0,29€ proposée par l’enseigne leur reste en travers de la gorge. Un prix trop bas pour eux, symbole de leur faible rémunération. Le rendez-vous est fixé à 14 heures, pour l’opération « mise sous surveillance » de la grande surface. Sur l’esplanade devant une entrée du centre commercial Rive Étoile, une centaine d’exploitants de tous âges, dont quelques exploitantes, tiennent des drapeaux de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs. Une file de tracteurs s’étend le long de la route attenante.

 

Située Rue Lafayette, dans le quartier de la Plaine des Bouchers, La Scène dispose de 500 places assises : un nombre plus élevé que la moyenne à Strasbourg. © Géraud Bouvrot

Joël et Sandy, danseurs de la compagnie Marino Vanna répètent dans la nouvelle salle de La Pokop le 9 février. La salle dispose d'une capacité d'accueil de 200 places. © Iris Bronner

La Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles et les Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin se sont rendus ce mercredi devant le Leclerc de Strasbourg pour une action coup de poing. Le but ? Peser dans les négociations avec la grande distribution et imposer la bonne application de la loi EGAlim 2.

Alors que le monde de la culture se relève péniblement de la crise sanitaire, l’offre de lieux de spectacle à Strasbourg semble étonnamment dynamique. Le Pokop et la Scène misent sur l’innovation pour faire (re)venir les spectateurs.

Pas question ici de bâtiment flambant neuf comme au Maillon, quartier Wacken, mais plutôt une ancienne usine, La Générale alsacienne des pâtes alimentaires. Voilà donc une nouvelle friche industrielle réaménagée à Strasbourg, dans un quartier — la Plaine des Bouchers — encore peu gentrifié, mais qui en prend sérieusement la direction. Dans les vieux bâtiments décrépits, aux côtés du nouveau théâtre nommé très sobrement « La Scène », se trouvent déjà le Kalt — club electro prisé des jeunes Strasbourgeois —, mais aussi une salle de crossfit et bientôt une salle d’escalade. Pas forcément d’univers commun entre tout ça, surtout que les fanas de musculation n’auront pas forcément envie de venir voir du théâtre alsacien après leur séance de transpiration… Mais peut-être que le futur espace restauration de La Scène, prévu pour la fin du mois, saura créer du lien, avec ses bières et ses tartes flambées ? Quoi qu’il en soit, La Scène, ouverte le 3 février, compte bien attirer du monde et devenir le moteur du quartier.   

Un premier acte en 2019 qui n’a pas cartonné

Pourtant, il s’en était fallu de peu pour que les ambitions du lieu ne durent pas. Racheté et rénové en 2019 par Haziz Vardar, propriétaire de cinq salles de spectacle à Paris et à Nice, l’endroit n’a pas su trouver son public. Avec une gestion à distance et un choix de théâtre plutôt classique, des pièces de boulevard notamment, les débuts ont été en dents de scie, et le Covid-19 a porté le dernier coup de semonce. Mais le lieu a tout de même eu le temps d’héberger les Alsaciens de la Revue Scout, privés de la salle de la Briquetterie à Schiltigheim devenue centre de vaccination. Et il faut croire que le Covid fait parfois bien les choses, puisque la troupe de cabaret a été charmée par cette ambiance rouge et cosy de salle parisienne.

L’agence de production Acte 5, à l'origine de la Revue Scout, s’est alors associée à la compagnie strasbourgeoise See U Soon afin de louer le lieu. Se voulant un contrepied aux autres théâtres de la ville, ils ont opté pour une ligne claire : la comédie. En faisant venir tant des têtes d’affiches nationales comme Guillaume Meurice ou Fabien Olicard que des jeunes talents locaux en mode stand-up, ils ont souhaité combler un manque. « Les comédiens étaient là, le public aussi, confie Charles-Alain Billard, chargé de production chez Acte 5, auprès de Cuej.info. Mais c’est dans l’offre de lieu que ça bloquait. »

Le tribunal correctionnel de Strasbourg. © Séverine Floch

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