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L'e-cigarette : un investissement payant ?
Avec le boom de la cigarette électronique dans les années 2011-2013, les magasins spécialisés dans les produits de vapotage sont désormais bien visibles dans les rues. Gérant d'un « Vapo Shop » dans le quartier de la Krutenau à Strasbourg, Didier Freund fait partie de ceux qui ont surfé sur cette vague. « J'ai ouvert mon magasin en 2013, quand j'ai commencé à vapoter pour arrêter de fumer, et que j'ai vu que ça marchait », raconte-t-il. Si les prix d'une cigarette électronique peuvent varier de 25 à 800 euros, Didier Freund s'arrête au palier de 130 euros. « C'est un bon investissement, affirme-t-il. Il faut compter six euros les 10 ml, ce qui équivaudrait à un paquet de cigarettes à seulement un euro. » Pour arrêter de fumer, la stratégie de l'e-cigarette semble faire ses preuves : selon le Baromètre de Santé publique France, 700 000 personnes se seraient sevrées grâce à elle, entre 2010 et 2017.
La guerre des vape shops et des tabagistes
Forcément, le marché du tabac en pâtit. Jeudi 12 septembre, le fabricant britannique de cigarettes British American Tobacco (BAT) a annoncé la suppression de 2 300 emplois dans le monde, pour se réadapter aux nouveaux modes de consommation.
En France, l'abandon de la cigarette traditionnelle s'observe de manière spectaculaire : depuis 2016, le nombre de fumeurs a baissé d'1,6 million. 2019 est une année charnière pour la cigarette électronique : avec la loi anti-tabac du gouvernement, le prix du paquet frôle maintenant les 10 euros.
Face à cela, les bureaux de tabac s'adaptent : beaucoup ont désormais une étagère consacrée aux produits de vapotage. Une concurrence nouvelle pour les magasins spécialisés, qui ne semble pas inquiéter le gérant du Vapo Shop de la Krutenau. « Les buralistes n'y connaissent pas grand chose, estime-t-il. Ils peuvent vendre, mais n'ont pas bonne réputation. Quand une e-cigarette tombe en panne, ils ne savent pas la réparer et n'ont pas de service après-vente. » Les magasins spécialisés représentent actuellement 55% du marché français de la vape. Internet en détient 25%, tandis que les bureaux de tabac représentent 20% des ventes.
Caroline Celle
Vous avez donc l’impression que ce phénomène s’est aggravé depuis que vous êtes maire ?
Incontestablement. Et cela se voit d’abord à la façon dont la population s’adresse à ses élus. Avant, les habitants m’appelaient « Monsieur le Maire », alors qu’aujourd'hui, seule une partie d’entre eux le font. Bien sûr, il ne faut pas généraliser ce phénomène. Toute la population ne va pas à l’encontre des maires ! La grande majorité continue même d’avoir un profond respect pour notre fonction. Mais il est vrai que mes collègues et moi sommes régulièrement confrontés à des gens irrespectueux. Par exemple, lorsque des habitants viennent me soumettre des problèmes personnels, ils peuvent me traiter de tous les noms, voire devenir agressifs, si je ne leur donne pas raison.
Comment gérez-vous ce genre de situations ?
Il faut rester calme, faire preuve de pédagogie et en parler avec ses adjoints, sinon la situation peut facilement déraper. J’ai la chance d’avoir une équipe et, ensemble, nous arrivons généralement à trouver une porte de sortie. Parfois, ce n’est pas simple, je dois même appeler la gendarmerie en dernier recours. Heureusement, cela n’arrive pas souvent.
Qu’attendez-vous du projet de loi du gouvernement ?
Je ne sais pas s’il y a grand chose à attendre. Le plus important, c’est de ne pas compliquer davantage la tâche des élus. J’entends par là d’arrêter d’édicter des normes, des circulaires incompréhensibles… Nous les maires, on est responsables de tout. Quand j’étais élève, nous avions des cours d’instruction civique, durant lesquels on nous apprenait le rôle de certaines fonctions, comme celle de maire. La première chose à faire, c’est de se concentrer sur l’éducation des plus jeunes, en leur enseignant notamment le respect de l’autre.
Laurie Correia
Arômes fruités, mentholés ou encore au goût de boissons alcoolisées... Les liquides des cigarettes électroniques ont de quoi tenter les plus irréductibles fumeurs d'arrêter le tabac. Le marché des e-cigarettes, dans le monde, représente plus de 10 milliards de dollars en 2017 et dépassera les 30 milliards d'ici 2030, selon les estimations du rapport « Global e-cigarette market » de Research Cosmos. Si les Etats-Unis sont numéro un sur le marché mondial de la vape, la France se place crânement au 3e rang.
Véritable tradition française, la rentrée littéraire, qui a commencé le 18 août, est un rendez-vous incontournable, presque inconscient, pour les lecteurs qui attendent les nouveautés avec impatience. Un événement longuement préparé dans le secteur de l’édition et un véritable enjeu pour les librairies, sans toutefois présager des retombées économiques.
« Ça frémit déjà », s'exclame Jennifer, gérante de la librairie La Tache Noire, rue de Zurich à Strasbourg, ce mercredi 11 septembre. La rentrée littéraire, qui va s'étendre encore jusqu'en novembre, n’a démarré qu’il y a un mois à peine, mais les premiers effets s’en ressentent déjà. « La rentrée attire les gens », affirme Jennifer dont la boutique a accueilli pas moins de 80 ouvrages inédits. Car les plus grandes nouveautés sortent à cette période de l’année, notamment les « grands noms » comme Amélie Nothomb ou Marie Darrieussecq qui veulent entrer dans la course aux prix.
Un attrait des lecteurs pour la nouveauté qui engendre inévitablement une demande des libraires beaucoup plus forte qu’en temps normal : « On doit doubler voire tripler la la distribution sur le marché », explique Jean-Luc Barré, directeur de la collection Bouquins au sein de la maison d'édition Robert Laffont.
Un travail de sélection
Cette année, la production de nouveaux romans enregistre une légère diminution : 524 ouvrages font leur apparition dans les rayons contre 567 en 2018. Evidemment tous ne s’attirent pas les faveurs des libraires qui, pour éviter les invendus ou les ruptures de stock, doivent procéder à un vrai travail de sélection. « On doit faire des choix », justifie Jennifer. Les vendeurs de livres préparent donc la rentrée à la fin du printemps. A partir de juin ils reçoivent chacun leur tour les représentants commerciaux qui les guident dans leurs catalogues.
Au Quai des Brumes, situé Grand’Rue à Strasbourg, Sébastien l’un des deux gérants privilégie les auteurs qu’il suit et défend depuis longtemps comme Laurent Mauvignier auteur de Continuer en 2016 : « On aime les livres qui sont en adéquation avec l’image de la librairie », raconte t-il. Pour le reste, il s’autorise parfois quelques prises de risques avec des nouveaux écrivains: « On se demande toujours si le livre peut durer, s’il sera encore là dans 10 ans. »
Donald Trump a annoncé, mercredi 11 septembre, que les cigarettes électroniques aromatisées seraient bientôt interdites à la vente aux Etats-Unis. Pour cause, un lycéen américain sur quatre vapote. En France, le marché des cigarettes électroniques ne connaît pas non plus la crise et fait de l'ombre à l'industrie du tabac.
Les professionnels du livre préfèrent miser sur la période des remises de prix littéraires en novembre et la période de Noël.