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Le Nigeria est mal parti


15 mars 2012

La violence permanente au Nigeria, qui menace de déstabiliser toute la région ouest de l'Afrique, inquiète l'Europe. Ce pays de 148 millions d'habitants, le plus peuplé du continent, joue un rôle géopolitique essentiel dans la région.

La pauvreté, qui touche 85 % de la population, et les attaques du groupe islamiste Boko Haram contre les chrétiens sont pour le Parlement européen les maux principaux qui touchent le Nigeria. 

Dans une résolution adoptée jeudi, les eurodéputés appellent les autorités nigérianes à engager tous les moyens nécessaires pour réprimer les violences perpétrées par les terroristes de Boko Haram, qui fait aujourd'hui régner la terreur au sein de la communauté chrétienne. Depuis juillet 2009, près de 160 attaques ont causé la mort de plus de 900 personnes. Il est rappelé la nécessité que le droit à la liberté religieuse soit respecté pour toutes les minorités religieuses.

Répartir plus équitablement les profits du pétrole

Le Parlement demande également une répartition plus transparente des bénéfices du pétrole, qui profite aussi à la population. La résolution demande aux compagnies pétrolières multinationales et au gouvernement qu'ils engagent la lutte contre la pollution causée par les déversements répétés d'hydrocarbure dans le delta du Niger. La restauration environnementale des territoires pourrait se révéler l'exercice de nettoyage le plus étendu et le plus long jamais entrepris dans le monde pour ramener l'eau potable, les sols, et les écosystèmes à un état optimal de salubrité.

La résolution, comme Amnesty International et Human Rights Watch, reclame enfin la libération du dirigeant syndical Osmond Ogwu et du syndicaliste Raphael Elobuike, faute de preuve à l'appui de l'accusation de meurtre contre un policier portée contre eux.

Seul le groupe GUE/NGL ne s'est pas joint à cette résolution commune.

Aude Malaret

 

 

 

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