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Des fruits, des légumes et du lait pour promouvoir le « mieux manger »


08 mars 2016

De nouvelles mesures concernant la distribution de fruits et légumes et de lait dans les écoles ont été adoptées par les députés européens, mardi 8 mars, en session plénière à Strasbourg. Le Parlement européen montre ainsi sa préoccupation pour la santé des enfants et son soutien aux agriculteurs.

Davantage de fruits et légumes, de produits laitiers et moins d’édulcorants et de conservateurs. Telles sont les dispositions contenues dans une proposition de règlement pour améliorer la santé des écoliers européens. « La consommation de fruits et légumes frais n’est pas assez répandue en Europe. Il est temps de promouvoir des produits locaux et de qualité », a insisté Marc Tarabella, S&D (sociaux démocrates), rapporteur du texte pour la commission agricole du Parlement lors du débat en plénière, lundi 7 mars.

20 millions d’euros supplémentaires pour le lait

Introduit dès 1977, le programme européen en faveur du lait dans les écoles verra son budget augmenter de 20 millions d’euros. Cette hausse s’explique notamment par l’entrée de nouveaux pays dans le dispositif, comme la Croatie. Le programme concernant les fruits et légumes a lui été mis sur pied en 2009. Pour faciliter le contrôle et la gestion, ces deux régimes de distribution vont être fusionnés. Au total, 250 millions d’euros par an seront désormais alloués à la distribution de fruits et légumes et de lait auprès de 30 millions d'écoliers bénéficiaires.

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L’éducation pour promouvoir les bonnes habitudes alimentaires

Le rapport, adopté à une large majorité (584 voix pour et 94 voix contre), souhaite endiguer l’obésité infantile dans les pays européens, une « urgence de santé publique » selon Marc Tarabella. La consommation de fruits, de légumes et de lait continue de chuter en Europe. Les adolescents consomment en moyenne seulement 30 à 50% de l'apport journalier recommandé en fruits et légumes. Le rôle de l’éducation apparaît donc primordial pour promouvoir une alimentation plus saine.  « Il serait intéressant de faire participer les enfants à la fabrication de potages au sein des écoles par exemple », estime le député. En France, cette proposition est qualifiée d’ « encourageante » bien qu’idéaliste par la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public). « C’est une très bonne chose de proposer des produits frais, mais il faut penser à la façon dont on les présente aux écoliers. Des fruits coupés seraient plus faciles à manger pour des enfants en bas âge », explique Myriam Menez, secrétaire générale de la fédération.  

Un soutien aux agriculteurs

Marc Tarabella espère également que le règlement permettra de renforcer le lien entre producteur et consommateur, grâce à la promotion des circuits-courts et de l’agriculture biologique et locale. « En pleine crise agricole, c’est un bon message envoyé à nos agriculteurs », considère lui aussi le député James Nicholson, ECR (conservateurs). Le budget destiné à ces programmes ne représente pourtant que 0,5% du budget annuel de la politique agricole commune. Des visites de fermes pour les écoliers sont aussi envisagées pour les éduquer à la santé et à l’environnement. Albert Dess, PPE (centre droit) a renchéri : « Il est temps de rappeler à nos enfants que le lait ne provient pas d’une brique, mais d’une vache. »

Fanny Guiné

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