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La BEI n'est pas un instrument de redistribution


09 mars 2015

La Banque européenne d’investissement (BEI) doit continuer a jouer un rôle central dans la relance des investissements publics et privés, et appuyer particulièrement les PME. Elle n'a en revanche aucun devoir particulier envers les pays du Sud, et notamment la Grèce. C'est le sens du vote émis lundi 9 mars par la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement.

En adoptant la résolution d'initiative de l’Espagnol  Ernest Urtasun (Verts/ALE), sur le rapport 2013 de la BEI, la commission ECON s'inquiète de la baisse des investissements dans l'Union et  se félicité du rôle déterminant que l'institution financière est appelé à jouer  dans le plan Juncker. Elle invite également les États membres à augmenter son capital, et la banque, qu'elle souhaite plus engagée dans les énergies renouvelables et la lutte contre le réchauffement climatique, à mettre un terme à sa "culture du secret".

Pendant que l’Eurogroupe sommait Athènes de passer à l’acte pour boucler la dernière mission de suivi de son programme d'aide, la commission ECON a rejeté les amendements plaidant pour un traitement de faveur pour les pays les plus durement touchés par la crise. Parmi eux, l’amendement 12, réclamant un effort particulier pour les PME grecques, et l’amendement 20, justifiant un soutien aux pays du Sud de l’Europe par l'état de faiblesse de leurs banques. Deux propositions de modification repoussées notamment par le Parti populaire européen.

Cette résolution sera soumise au vote du Parlement lors de la session d’avril.

Loïc Schaeffer

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